Rémi Gautard
Ce qui caractérise mon style, c'est la lumière. Je photographie la lumière. Contrastée, douce ou dure, la lumière dessine les formes...
Ma passion pour la photographie débuta à l'âge de 11 ans, je prenais alors mes profs à l'aide d'un appareil furtif (un minox B). De 1970 à 1980, j'ai été formé par JEAN THOMAS D'HOSTE, un pro installé à Paris (près de l'Etoile) qui m'a transmis sa passion du reportage et du laboratoire noir et blanc. Après des études d'informatique à Dallas (U.S.A.) et 10 ans chez HONEYWELL BULL j'ai décidé d'exercer la photographie en activité mi-temps puis plein-temps en 2008.
Je pratique principalement le noir et blanc en studio (nu, portrait, nature morte...) et la prise de vue en lumière naturelle intérieur et extérieur. Mes influences stylistiques les plus importantes : Man Ray, Edward Weston, André Kertesz, J.L. Sieff, Ralph Gibson, Sam Haskins, Mondrian.
Découvrez les œuvres d'art contemporain de Rémi Gautard, parcourez les œuvres d'art récentes et achetez en ligne. Catégories: artistes contemporains français. Domaines artistiques: Photographie, Peinture. Type de compte: Artiste , membre depuis 2024 (Pays d'origine France). Achetez les dernières œuvres de Rémi Gautard sur ArtMajeur: Découvrez de superbes œuvres par l'artiste contemporain Rémi Gautard. Parcourez ses œuvres d'art, achetez des œuvres originales ou des impressions haut de gamme.
Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
Dernières Œuvres • 18 œuvres
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Récompensé
L'artiste a remporté des prix et des récompenses
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Publié dans les médias
L'artiste a été publié dans les média, presse radio ou TV
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Choix de la rédaction
Les travaux de l'artiste ont été remarqués par la rédaction
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Présenté dans des salons d'art
L'artiste participe à des salons et foires artistiques
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Biographie
Ma passion pour la photographie débuta à l'âge de 11 ans, je prenais alors mes profs à l'aide d'un appareil furtif (un minox B). De 1970 à 1980, j'ai été formé par JEAN THOMAS D'HOSTE, un pro installé à Paris (près de l'Etoile) qui m'a transmis sa passion du reportage et du laboratoire noir et blanc. Après des études d'informatique à Dallas (U.S.A.) et 10 ans chez HONEYWELL BULL j'ai décidé d'exercer la photographie en activité mi-temps puis plein-temps en 2008.
Je pratique principalement le noir et blanc en studio (nu, portrait, nature morte...) et la prise de vue en lumière naturelle intérieur et extérieur. Mes influences stylistiques les plus importantes : Man Ray, Edward Weston, André Kertesz, J.L. Sieff, Ralph Gibson, Sam Haskins, Mondrian.
-
Nationalité:
FRANCE
- Date de naissance : 1958
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français

Evénements artistiques en cours et à venir
Pas encore de données disponibles
Influences
Formation
2008 - 2017
Création d'un Studio photo professionnel, prise de vue, organisation de stages et de séminaires sur 15 thémes différents (nu, clair-obscur, high-key...)
Mennecy,
91,
France
2007 - 2011
Photographe de mariage et évènementiels
Mennecy,
Ile de France,
France
1969 - 1975
Rencontre du Photographe professionnel Jean Thomas d'Hoste ; reportages, mariages, tirages en laboratoire...
Paris 75017,
France,
France
Cote de l'artiste certifiée
Pas encore de données disponibles
Accomplissements
Prix et récompenses
2011
Concours Photo Noir Et Blanc Prix Du Jury Ilford 2011
Paris,
France
Expositions solo
2024
Salon Des Arts De Jujurieux (01)
Jujurieux (01),
Rhône-alpes,
France
Activité sur ArtMajeur
Dernière mise à jour: 14 mars 2025
(Membre depuis 2024)
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Dernières Nouvelles
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Ajouté le 19 nov. 2024
La photographie de Nu
Le nu est l’un des sujets photographiques le plus inspiré, le plus traité, mais pour certains il reste encore sujet à controverse et à défi.
