Jean-Philippe Degraeve
Né en 1972 à Moulins, vit et travaille en Auvergne.
Jean-Philippe Degraeve est un artiste peintre, essentiellement non figuratif.
A contre-courant du cynisme ambiant, de la provocation facile et du geste pictural volontairement bâclé, porté par une quête spirituelle têtue, il maintient la tradition d’un art à la recherche du Beau, d’une œuvre non de l’immédiateté mais élaborée au fil des jours.
La cohabitation en son être d’une sensibilité extrême et d’un optimisme forcené fait la singularité de l’homme et de l’artiste: il n’est pas un écorché vif, mais un cœur tendre qui bataille à la quête de la lumière.
En effet on retrouve dans ses œuvres, pastels, aquarelles, encres ou pigments sur toile, cette quasi-fascination pour la lumière, recherchée, capturée, louée.
Les couleurs qu’il harmonise tout en jeux de transparence, sont l’expression de ses propres ressentis spirituels et de ce qu’il capte d’un cosmos qui le dépasse.
Collaborations avec Marie-Laure Chazel-Lesec galeriste et commissaire d'expositions en France et en Belgique, avec Nathalie et Robert Gaime à la Galerie du Parc à Vichy et avec Claude Lemand de la Galerie Claude Lemand à Paris.
Expose depuis 1989. A partagé les cimaises avec Mohamed Kacimi, Taka Misukami, Jean Striglioni, Raymond Biaussat, Henri Guibal, Pierre Lafoucrière, Manabu Kochi, José Dubois, Alain Friaud ...
Plasticien intervenant de 1996 à 2004 dans l'Allier. Enseigne la peinture et le dessin depuis 2005 et donne des conférences depuis 2011.
Découvrez les œuvres d'art contemporain de Jean-Philippe Degraeve, parcourez les œuvres d'art récentes et achetez en ligne. Catégories: artistes contemporains français. Domaines artistiques: Peinture, Dessin. Type de compte: Artiste , membre depuis 2010 (Pays d'origine France). Achetez les dernières œuvres de Jean-Philippe Degraeve sur ArtMajeur: Découvrez de superbes œuvres par l'artiste contemporain Jean-Philippe Degraeve. Parcourez ses œuvres d'art, achetez des œuvres originales ou des impressions haut de gamme.
Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
NOUVEAU BESTIAIRE 2024 • 7 œuvres
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Huile sur Toile | 15,8x11,8 in
Jean-Philippe Degraeve
Huile sur Toile | 19,7x15,8 in
Jean-Philippe Degraeve
Huile sur Toile | 11,8x11,8 in
Jean-Philippe Degraeve
Huile sur Toile | 18,1x21,7 in
Jean-Philippe Degraeve
Huile sur Toile | 15,8x11,8 in
Jean-Philippe Degraeve
Huile sur Toile | 18,1x15 in
BESTIAIRE FANTASTIQUE (2017-2023) • 17 œuvres
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Acrylique sur Toile de lin | 11,8x11,8 in
Jean-Philippe Degraeve
Acrylique sur Toile | 7,1x9,5 in
Jean-Philippe Degraeve
Acrylique sur Toile | 7,5x9,5 in
PEINTURES (2000-2002) • 19 œuvres
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Huile sur Toile | 45,7x35 in
TECHNIQUES MIXTES SUR PAPIER (2001 - 2003) • 13 œuvres
Voir toutEn 2001 je commence "les métamorphoses animalières" une suite de dessins illustrant des croyances. J'entreprends également une exploration de la nature et de ses multiples formes organiques...Sur le papier surgissent alors des animaux hybrides et fantastiques. Un mélange de bêtes naturelles et surnaturelles. Le sens du détail et l'usage de différents matériaux ont engendré des dessins de petits formats 11,5 x 14,5 cm et 12 x 16 cm, baroques, microcosmiques et ludiques.
"Les métamorphoses animalières" sont des dessins aux techniques mixtes réalisés entre 2001 et 2003.
Jean-Philippe Degraeve
Encre sur Papier | 4,5x5,9 in
PASTELS (2003-2007) • 27 œuvres
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Pastel sur Papier | 6,3x4,3 in
PEINTURES (2009-2016) • 14 œuvres
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Huile sur Toile
PEINTURES (2004-2008) • 17 œuvres
Voir toutPEINTURES (2002-2006) • 43 œuvres
Voir toutCOMPOSITIONS ABSTRAITES Peintures - avec des séries de toiles "Chorégraphies Spatiales", "Champs Aériens", "Espaces en Mouvements", "Espace-Paysage".
