Fidji (2021) Peinture par Leadaart

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Acrylique sur toile, année 2021 Cette peinture fait parti de la collection : "Visages d'ailleurs croisés à Brest" Dans le cadre de cette collection, j'accompagne mes portraits de récits. Mon souhait premier est de partager de belles rencontres humaines qui ont eu lieu au sein de la population brestoise (issue[...]
Acrylique sur toile, année 2021

Cette peinture fait parti de la collection : "Visages d'ailleurs croisés à Brest"
Dans le cadre de cette collection, j'accompagne mes portraits de récits. Mon souhait premier est de partager de belles rencontres humaines qui ont eu lieu au sein de la population brestoise (issue de la ville de Brest )
Mon désir est également de montrer le beau chez l’humain. Chaque être humain renferme en lui de belles qualités, des rêves et des idéaux. Il mène souvent d’âpres combats ainsi que des luttes personnelles. C’est à travers tous les portraits de cette collection, que je souhaite rendre un vibrant hommage à l’humain.

Découvrez le portrait de Fidji : mon modèle.

Fidji

La rencontre :
La première fois que j’ai rencontré Fidji, c’était par hasard dans un commerce. Alors que je l’observais machinalement, nos regards se sont croisés et le sien m’a aussitôt captivé. En effet elle possède de surprenants yeux sombres, embellis d’un iris cerclé de bleu clair. En tant que peintre je ne pouvais pas rester insensible devant un tel regard. Je devinais que derrière son masque se cachait un visage qu’on a envie de peindre à la seconde où on l’aperçoit. Enhardi à cette perspective, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancée. Je me suis d’abord présentée brièvement, ce n’est qu’ensuite que je lui ai demandé si elle souhaitait devenir mon modèle. Tout d’abord surprise, elle m’a écouté gentiment puis elle a accepté que je la rappelle afin que je lui fournisse davantage de précisions. Le surlendemain, je la rappelais et j’ai eu la joie de la voir accéder à ma requête. Par la suite je l’ai rencontré chez elle et elle m’a raconté son histoire :

Une femme réunionnaise malbaraise :
Fidji, est une jeune femme réunionnaise faisant partie de la communauté « Malbaraise » . Ses parents sont Indiens et son grand-père était même un prêtre tamoul. Elle a grandi et vécu là-bas de nombreuses années jusqu’en avril 2019 où elle a décidé de venir s’établir en France.

L'origine des "malbars" de l'île de la Réunion :
« Malbar » est un mot dérivé du terme « Malabar » qui désigne tous les Indiens du sud de l’Inde, qui ont émigré sur l’île de la Réunion. L’étymologie de ce mot provient directement de la région qu’il désignait en Inde : l’état actuel du Kérala. Pour la petite histoire, les modifications apportées par le congrès de Vienne en 1815, interdisant la traite des noirs, occasionnèrent un manque d’ouvrier chez les habitants de l’île Bourbon. C’est pourquoi ces derniers songèrent alors à une main d’œuvre de remplacement pour travailler dans leurs plantations de canne à sucre. La France fit, par conséquent, venir ces « engagés », originaire principalement de l’Inde et de l’Asie du Sud-est. C’est ainsi que ces premiers travailleurs indiens arrivèrent sur l’île en 1827. Même s’il s’agissait d’une immigration sous contrat ces travailleurs subissaient néanmoins de mauvais traitements et vivaient dans des conditions très précaires voisines de la situation qu’avaient connues les esclaves. Autres difficultés, ces travailleurs devaient aussi s’adapter aux contraintes assimilatrices, notamment en devenant catholiques. En dépit de cette contrainte, la religion hindoue a malgré tout perduré tout au long de ces années au sein de cette communauté. D’ailleurs, cet héritage se perpétue encore aujourd’hui à travers la pratique religieuse et rituelle. Mais cela ne s’arrête pas là, car on retrouve également cette influence dans l’architecture, l’art, la tenue vestimentaire, et l’étymologie tamoule de certains mots créoles. Cependant, les mauvais traitements et le racisme ont disparu petit à petit au cours des siècles au profit d’un métissage coloré et chaleureux de nos jours.