Tout désigne le Nu comme un phénomène qui a si bien » collé » à la culture européenne que nous n’en sommes jamais sortis. Tant il relie l’Occident d’un bord à l’autre, d’une époque à l’autre et même d’un art à l’autre, y compris la photographie, et a servi continûment de base dans la formation des Beaux-Arts. L’Eglise a pu rhabiller le sexe, mais elle a gardé le nu. En revanche, s’il est un vaste espace culturel où le nu n’a jamais pénétré, où il soit resté complètement ignoré, c’est bien en Chine. Or, c’est là une donnée d’autant plus surprenante que la tradition artistique chinoise a largement développé la peinture et la sculpture des personnages. Rouvrant ainsi un accès sensible à l’ontologie, François Jullien en fait le thème de notre quête de l’en-soi et de la présence, en même temps qu’il met au jour un nouvel objet, d’autant plus intéressant à penser qu’il est à identifier par son absence : » le Nu impossible « .
Des années 30 aux années 70, cinquante ans de corps féminins vus par Willy Ronis, accompagné d’un texte original de Philippe Sollers. Willy Ronis voulait Sollers. Sollers n’attendait que ça. Il a dit oui pour Ronis, immédiatement. Le texte de Philippe Sollers aborde et souligne tout ce qui rend précieux et unique le travail de Willy Ronis sur le nu. Philippe Sollers : ‘Les nus de Willy Ronis, dans leur extraordinaire naturel, sont sacrés’.
Terry Hope est l’auteur d’une série d’ouvrages de photographie noir et blanc, il est né en 1956, a étudié la photographie au Harrow Collège de Londres au milieu des années 1970. En 1981 il s’est lancé dans le journalisme photo pour le compte de Camera Weekly jusqu’en 1989. Après une période de travailleur free-lance, il est devenu rédacteur en chef adjoint du magazine Amateur Photographer, l’un des plus vieux périodiques photographiques du monde. En 1998, il redevient free-lance. Actuellement il collabore régulièrement, sur des sujets divers, à la presse nationale anglaise, comme The Times, Sunday Telegraph et The Gardian ainsi qu’à d’autres publications spécialisées dans le domaine photographique. Il entretient une relation étroite avec certains grands photographes internationaux. Il a collaboré, durant quatre ans, à une chronique de David Bailey dans Amateur Photographer.
Pendant trente ans, les plus belles femmes ont été saisies par l’objectif de J.L. Sieff. Ses photographies de portraits, de nus ou de séries de mode, révèlent une femme impertinente, sensuelle, infiniment consciente de son pouvoir de séduction. Soixante-dix photographies, enrichies de commentaires : un remarquable travail d’un maître de la lumière qui n’a cessé d’explorer tous les champs offerts par le noir et blanc.
L‘écrivaine à succès Alina Reyes, d’un côté, le photographe talentueux du corps féminin Bernard Matussière, à qui l’on doit notamment les clichés des toutes premières campagne Aubade, et des reportages retentissants de vérité publiés en livres, notamment sur Cuba, de l’autre. Alina Reyes a accepté de poser totalement nue pour ce livre particulier, dans lequel elle s’est lâchée et attachée à souligner la beauté du corps, l’histoire du nu féminin dans la mythologie, l’Histoire et l’imaginaire international depuis l’aube de l’humanité.
Rémi Gautard
Ajouté le 26 nov. 2024
Noir et blanc ou Couleur, que préférez-vous ?
La conception souvent admise par le public est qu’une image, un dessin ou une peinture avec des couleurs saturées est plus flatteuse qu’une image en N&B. Depuis la généralisation du numérique (facilité, coût) jamais autant d’images en couleur n’ont été réalisées.
Pourtant le médium photographique « limité » au noir et blanc peut produire un résultat artistique plus puissant, expressif et dramatique que des images en couleur.
Il suffit d’observer les photographies de paysages N&B d’Adam Smith ou Brett Weston pour s’en convaincre.
Les peintres tels que Picasso, El Greco ont beaucoup exploité l‘univers monochrome.
L’expressionnisme allemand (peinture, dessin, collage… mais aussi cinéma) est un bon exemple d’expression puissante du N&B ou de monochromie.
N’avez-vous jamais entendu l’expression « less is more» que l’on peut traduire par – de complexité, d’informations = + d’expression.