AQUARELLES - ENCRES NOIRES (2002-2011) • 38 œuvres
Voir tout1989-2000 • 10 œuvres
Voir toutŒuvres Vendues • 40 œuvres
Reconnaissance
L'artiste a été publié dans les média, presse radio ou TV
L'artiste a étudié les arts à travers ses études universitaires
Les travaux de l'artiste ont été remarqués par la rédaction
L'artiste participe à des salons et foires artistiques
Exerce le métier d'artiste à titre d'activité principale
Biographie
Né en 1972 à Moulins, vit et travaille en Auvergne.
Jean-Philippe Degraeve est un artiste peintre, essentiellement non figuratif.
A contre-courant du cynisme ambiant, de la provocation facile et du geste pictural volontairement bâclé, porté par une quête spirituelle têtue, il maintient la tradition d’un art à la recherche du Beau, d’une œuvre non de l’immédiateté mais élaborée au fil des jours.
La cohabitation en son être d’une sensibilité extrême et d’un optimisme forcené fait la singularité de l’homme et de l’artiste: il n’est pas un écorché vif, mais un cœur tendre qui bataille à la quête de la lumière.
En effet on retrouve dans ses œuvres, pastels, aquarelles, encres ou pigments sur toile, cette quasi-fascination pour la lumière, recherchée, capturée, louée.
Les couleurs qu’il harmonise tout en jeux de transparence, sont l’expression de ses propres ressentis spirituels et de ce qu’il capte d’un cosmos qui le dépasse.
Collaborations avec Marie-Laure Chazel-Lesec galeriste et commissaire d'expositions en France et en Belgique, avec Nathalie et Robert Gaime à la Galerie du Parc à Vichy et avec Claude Lemand de la Galerie Claude Lemand à Paris.
Expose depuis 1989. A partagé les cimaises avec Mohamed Kacimi, Taka Misukami, Jean Striglioni, Raymond Biaussat, Henri Guibal, Pierre Lafoucrière, Manabu Kochi, José Dubois, Alain Friaud ...
Plasticien intervenant de 1996 à 2004 dans l'Allier. Enseigne la peinture et le dessin depuis 2005 et donne des conférences depuis 2011.
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Nationalité:
FRANCE
- Date de naissance : 1972
- Domaines artistiques: Œuvres d’artistes professionnels,
- Groupes: Artiste professionnel Artistes Contemporains Français
Evénements artistiques en cours et à venir
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Expositions collectives
Publications et presse
Expositions solo
Activité sur ArtMajeur
Dernières Nouvelles
Toutes les dernières nouvelles de l'artiste contemporain Jean-Philippe Degraeve
INFORMATION RECENTE un de mes tableaux adjugé en juillet 2023 à Quimper enchères
Mon tableau "DEBARQUEMENT" (2003) a été adjugé en juillet 2023 à Quimper enchères !
EXPOSITION "BESTIAIRE FANTASTIQUE"
A la Bouquinerie l’Alchimie, à Bourbon l’Archambault, je vous propose un ensemble peint et dessiné que je nommerai « Bestiaire Fantastique ». Avec des œuvres choisies entre 2001 et aujourd’hui. Dont certaines n’ont jamais été exposées…
