Voici ce que Guy Shelley (auteur, dramaturge, metteur en scène) dit de mon travail:
Paskal n'est pas le premier peintre à faire éclater les couleurs pour les disperser en multiples vibrations de la lumière, mais il a quelque chose d'insolent dans son trait qui traduit une rébellion constante. Sa peinture s'indigne, éclatée, écartelée, provocante. Il ne s'embarrasse pas de références même si nous sommes tous plus ou moins sous influence, celle de nos sociétés et leurs actualités. Tout créateur réagit.
Mais il y a chez Paskal, une écriture littéraire de la peinture qui inscrit constamment sa modernité dans une révolte quasiment sonore. Les bruits et la fureur du poète engagé. C'est ce qui détermine un style. Je peux dire aussi qu'il n'y a pas de complaisance chez lui, dans une époque où tout le monde imite tout le monde de peur de ne pas être au " goût du jour ".
Paskal, bien heureusement, est un insoumis. Ce qui me séduit dans sa recherche, c'est une liberté, conquise à travers le prisme du pire et du meilleur, dégagée de toute entrave. N'est-ce pas le douloureux cheminement de tout artiste ? Il y a, aujourd'hui, trop de peintres du dimanche qui affaiblissent l'art en général. C'est la grande question, non sans ambiguïté. L'originalité de ce peintre est dans la spontanéité de son expression artistique aux couleurs enlevées, kidnappées, puis offertes. Il n'y a jamais de confort dans ses œuvres jetées comme des appâts entre figuratif, abstrait, expressionnisme...
Mais doit-on enfermer la peinture dans des qualificatifs aléatoires ? Je suis toujours sensible au " funambulisme " de l'art entre ciel et terre.
Guy Shelley