Penser en noir et blanc
Le photographe qui utilise photographie en couleurs se concentre sur la lumière mais aussi sur l’arrangement des tons. En photographie noir et blanc, les couleurs étant retranscrites en niveaux de gris, la lumière joue un rôle plus important, la vision est par conséquent différente. Les scènes aux luminosités singulières seront plus mises en valeurs que les scènes très colorées. L’absence de couleur est remplacée par une large palette de tonalités, de gris et de contrastes offerts par la lumière. La flexibilité du médium noir et blanc permet des interprétations variées et personnelles.
Le photographe, qui souhaite maîtriser son sujet, doit prévisualiser son image car la scène originale doit être traduite en gris, contrastes, ombres et lignes de forces (il faut alors oublier l’attrait des couleurs Jean-Loup Sieff, Maître du noir et blanc, était daltonien).
La prévisualisation aide aussi le photographe à développer sa propre sensibilité et à mieux contrôler les éléments.
Un effet plus ou moins dramatique pourra être accentué par la suite en post-production. Dans certains cas, un effet pastel pourra être obtenu par une baisse du contraste.
Rémi Gautard
Ajouté le 20 nov. 2024
Henri Cartier-Bresson
Henri Cartier-Bresson est reconnu comme étant le père de la photographie de rue sur le vif. Années après années il s’est investi dans la photo de rue en utilisant le concept de « moment décisif » ; ce 1/125 ème de seconde quand tous les éléments chaotiques et incontrôlés de notre monde s’alignent, comme par magie, en un beau et décisif moment pour produire un unique et éternel instantané.
Prochainement a lieu à Paris une exposition de photos de Henri Cartier-Bresson, j’ai eu envie de vous parler de cet extraordinaire photographe.
Henri Cartier Bresson : enfance et adolescence
Il est né en 1908 et s’est éteint en 2004, il a vécu près de cent ans. Nommé « l’œil du siècle » à juste titre car il a parcouru le vingtième siècle qui a été le témoin de tant d’évènements et de transformations…
Ne pas oublier aussi que le vingtième siècle a été celui de l’image !
Je vous invite à lire le livre de Pierre Assouline, Cartier-Bresson l’œil du siècle, où l’auteur raconte sa vie et décrypte son œuvre, tout comme il le dit lui-même, tout en écrivant « l’histoire d’un regard ».
Henri Cartier-Bresson a été conçu à Palerme en Italie où ses parents ont passé leur voyage de noces mais il est né à Chanteloup près de Paris dans le château familial.
En réalité il n’y vit pas, il ne s’y rend que pour les vacances, son chez lui c’est Paris où ses parents louent un vaste appartement à proximité du parc monceau.
Il est l’ainé de cinq enfants et est très proche de sa mère.
Il est issu d’un milieu bourgeois fortuné où il est servi et élevé par des nounous étrangères.
Il joue de la flûte accompagnant sa mère au piano mais son penchant va vers la peinture qu’il considère comme son véritable héritage car nombreux sont les membres de sa famille qui aimait dessiner et c’est dans l’atelier de son oncle, le peintre Louis Cartier-Bresson (Prix de Rome en 1910, mort à la guerre en 1915) qu’il prend goût à la peinture.
« L’art sous toutes ses formes est la seule activité à laquelle l’adolescent s’adonne avec rigueur et régularité » écrit Pierre Assouline. Quand il ne peint pas, il dessine.
Il étudie au lycée Fénelon à Paris où il consacre son temps à dévorer des livres dits « interdits » avec la complicité du surveillant général.
Il se réfugie dans son bureau pour dévorer les livres de Rimbaud, Dostoïevski, Proust, Mallarmé et Romain Rolland.
Outre la lecture, le cinéma, où il s’enthousiasme pour les films de Keaton, Griffith et Eisenstein, mobilise également son attention.
Il aime à fréquenter le Louvre et les expositions.
HCB : jeune adulte
A 19 ans, il abandonne ses études, ne désirant pas prendre la suite familiale et décide de se consacrer à la peinture, pour cela il choisit l’académie Lhote où André Lhote, théoricien du cubisme est le maître des lieux. Il y passera deux années de sa vie.