Evocation de peuplades animalières, personnages furtifs et traces de vie…
AOÛT – OCTOBRE 2023
La Bouquinerie l’Alchimie
Ouverte du mardi au vendredi 15h 18h30 et le samedi 9h30 à 12h30
6 rue neuve 03160 BOURBON L’ARCHAMBAULT
Invitation Instagram de Florence DEGRAEVE-COICHOT
Chers ami(e)s
Je vous invite à découvrir l'Instagram de mon épouse Florence DEGRAEVE-COICHOT
https://www.instagram.com/rendez_vous_a_pampelune/?hl=fr
Bonne journée,
Jean-Philippe
Expositions
Expositions personnelles
2015 Le 9/7, Moulins.
2014 Le 9/7, Moulins.
2013 Le 9/7, Moulins.
2009 Rêves d’oiseaux, Dompierre-sur- Besbre.
2007 Fusion des corps, L’Agalerie, Moulins.
2007 Les Champs aériens, Bourbon l’Archambault.
2006 Paysages de Martinique, Centre culturel Condorcet, Château-Chinon.
2005 Eléments tropicaux, Bourbon-Lancy.
2004 Souffle de liberté, L’Agalerie, Moulins.
2003 Les Mouvements de la mémoire, Bourbon l’Archambault.
2003 Dans le secret des cœurs, Harmonia Mundi, Bourges.
2003 Jardin mythique, Maison Cantonale, Châteauneuf-de-Randon.
2003 Avec des ailes comme jeu, L’Agalerie, Moulins.
2002 Anim’Organique, Centre Culturel La Pléiade, Commentry.
2002 Un chemin vers la couleur, Médiathèque, Moulins.
2001 Café-concert La Lune Rousse, Saint-Voir.
2001 Métamorphoses instantanées, I.U.T, Moulins.
2000 Musée de la lithographie, Saint-Pourçain-sur-Sioule.
2000 Les villes silencieuses, Café-concert La Lune Rousse, Saint-Voir.
2000 Métamorphoses aquatiques, L’Agalerie, Moulins.
1999 Dans le silence d’un espace, Yzeure.
1999 Terre d’ici, eau de là, Espace Chambon, Cusset.
1999 Les chemins d’O, L’Agalerie, Moulins.
1998 Promenades, Dompierre-sur-Besbre.
1997 Déclinaison thématique du portrait, Galerie Moret, Moulins.
Expositions collectives
2015 Salon des Métiers d'Art - Athanor - Montluçon.
2011 Bancs poèmes, Souvigny
2010 Dissemblances dit ensemble, Centre Valery Larbaud, Vichy.
2008 Art & Ecriture autour de textes de Florence Degraeve-Coichot, Souvigny.
2005 La Bible, formes et couleurs, maîtres contemporains, Centre Culturel Le Colombier, Avray.
2005 Rétrospective 10 ans de vie culturelle, I.U.T, Moulins.
2005 Galerie du parc, Vichy.
2005 Art Tempo Foire d’art moderne et contemporain, Moulins-Yzeure.
2004 In the mood for dream, Galerie du Parc, Vichy.
2004 Portrait de l’oiseau qui n’existe pas, Galerie Claude Lemand, Paris.
2004 Académie du Vernet, Centre Valery Larbaud, Vichy.
2004 La Bible, formes et couleurs, maîtres contemporains, France et Belgique.
2004, Ty' Boulou, Tréogat.
2003 La Bible, formes et couleurs, maîtres contemporains, Médiathèque, Enghien-Les-Bains.
2003 Place aux Arts, marché de la création, Clermont-Ferrand.
2003 Invité d’honneur CYSL, Yzeure.
2003 La Bible, formes et couleurs, maîtres contemporains, Belgique.
2003 Voyage, Galerie du Parc, Vichy.
2003 Centre Culturel La Pléiade, Commentry.
2002 La Bible, formes et couleurs, maîtres contemporains, Fonds d'art contemporain Espace Boris Vian, Montluçon.
2002 Place aux Arts, marché de la création, Clermont-Ferrand.
2002 Série noire, Médiathèque, Moulins.
2001 2ème Salon des Jeunes Créateurs, Centre Valery Larbaud, Vichy.
2001 Collectif d’Artistes de l’Allier, Galerie Marie-Laure Lesec, Lapalisse.
2000 Salon des Jeunes Créateurs, Centre Valery Larbaud, Vichy.
A contre-courant
Jean-Philippe Degraeve est un artiste peintre, essentiellement non figuratif, né en Auvergne (France) en 1972.
A contre-courant du cynisme ambiant, de la provocation facile et du geste pictural volontairement bâclé, porté par une quête spirituelle têtue, il maintient la tradition d’un art à la recherche du Beau, d’une œuvre non de l’immédiateté mais élaborée au fil des jours.
La cohabitation en son être d’une sensibilité extrême et d’un optimisme forcené fait la singularité de l’homme et de l’artiste: il n’est pas un écorché vif, mais un cœur tendre qui bataille à la quête de la lumière.
En effet on retrouve dans ses œuvres, pastels, aquarelles, encres ou pigments sur toile, cette quasi-fascination pour la lumière, recherchée, capturée, louée.
Les couleurs qu’il harmonise tout en jeux de transparence, sont l’expression de ses propres ressentis spirituels et de ce qu’il capte d’un cosmos qui le dépasse.