Le métissage de la Réunion :
En effet, sur l’île de la Réunion, on retrouve un mélange de différents patrimoines. L’île de la Réunion porte d’ailleurs bien son nom : car c’est la réunion de toutes ses cultures qui forme la communauté réunionnaise. La plupart sont des métis. Leurs ancêtres venaient d’Afrique, d’Asie du Sud-Est, de Chine, de France et d’Inde. Tous parlent le créole. On retrouve ainsi des Cafres (« kaf » en créole, désignant les personnes supposées d’origine africaine ou malgaches), des Comoriens, des Arabes (Zarab en Créol), des Français de métropole (« Zoreil » en créole). Du fait de tous ces mélanges, la Réunion est multicultuelle : catholique (90 %), tamoul, musulman, bouddhiste, taoïste… En outre, la pratique du spiritisme est monnaie courante…

Un déménagement difficile :
Pour réaliser leurs projets professionnels, Fidji et son mari choisirent de s’installer en métropole. En effet, les possibilités à la Réunion, pour se reconvertir professionnellement dans les secteurs qui les intéressaient, étaient insuffisantes. Par exemple, l’école de coiffure, que convoitait Fidji, était onéreuse et vraiment distante de son logement. Aussi décidèrent-ils de quitter leur chère île pour la métropole. Mais une installation en France, quand on vient d’outre-mer, n’est pas une chose facile. En effet, il faut dire adieu à la chaleur tropicale, ainsi qu’à sa famille, et aux amis. Pour les Réunionnais qui s’installent en métropole, la nostalgie les accompagne tout au long de leur vie française. L’ambiance festive de l’île Bourbon leur manque énormément. Par exemple, la fête de Noël donne lieu à des réjouissances qui durent plusieurs jours. Les traditions sont très enracinées et brillent par leurs absences une fois arrivé en métropole. C’est pourquoi la plupart des Réunionnais de France sont nostalgiques ce jour-là, car ils ne peuvent plus s’adonner aux mêmes réjouissances.

Des complications inattendues :
En outre, il faut s’acclimater au système français métropolitain : chercher du travail, trouver un logement… Dans l’idée de beaucoup, la vie en France est plus facile qu’ailleurs du fait de son système d’entraide. Mais pour Fidji, ce fut vraiment un parcours long et périlleux. Malheureusement, les personnes qui auraient dû l’aider, comme son assistante sociale par exemple, ne l’ont pas fait. Fidji fut victime de préjugés. Ayant trois enfants, elle était perçue comme étant une femme au foyer voulant profiter du système français et des aides. Les challenges s’enchaînèrent, sans parler de l’arrivée de la pandémie de Covid-19. En effet, comment se faire de nouvelles connexions quand on est confinés, masqués, ou que les gens ont peur les uns des autres… ?

Une conclusion pleine d'espoir :
Cependant Fidji ne regrette pas sa décision. Même s’ils ont dû simplifier leurs vies, au point d’arriver à Brest avec une seule valise et même si les premiers mois ont été difficiles, ils sont heureux de ce tournant qui s’est révélé un véritable choix de vie. La jeune femme réunionnaise envisage aujourd’hui son avenir avec confiance. Ses trois enfants étant scolarisés depuis cette année, Fidji pourra enfin commencer sa formation de coiffure comme elle le souhaitait depuis longtemps. Les regrets sont donc loin derrière elle et l’espoir est comme une porte grande ouverte devant elle.

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Artiste émergente portraitiste, j’aime particulièrement me perdre dans le regard des autres et découvrir de nouveaux univers. Comme le disait le philosophe Ludwig Wittgenstein: « Je suis mon monde«[...]

Artiste émergente portraitiste, j’aime particulièrement me perdre dans le regard des autres et découvrir de nouveaux univers. Comme le disait le philosophe Ludwig Wittgenstein: « Je suis mon monde« . Cela signifie que chaque personne porte un parcours et une espérance qui n’appartient qu’à elle. Ce sont toutes ces facettes, ces morceaux qui font la richesse d’un être. J’avoue que je consacre beaucoup de mon énergie et de mon temps afin  d’interviewer mes modèles. En effet cette histoire est la pierre angulaire sur laquelle repose mon art. Sans elle, je ne pourrai espérer capturer la personne intérieure et physique qui est devant moi. 

« Faites toujours que votre tableau soit une ouverture au monde« , disait Léonard de Vinci. Cette démarche artistique correspond à merveille à ce que je cherche à faire. En effet je veux avant tout peindre la différence des autres sans chercher à imposer le moindre parti prix.

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