Avec son cousin, il part pour la Grande-Bretagne où il séjournera 8 mois et assistera dans un des collèges de Cambridge à des cours de littérature anglaise et où il rencontrera le grand philosophe et éthnologue Sir John Frazer.
Ce fut pour lui l’occasion de prolonger de manière agréable son adolescence avant de rentrer dans sa vie active.
De retour à Paris, il rencontre le peintre Jacques Emile Blanche qui lui présente René Crevel qui est au nombre de ceux qui ont fait « acte de surréalisme absolu ».
Il fréquente les surréalistes, André Breton, Louis Aragon, il assiste aux débats dans le café de la place blanche et il les observe, il n’accepte pas le surréalisme en bloc mais il en tirera le meilleur car c’est un rêveur qui jamais ne se laissera enfermer …
Nous sommes en 1931, Henri Cartier-Bresson a une âme d’aventurier et à 22 ans il part pour l’Afrique.
En Côte d’Ivoire, il exercera des petits boulots comme la chasse.
Quand il ne chasse pas, il prend ses premières photos, des hommes en action…mais un jour il est atteint de la bilharziose, il a passé un an en Afrique et il se voit contraint de rentrer.
A 23 ans, il s’est construit pour la vie, il a vécu des instants décisifs et il ne lui reste plus qu’à traverser le siècle jusqu’au suivant…
De retour à Paris, il découvre sa véritable passion : la photographie.
Il s’achète un Leica, il opte pour le format 24X36, petit et maniable et il part voyager en Europe avec André Pieyre de Mandiargues et Leonor Fini.
Il parcourt la Pologne, la Belgique, la Hongrie, la France, l’Italie et l’Espagne. Ce sont ses premières photographies.
Son regard, entrainé par l’exercice de la peinture et sollicité par la réalité qui s’offre à lui, parvient à capter et à fixer des moments d’un équilibre rare et d’une composition formelle et parfaite, toujours d’une grâce extrême.
Ce sont ses premières photos où se concentrent l’esthétique de la surprise avec un sens de la géométrie qui fait immédiatement sa réputation.
En 1933, il expose à la galerie Julien Lévy à New York.
Ses photographies sont présentées à Madrid au club Ateneo.
Charles Peignot le publie également dans Arts et Métiers graphiques.
En 1934, il part un an au Mexique avec une expédition éthnographique.
Il y rencontrera Manuel Alvarez Bravo. Il y photographiera deux lesbiennes en train de faire l’amour, la photo sera intitulée l’araignée d’amour.
Son ami André Pieyre de Mandiargues écrira : « L’araignée d’amour, comme je me suis amusé à intituler cette charmante image, nous offre deux jolies lesbiennes mexicaines prises sur le fait, à leur insu, je pense, selon la méthode d’HCB, qui n’use que de l’instantané.
Ici, tout est voilé sauf l’essentiel, et les bonnes mœurs sont respectées dans l’érotisme le plus outré.
L’œil du voyeur se régale en toute innocence. Que de suavité. »
En 1935, Il part aux Etats-Unis où il y apprend le cinéma auprès de Paul Strand.
De retour en France, il devient l’assistant de Jean Renoir après lui avoir présenté ses photographies et il est engagé sur les tournages de la « la vie est à nous », « Une partie de campagne » et « La règle du jeu ».
La guerre d’Espagne éclate et il tourne un documentaire « Victoire de la vie » en 1937 sur le front républicain espagnol et réalise plus tard « l’Espagne vivra »(1938).
En 1937, il épouse une javanaise, danseuse, Ratna Mohini.
La guerre éclate il est mobilisé
Au cours des premiers mois de la guerre il est fait prisonnier et restera 3 ans en Allemagne où il travaillera dans plusieurs commandos.
Après 2 tentatives d’évasion il arrive à s’évader et se réfugie dans une ferme à Loches.
Parvenu à rejoindre Paris, il ralliera la résistance en 1943.
En 1944, il tourne un documentaire sur la libération des camps des nazis « Le retour ».
Il n’abandonne pas pour autant la photographie, et réalise une série de portraits, qui complètera en 1946 à New York l’exposition que le Moma lui avait consacré précédemment, le croyant disparu pendant la guerre.