Florence Degraeve-Coichot

Centre culturel Condorcet Château-Chinon 2006 Château-Chinon,
Centre culturel Condorcet,
Affiche de l'exposition, 2006

"Les métamorphoses animalières"
Brochure de 12 pages avec reproductions en couleurs sur papier brillant. Format A5.
En 2001 je commence "les métamorphoses animalières" une suite de dessins illustrant des croyances. J'entreprends également une exploration de la nature et de ses multiples formes organiques...Sur le papier surgissent alors des animaux hybrides et fantastiques. Un mélange de bêtes naturelles et surnaturelles. Le sens du détail et l'usage de différents matériaux ont engendré des dessins de petits formats 11,5 x 14,5 cm et 12 x 16 cm, baroques, microcosmiques et ludiques.
"Les métamorphoses animalières" présentés dans cette brochure sont des dessins réalisés entre 2001 et 2003.
Recherche personnelle et cheminement artistique
Un passé riche
Tout d’abord, il m’a fallu approfondir mes connaissances en matière d’histoire de l’art, avec tous ces siècles de création en matière de peinture, sculpture, architecture, m’enrichir de toutes ces œuvres si chargées de l’esprit d’une époque. Il est bien prétentieux de tenter de créer des œuvres parfaitement nouvelles. Cependant le besoin de créer étant fondamental pour l’homme, l’expérience artistique résonna pour moi comme une recherche de la modernité, avec le désir de fonder et d’inventer une toile nouvelle. Œuvrer pour une véritable aventure moderne tout en ayant conscience que cette nouveauté serait toute relative.
Annoncer de nouvelles formes revient à proposer de nouvelles manières de penser, il faut donc essayer de développer un esprit curieux, inventif et intuitif. Mais il faut découvrir avec une grande attention et une grande modestie les œuvres déjà réalisées. Les siècles ont permis aux artistes de montrer un savoir-faire et une vision des choses.
En quête du Beau
Une œuvre d’art est souvent étonnante par sa finesse, son goût, et par sa beauté. Le mot est lancé : il faut bien avouer que je porte un regard pointu sur la beauté. J’entends par « beauté » celle des lignes, une harmonie colorée, la matière picturale, et la beauté de l’esprit, celle du peintre qui entreprend une recherche. Une œuvre d’art sera d’autant plus sublime qu’elle elle comportera l’ensemble des qualités citées, mais il s’agit aussi d’une élégance subtile et mystérieuse. Tout cela sans éléments spectaculaires et trop attendus. J’ai toujours été attiré par des œuvres qui revendiquaient la recherche du Beau. Comment étaient-elles construites pour dégager tant de beauté ? Etait-ce une question de technique ? Est-ce que l’invention de la peinture à l’huile a participé à cette aventure ? Des siècles étaient-ils plus propices que d’autres à faire surgir une création de haut niveau ? J’ai cherché des réponses en peignant moi-même mais ma quête reste encore aujourd’hui emplie d’énigmes.
Premières principales influences
Dès 1985 j’attachais beaucoup d’importance dans un dessin aux règles de composition et à la qualité du trait. Je voulais comprendre et utiliser la perspective. Mes études d’arts appliqués de 1986 à 1989 trouvaient tout leur sens : Cours d’anatomie, d’histoire de l’art, de perspective et études documentaires ponctuaient notre rythme hebdomadaire avec une moyenne de quinze heures de dessin. Je m’interrogeais également sur le sens de l’image, ce qu’elle véhicule, et je voulais créer de nouvelles situations, inattendues et étonnantes d’où mon attrait pour le mouvement d’André Breton : Je voulais explorer le monde de l’inconscient et du rêve, peindre avec le principe fondateur du Surréalisme qui mettait l’accent sur l’automatisme psychique. Je composais des scènes qui désarticulaient la réalité. J’ai compris que je marchais sur les pas des découvertes de Freud ou du dessin automatique d’André Masson.
-1-
Au début des années 90, outre le mouvement surréaliste, la Renaissance Italienne occupait une grande place dans ma recherche picturale. Les peintres du Quattrocento et du Cinquecento m’ont beaucoup appris. L’œuvre de Sandro Botticelli est celle qui me toucha le plus par ses portraits d’âme, où, au-delà de la douceur, on ressent la psychologie, la vie intérieure des personnages. Je ne connaissais pas encore vraiment la signification des mots « idéal » ou « canons de beauté » mais son art était à mes yeux la quintessence de la beauté. Et surtout, j’étais touché par la présence de ses personnages.
