Natacha Bh

Les « tableaux rayonnaires » ont pour source l’énergie des 13 rayons sacrés.

Ils sont le résultat d’un processus qui fut paradoxalement à la fois fluide et difficile, très exigeant.
Ils m’ont obligée à travailler plus encore le lâcher-prise, en me poussant notamment à revoir ma conception de l'esthétisme et à abandonner mes besoins "égotiques" de parfaire et fignoler.
Mais c'est aussi ce qui m'a permis de me recentrer et de me concentrer sur le propos de ces peintures: activer et mobiliser les énergies, au sein des tableaux mêmes, des pièces dans lesquelles ils se trouvent mais aussi entre les tableaux et ceux qui les regardent.

Les couleurs utilisées ne sont ici qu’un alphabet, (souvent fort éloigné des symboles et émotions généralement associés aux couleurs), qui met en lumière les énergies activées.
La vibration de ces peintures ne vient donc pas tant de la couleur que des divers mouvements et traits directeurs, parfois invisibles mais toujours présents, qui ont été superposés et entremêlés dans les différentes couches qui recouvrent chaque toile.


Eric Lartigue m'a fait l'honneur d'écrire le texte suivant pour parler de mes tableaux rayonnaires et je lui en suis profondément reconnaissante tant il a su mettre en mots l'indicible et l'invisible, y compris parfois pour moi...

Rayons : nom ou verbe, rayons ne dit pas son nom. Il le perce, ou plutôt, le transperce.
Irradier, faire naître en couleur et en mouvement, rayonner.
La couleur est alphabet, le mouvement est motion, de concert naît l’énergie : radiesthésie.
Mouvoir en l’autre le désir, l’émotion du tableau comme un chant amoebée par un coup de pinceau : baguette magique motionnelle.
Si peindre c’est créer, mouvoir, c’est avancer.
Et le rayon s’illumine alors lui-même de son propre étymon latin « radius » : conjugaison de lumières, convecteur énergétique.