HCB : après 1945
En 1947, Henri Cartier-Bresson fonde l’agence Magnum Photos avec Robert Capa, David Seymour, George Rodger et William Vandivert.
Robert Capa convainquit Henri Cartier-Bresson de ne pas se laisser étiqueter comme photographe surréaliste mais comme journaliste qui seul ouvre le regard à la réalité et rend compte du monde et de ses transformations.
Les photographes de Magnum inaugurent une nouvelle manière de penser photographie. Ils resteront propriétaires de leurs images et de leurs négatifs et ils décideront seuls des reportages qu’ils ont envie de faire.
Parallèllement au travail de reportage, il constituera une œuvre de portraitiste.
Henri Cartier-Bresson choisit l’extrême Orient où il séjournera 3 ans
Ses pays de prédilection sont l’Inde, le Pakistan, la Chine, l’Indonésie. Il est présent peu de temps avant la mort de Gandhi qu’il photographiera et assistera aux dernières heures du Kouo-Min-Tang et au triomphe de Mao.
L’Indonésie le tiendra particulièrement à cœur car sa première femme est originaire de Java et là il sera aussi présent quand le pays deviendra indépendant.
En 1952, il retourne en Europe et avec son ami l’éditeur Tériade, il publie son premier livre, « images à la sauvette » dont la couverture est réalisée par Henri Matisse.
La préface est un texte où Henri Cartier-Bresson expose sa conception de la photographie « l’instant décisif ».
En 1954, il entame une collaboration avec un jeune éditeur Robert Delpire et publie « Les danses à Bali ».
En 1955, Tériade publiera « Des Européens » avec une couverture de Juan Miro. Il inaugure sa première exposition en France au Louvre.
Il ira en Urss et ce sera le premier photographe admis à s’y rendre. Assisté d’un interprète, il a pu photographier les gens de la rue en train de vivre…
De 1958 à 1965, il retourne en Chine, au Mexique, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Pologne, en Grande-Bretagne, aux U.S.A et il va à Cuba, au Canada, au Japon où ses photographies sont publiées dans Life et Paris Match.
En 1966, il retourne en Inde et quittera l’agence Magnum qui conservera néanmoins ses archives.
En 1969-1970, il parcourt la France, il publie « Vive la France » et expose au Grand-Palais. Parallèllement, il réalise deux films documentaires pour CBS News.
En 1974, Henri Cartier-Bresson revient au dessin tout en continuant à photographier des portraits et des paysages.
En 1975, il expose ses dessins à New York.
En 1981, il reçoit le Grand prix national de la photographie au ministère de la culture à Paris.
En 1986, Il reçoit le prix Novecento à Palerme.
En 2000, avec sa seconde épouse Martine Franck et sa fille Mélanie il décide de créer la fondation Henri Cartier-Bresson qui sera reconnue d’utilité publique par l’état français en 2002 et qui ouvrira ses portes en 2003.
En 2004, il s’éteint dans sa maison de Céreste dans le Vaucluse et il sera enterré dans la plus stricte intimité. Il était âgé de quatre-vingt-quinze ans.
La photo en couleur : quelque chose d’indigeste
Pour HCB la couleur est une négation de toutes ses valeurs plastiques : esthétisante, une vision édulcorée de la réalité.
Il ne se souvient pas avoir jamais ressenti une émotion face à une photographie en couleur.
Il ne l’aime pas et ne l’a jamais aimée même s’il en fait parfois à titre expérimental ou par stricte nécessité car, à ses yeux, elle est le domaine exclusif de la peinture.
Face à la couleur Henri-cartier Bresson s’est toujours placé en position de peintre et non de photographe.
A ses yeux la puissance d’évocation du noir et blanc demeure inattaquable.