Les œuvres De Léonard de Vinci m’encouragèrent à étudier son sujet de prédilection, à savoir « le mystère de la vie ». J’utilisais pour ce fait le sfumato. Dérivé du mot italien fumo la fumée, le sfumato est une technique de peinture consistant à peindre sans ligne ni contours, à la façon de la fumée. C'est un effet vaporeux, obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrêmement délicates, qui donne au sujet des contours imprécis : Il m’ouvrit la porte vers l’utilisation du fusain. Rien que par ce morceau de charbon de bois, j’arrivais à entrevoir des espaces insoupçonnés auparavant. J’ai développé un travail sur l’ombre et la lumière. Et avec la technique du pastel je travaillais le clair-obscur. Toujours sous l’influence de Vinci, j’ai commencé à dessiner dans des carnets de nombreuses planches anatomiques ainsi que des recherches multiples et oniriques.
Je m’intéressais au portrait et de 1990 à 1996 j’ai tout particulièrement étudié la physionomie. Je souhaitais construire un ensemble de « visages du monde ». Je suivais de près l’actualité du monde, je prenais conscience de l’urgence de certains événements. Et à travers toutes ses actions c’est surtout l’homme et sa part d’humanité que je retenais. Parmi les livres que je lisais à cette époque Le Journal d’Eugène Delacroix m’a beaucoup marqué. J’avoue que son œuvre me transportait, surtout ses carnets de voyage. Je sentais dans les dessins de Delacroix son incroyable liberté de trait. Et j’étais conquis par sa richesse de ses variations techniques : aquarelle, crayon, encre. Toutes ces lectures ont pu influencer mes peintures du moment. De plus je m’interrogeais beaucoup sur l’identité et la place de l’artiste, « obsession » créatrice qui a débouché sur un travail plastique maniériste et contemporain en utilisant les techniques mixtes, le papier calque, l’encre, plus particulièrement le brou de noix. Le brou de noix par sa couleur me fut inspiré par les dessins de Raphaël, de Léonard de Vinci, de Rembrandt ou de Claude Gellée dit le Lorrain. Pendant cette période je découvris aussi Claude Monet qui instaura l’idée de série. J’ai modestement fait des séries, dont une ayant pour thème les expressions du visage : Le rire, la joie, la peine, la tristesse, l’étonnement, etc. Je m’efforçais de traduire cela artistiquement. Mes œuvres plastiques étaient alors intitulées Têtes Ecriture et Visages Ecriture suivi d’un nombre. Toute œuvre invite au voyage. Et pour m’aider à montrer des visages aux multiples identités, j’écoutais de nombreuses bandes sonores aux accents orientaux. Pour m’aider à pousser l’idée de voyage encore plus loin.
De 1990 à 1993 j’étais assidu aux conférences hebdomadaires de l’Ecole Nationale des Beaux-arts de Bourges. Nous recevions des personnalités très éclectiques du monde de l’art. Je me souviens de l’américain Bill Viola, le pionnier de l’art vidéo, et de ses montages artistiques exceptionnels. Il m’a aidé à m’ouvrir aux autres formes d’expressions artistiques. Autre conférence phare, celle de Jean-Hubert Martin, le commissaire de l’exposition Les Magiciens de la Terre, qui était venu nous parler de son intérêt, sur la scène internationale de l’art contemporain, pour des artistes non-occidentaux. Il m’a aidé à ne pas hésiter à regarder ailleurs.
-2-
Les pigments, le Mexique
De 1997 à 2002, ma peinture connaît, si je puis dire, un nouvel essor suite à un changement majeur : l’utilisation de pigments. Ce déclic s’effectua par la vision d’un documentaire sur les peintres de Oaxaca et par des visites régulières à la Galerie Matignon 32 à Paris, fondée en 1994 et dirigée par un grand amateur d’art mexicain, Alec Henriquet. Rencontres avec des œuvres de Francisco Toledo, Rodolfo Morales, ou encore Rolando Rojas. Les artistes mexicains m’ont marqué parce qu’ils relient leur pratique artistique à la vie de tous les jours et ne font pas de distinction entre des arts dits majeurs ou mineurs. La tapisserie, les céramiques peintes ont autant d’importance qu’une toile ou qu’un dessin. De plus, on sent chez eux un lien très fort à leur terre. Terre nourricière, terre des rêves, terre de la fête des morts, terre des dieux,… terre des pigments. Tout est dit.
Dans un documentaire sur les peintres d’Oaxaca le passage qui m’a marqué reste celui où l’artiste Cécilio Sanchez parle de la genèse d’un dessin. Il touche le papier en fibres sur lequel il s’apprête à peindre. Ce geste va lui indiquer le chemin à suivre pour l’œuvre à créer, une sorte de transmission instantanée. Une démarche qui n’est pas sans rappeler la peinture « automatique » des surréalistes comme Wifredo Lam.
Je me suis senti proche des peintres mexicains et de leur désir de représenter les rêves et les puissances de la nature. Ce rapport très fort à la terre m’a convaincu de peindre avec des pigments naturels, comme si je pouvais insuffler plus de vie dans le tableau. Mon interrogation fut alors tournée vers une figuration symbolique de la terre et de ses mythes. Les histoires, les rêves avaient donc un sens. D’où les disparates, une suite de dessins fantastiques qui racontaient des croyances. J’entrepris aussi une recherche sur les formes organiques, avec une nécessité d’explorer la nature et d’arriver à un vocabulaire de formes symboliques. J’avais le désir de faire surgir des formes nouvelles par la création d’animaux hybrides et fantastiques. Un mélange de bêtes naturelles et surnaturelles en quelque sorte. Le sens du détail, la composition de dessins riches de différents matériaux ont donné naissance à des dessins de petits formats très chargés, baroques et microcosmiques, d’une cosmogonie ludique. Ces dessins ont été réalisés avec des papiers mates, brillants, colorés ou transparents, collés sur des fonds d’encres et animés par la présence de petits êtres à formes animales, humaines, souvent mythologiques.
Influence du fauvisme
Quant au travail sur la toile, il évoluait assez vite vers des recherches aux couleurs dignes d’une palette fauve. C’était comme si le jaune ou le rouge devait prendre sa place avec générosité. L’idée de construire le tableau avec la perspective, digne méthode de la renaissance italienne était devenu obsolète. Dorénavant l’espace du tableau était construit par la couleur. Et la question des couleurs chaudes ou froides prenaient tout son sens. Je découvrais combien les couleurs avec leurs valeurs respectives prenaient leurs places dans l’espace du tableau. Certaines de tendance chaude venaient au premier plan et les couleurs froides en arrière. Comme chacun sait. Cependant, à ma grande surprise, il n’y avait que cette règle pour décider de leur positionnement. Mais aussi la quantité de peinture posée entrait en jeu. La pâte picturale. Révélation intéressante, comme une possibilité nouvelle de penser la peinture. Et surtout de la pratiquer. Je me suis senti proche de Paul Gauguin et de certains peintres fauves.
-3-
Leurs rapports à la peinture étaient tels que certains les qualifier de primitifs. C’est à dire une peinture qui laisse une grande place à l’intuition. L’influence des grands maîtres fauvistes a fait que mes peintures de la période allant de 2000 à 2002 donnaient un sentiment d’étrangeté, comme un nouvel éden peuplé de silhouettes humaines et animalières. Mais l’influence du fauvisme fit naître chez moi une interrogation plus poussée sur la matière picturale et sa préparation.
Rencontres décisives
En l’an 2000 je rencontrai Marie-Laure Chazel-Lesec, galeriste et commissaire d’exposition à Vichy. Elle me proposera une exposition au musée de la Lithographie de Saint-Pourçain-sur Sioule (03) au côté des sculptures d’Alain Friaud. Ce fut le début de ventes d’œuvres auprès de collectionneurs privés. Grâce à Marie-Laure Lesec suivra une participation à une grande exposition intitulée La Bible, Formes et Couleurs, Maîtres Contemporains. Cette exposition circula de 2000 à 2005 en France et en Belgique. L’idée était de demander à quarante-cinq artistes de réputation nationale ou internationale, dont Taka Misukami, Henri Guibal, Pierre Lafoucrière, Mohammed Kacimi, de choisir un passage de la Bible et de l’interpréter selon leurs sensibilités artistiques. Aussi l’exposition montra une réflexion sur les liens entre l'art et la spiritualité contemporaines. Un D.V.D La Bible et l'Art contemporain verra le jour avec les voix off de Charlie Eldin, Roland Giraud et Arielle Séménoff. Des colloques avec des personnalités religieuses accompagnèrent l'exposition.