Henri Cartier-Bresson : ses citations
Le 14 avril 1998, à la lecture de l’hommage qui lui a été fait par Jean-Pierre Montier, il ajoute :
« Je tiens à repréciser que le processus de la photo ne m’intéresse pas .jamais, je n’y pense. Non, je n’ai pas l’obsession de la photo. Je suis obsédé par ce que je vois, par la vie, par la réalité. La photo, c’est pour moi la joie de regarder avec un outil qui enregistre immédiatement. Mais ce n’est qu’un outil ! Et la célébrité m’écrase. C’est une forme de pouvoir d’être connu et comme je suis foncièrement libertaire, je ne peux l’accepter ! Néanmoins d’une profonde reconnaissance et solidarité »
« Pour signifier le monde, il faut se sentir impliqué dans ce que l’on découpe dans le viseur »
« On doit toujours photographier dans le plus grand respect des autres et de soi-même »
« S’il n’y a pas l’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui vous prend ! »
« La plus petite chose peut être un grand sujet, le détail humain devenir un leitmotiv »
« Le compas du photographe ne peut être que dans son œil »
« La photographie est, pour moi, l’impulsion spontanée d’une attention visuelle perpétuelle, qui saisit l’instant et son éternité. Le dessin, lui, par sa graphologie élabore ce que notre conscience a saisi de cet instant. La photo est une action immédiate ; le dessin une méditation »
« La photo, c’est la vitesse, le clin d’œil ; le dessin, c’est prendre son temps, le seul luxe »
« Si, en faisant un portrait on espère saisir le silence intérieur d’une victime consentante, il est très difficile de lui introduire entre la chemise et la peau un appareil photographique. Quand au portrait au crayon, c’est au dessinateur d’avoir un silence intérieur »
« L’aventurier en moi se sentit obligé de témoigner, avec un instrument plus rapide que le pinceau des cicatrices de ce monde »
« Le leica peut être un gros baiser bien chaud, il peut être aussi un coup de révolver, ou encore le divan du psychanalyste »
« L’appareil photographique est pour moi un carnet de croquis, l’instrument de l’intuition et de la spontanéité, le maître de l’instant qui, en termes visuels, questionne et décide à la fois.
Pour signifier le monde, il faut se sentir impliqué dans ce que l’on découpe à travers le viseur. Cette attitude exige de la concentration, de la sensibilité, un sens de la géométrie. C’est par une économie de moyens et surtout un oubli de soi-même que l’on arrive à la simplicité d’expression. Photographier : c’est retenir son souffle quand toutes nos facultés convergent pour capter la réalité fuyante ; c’est alors que la saisie d’une image est une grande joie physique et intellectuelle. Photographier : c’est dans un même instant et en une fraction de seconde reconnaître un fait et l’organisation rigoureuse des formes perçues visuellement qui expriment et signifient ce fait. C’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur. C’est une façon de vivre. »
« La netteté est un concept bourgeois.»
« Vos 10 000 premières photographies seront les pires.»
« Le temps court et s’écoule et notre mort seule arrive à le rattraper. La photographie est un couperet qui dans l’éternité saisit l’instant qui l’a éblouie.»
« Lorsque nous travaillons, nous devons être conscients de ce que nous faisons.»
« Nous devons cesser de prendre des photos rapidement sans réfléchir qui nous surchargent d’images inutiles, qui encombrent notre mémoire et diminuent la clarté de l’ensemble.»
« La photographie est une réponse immédiate à une interrogation perpétuelle.»
« Photographier, c’est une attitude, une façon d’être, une manière de vivre.»
« Pendant que vous travaillez, vous devez être sûr que vous n’avez rien oublié, car après il sera trop tard.»
« La photographie n’a pas changé depuis ses origines, sauf dans ses aspects techniques, ce qui pour moi n’a aucune importance.»
« La composition doit être une de nos préoccupations constantes, mais au moment de photographier elle ne peut être qu’intuitive, car nous sommes aux prises avec des instants fugitifs où les rapports sont mouvants.»
Rédaction : Rémi Gautard Gautard
Sources d’après nature. Henri Cartier Bresson. Editions Fata Morgana.1996Les grands photographes de Magnum photos, Henri Cartier Bresson, édition HachetteMagasine PHOTO, aout 2004, hommage à Henri Cartier BressonL’œil du siècle de Pierre Assouline.
Vidéo en français : Henri Cartier-Bresson, le photographe qui n'aimait pas se faire prendre en flagrant déclic | INA
Ajouté le 20 nov. 2024
Photographier en noir et blanc
« Le noir et blanc oblige le regardeur à reconstituer mentalement les couleurs, il l’éloigne de la réalité en l’aidant à s’installer dans le domaine de la fiction. Mes photographies ne prétendent pas montrer la réalité mais laisse le regardeur libre de sa propre vision » Gilbert Garcin
Le pratique du noir et blanc : une approche spécifique
Les photographies en couleur et en noir et blanc se pensent et se construisent différemment ; il suffit de transformer une photo conçu en couleur en un cliché N&B pour la vider de sa substance, elle n’aura plus la même force ni la même signification.