En février 2003 je reçus un choc artistique avec l’exposition intitulée Abdallah Benanteur, le peintre des poètes à l’Institut du Monde Arabe à Paris. La même année je rencontrai Claude Lemand galeriste et éditeur d’art à Paris. Ce fut le début d’une collaboration professionnelle. Mes pastels ont été exposés en 2004 aux côtés des sculptures de Manabu Kochi sur le thème du Portrait de L'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas de Claude Aveline. Cette collaboration m’a beaucoup appris sur le rapport peintre-galeriste, le marché de l’art international, l’institution et les musées.
Inspirations nées de la nature
Entre 2003 à 2005 je cherchais à peindre des oiseaux après avoir observé leurs mouvements dans le ciel. Ceux-ci m’inspiraient des dessins et des toiles où je travaillais leurs arabesques, série intitulée Chorégraphies Spatiales. Je prêtais une attention particulière dans mes compositions à l’équilibre des lignes et des couleurs et j’étais soucieux de la matière picturale, de sa densité, de son épaisseur.
Entre 2004 et 2005 je travaillais sur les mouvements de la terre : comment faire ressentir ses soubresauts, ses humeurs, ses changements, un peu comme si on entrait à l’intérieur. Fusions, évasions, tensions. Souffle, calme, douceur. Toute couleur possède sa tonalité propre, chaude, froide, mais il existe une infinité de nuances intermédiaires sur lesquelles je travaillais. Je fus inspiré aussi par des séjours en Martinique : volcans, vagues, vents, les éléments me parlèrent. Cela déclencha la réalisation de tableaux qui portaient une mémoire du lieu. Je me demandais comment parler de l’île, non pas avec des descriptions figuratives ou des éléments narratifs qui pourraient facilement « raconter » et « montrer » la Martinique. Non, je dirais que je cherchais à montrer des impressions, des sensations globales. Et je cherchais à peindre tout cela avec une « exaltation » qui pourrait me rapprocher des peintres de l’abstraction lyrique. Je travaillais « la musicalité » de l’œuvre. J’ai réalisé des séries intitulées Espaces Paysages, Les Champs Aériens et Espaces en mouvements.
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De 2006 à aujourd’hui : De la couleur à la lumière
&
Salon des Métiers d'Art - Athanor - Montluçon 2015
Centre ATHANOR à Montluçon (03)
les 28 février et 1 mars 2015
Sur le stand présentation des gravures, des linogravures et des céramiques peintes.
Jean-philippe DEGRAEVE
1972 naissance à Moulins-sur-Allier
1989 première exposition collective, Yzeure (03)
1990 diplôme Arts Appliqués, Moulins-Yzeure
1993 diplôme National Arts Plastiques, Beaux-Arts, BOURGES
1997 première exposition personnelle, Galerie Moret, MOULINS
1999 rencontre Nicolas CHABROL, exposition Espace Chambon, CUSSET
2000 rencontre Marie-Laure CHAZEL-LESEC galeriste d'art et commissaire d'exposition, exposition Musée de la lithographie, Saint-Pourçain sur Sioule avec le sculpteur Alain FRIAUD
2002 à 2005 La Bible, formes et couleurs maîtres contemporains
Marie-Laure CHAZEL-LESEC, commissaire d’exposition, a demandé à 45 artistes de réputation nationale ou internationale de créer une œuvre originale à partir d’un verset biblique (participations de Mohamed KACIMI, Taka MISUKAMI, Henri GUIBAL, Jean-Philippe DEGRAEVE, Jean PRACHINETTI, Lionel COUTURE, Pierre LAFOUCRIERE…)
Cette exposition, parrainée par le Conseil Général de l’Allier, a circulé pendant 5 ans en France et en Belgique.
2002 rencontre le couple Nathalie et Robert GAIME expose Galerie du Parc VICHY - 2003 avec Jean STRIGLIONI et François CARTIER - 2004 avec BIAUSSAT, BOULNOIS et DUBREUIL.
2003 rencontre Claude LEMAND galeriste d'art, PARIS exposition 2004 avec Manabu KOCHI
2005, coorganisateur ART TEMPO Foire d'art moderne et contemporain, MOULINS - YZEURE
2005 à aujourd'hui / donne des cours de pratiques artistiques et d'histoire de l'art.
Depuis 2011 à aujourd'hui propose des conférences...
Avis et commentaires






