Il existe un vocabulaire propre au N&B, un style sobre, dépouillé mais pas moins riche que pour la couleur.
Le N&B accroche la lumière, met les lignes en valeur en utilisant ombres et contrastes, il impose une rigueur du cadrage et de la composition en se concentrant sur l’essentiel.
Il amène à une image plus épurée et poétique, moins « tape à l’oeil ».
On ne recherche pas à retranscrire la réalité mais au contraire à s’en détacher pour l’interpréter à sa manière, dépasser le contenu ou l’évidence : le photographe devient un funambule entre réalité et imaginaire, la réalité pour le photographe qui pense en noir et blanc n’est plus qu’une matière première.
Il faut nourrir son regard des oeuvres en noir et blanc des grands photographes historiques et contemporains, comprendre l’esprit et la nature de leur travaux.
Les imprimantes Jet d’encre Epson utilisent les encres pigmentaires ULTRACHROME
Un profil ICC « noir photo » , adapté au papier, doit être utilisé pour profiter au mieux des encres de gris et de noir. Malheureusement aucun profil ICC « noir photo » n’existe c’est à vous de le créer (un profil est à créer pour chaque modèle de papier) ce qui n’est pas très difficile. Comme vous le savez certainement, les plus beaux papiers pour le noir et blanc sont soit baryté soit coton (Hahnemühle, Ilford…).
Rémi Gautard
Ajouté le 20 nov. 2024
Noir et blanc ou Couleur
La conception souvent admise par le public est qu’une image, un dessin ou une peinture avec des couleurs saturées est plus flatteuse qu’une image en N&B. Depuis la généralisation du numérique (facilité, coût) jamais autant d’images en couleur n’ont été réalisées.
Pourtant le médium photographique « limité » au noir et blanc peut produire un résultat artistique plus puissant, expressif et dramatique que des images en couleur.
Il suffit d’observer les photographies de paysages N&B d’Adam Smith ou Brett Weston pour s’en convaincre.
Les peintres tels que Picasso, El Greco ont beaucoup exploité l‘univers monochrome.
L’expressionnisme allemand (peinture, dessin, collage… mais aussi cinéma) est un bon exemple d’expression puissante du N&B ou de monochromie.
N’avez-vous jamais entendu l’expression « less is more» que l’on peut traduire par – de complexité, d’informations = + d’expression.
Penser en noir et blancLe photographe qui utilise des films en couleurs se concentre sur la lumière mais aussi sur l’arrangement des tons ou couleurs de la photographie. En photographie noir et blanc, les couleurs étant retranscrites en niveau de gris, la lumière joue un rôle plus important, la vision est par conséquent différente. Les scènes aux luminosités singulières seront plus mises en valeurs que les scènes très colorées.L’absence de couleur est remplacée par une large palette de tonalités, de gris et de contrastes offerts par la lumière. La flexibilité du médium noir et blanc permet des interprétations variées et personnelles.
Le photographe, qui souhaite maîtriser son sujet, doit prévisualiser son image car la scène originale doit être traduite en gris, contrastes, ombres et lignes de forces (il faut alors oublier l’attrait des couleurs ; Jean-Loup Sieff Maître du noir et blanc, était daltonien).
La prévisualisation aide aussi le photographe à développer sa propre sensibilité et à mieux contrôler les éléments.
Un effet plus ou moins dramatique pourra être accentué par la suite en post-production. Dans certains cas, un effet pastel pourra être obtenu par une baisse du contraste.
Rémi Gautard
Ajouté le 19 nov. 2024
Ajouté le 19 nov. 2024
Natures mortes par Rémi Gautard
Ajouté le 19 nov. 2024
La photographie en format carré, ses avantages
Une des conséquences inattendues de la photographie numérique est peut-être qu’elle a ouvert de nouveaux espaces en photographie qui étaient auparavant limités à des gens qui avaient certains équipements, le format carré est un bon exemple.
Avant le numérique vous aviez vraiment besoin d’un appareil de format 6×6 cm. Bien sûr, vous pouviez recadrer un négatif 35 mm dans la chambre noire, mais n’étiez pas en mesure d’égaler un négatif moyen format et vous perdiez beaucoup en qualité.
Les appareils numériques ont changé tout cela.
Vous avez le choix d’utiliser le format natif de votre appareil photo (un rectangle) ou vous pouvez recadrer en post-traitement et choisir un ratio différent. Certains appareils vous permettent également d’utiliser le format carré dès la visée (électronique) ou en mode Live View.
Voici quatre raisons d’aimer le format carré :
1. Améliorez la composition de vos images
Une bonne composition est souvent réalisée en éliminant les éléments superflus dans vos images pour ne conserver que les éléments importants. Vous pouvez faire cela lorsque vous composez votre photo dès la visée, mais vous pouvez aussi le faire en recadrant en post-traitement. Si vous rognez un format 24x36mm pour en faire un carré, vous éliminez un tiers de l’image, laissant les points les plus forts des deux tiers.
C’est un exercice créatif que vous pouvez effectuer sur les photos que vous avez déjà prises.
C’est un excellent moyen d’améliorer des images qui ont trop d’espace vide autour du sujet principal. Cela vaut la peine de prendre le temps de revenir sur ces vieilles images et voir si vous pouvez les améliorer en recadrant au format carré.
Une autre approche consiste à prendre des photos que vous souhaitez recadrer au format carré. Etant conscient que vous allez recadrer l’image en post-traitement, vous pouvez prendre soin de composer l’image en l’adaptant au format carré.
2. Une composition différente
Avec le format carré, vous pouvez oublier la règle des tiers. Cela dépend de ce que vous voulez photographier, mais en plaçant le sujet dans le centre d’un carré, ou près du bord, cela fonctionne étonnamment bien.
Les autres éléments qui deviennent plus importants avec le format carré sont les formes et les lignes.
Recherchez les formes – comme des triangles, des carrés et des cercles lorsque vous composez votre sujet. Les lignes deviennent également plus fortes et attirent l’œil du spectateur.
3. En Noir et Blanc les photos sont magnifiques
Je pense que le format carré peut être considéré comme LE format artistique en photographie.
Il y a beaucoup de photographes d’art qui tirent presque exclusivement en noir et blanc et utilisent le format carré. En noir et blanc les formes et les lignes ont plus d’impact qu’en couleur.
Jetez un oeil à l’oeuvre de Josef Hoflehner pour voir ce que je veux dire :
http://www.josefhoflehner.com/
Le travail de Josef semble étonnamment simple, mais il a un remarquable sens du rythme et de la composition.
Comment utilise-t-il la forme ? les tonalités ? les lignes ? le contraste ? l’espace ?
Analysez le travail des photographes que vous admirez, puis appliquez-le à votre propre photographie, c’est une bonne façon d’apprendre.
4. Les appareils LOMO
Que dire des appareils LOMO comme le Holga ou le Diana qui permettent de réaliser des images en format carré avec un look unique. Qui aurait pensé que vous pourriez faire de belles images avec des objectifs et des boîtiers tout plastique bon marché ? Eh bien, vous le pouvez aussi longtemps que vous êtes prêt à utiliser le film…
Mais il existe une alternative pour le propriétaire d’un boîtier numérique ; vous pouvez maintenant acheter des objectifs de Diana Holga pour votre reflex numérique. Vous pouvez profiter du rendu bizarre de ces optiques en plastique, mais avec tous les avantages de la photographie numérique.
Conclusion
Certains photographes n’hésitent pas à utiliser un boîtier avec un nombre importants de pixels (36, 50 MP…) et ne jurent plus que par le format carré !
Le format carré en photographie est très agréable, il aide à créer de belles images notamment en noir et blanc. Le format carré permet d’affiner ses connaissances en composition.
Quelques photographes ayant pratiqué le format carré :
Michael Kenna, Madoz, Josef Hoflehner, Vivian Maier...
Rémi Gautard
Avis et commentaires

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©2015 Rémi Gautard
Remarquable composition, celle-ci portée à son paroxisme par cet oeil net coquin !. Bravo !.
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