Ajouté le 1 déc. 2008
Michèle Knuchel expose ses
oeuvres à Hauterive
Habitant à Péry, Michèle Knuchel-Bossel enseigne
l’allemand et la psychologie et la pédagogie
au Gymnase français de Bienne et s’adonne à
la peinture durant ses loisirs. Née à Wiesbaden en
Allemagne, elle a grandi à Fribourg.
Sa rencontre avec Catherine Wagner, peintre à
Orvin sera le déclic qui l’amènera vers la peinture.
Autodidacte, elle a d’abord commencé ses
premiers tableaux en faisant des essais notamment
en découpant des formes dans le liège, en
les imprimant sur des toiles et en peignant ensuite
par-dessus. Puis, elle se tourne vers l’acrylique.
En appliquant le gel directement sur la toile, elle
dessine une structure, puis lorsque le gel structurant
est sec, elle applique les couleurs. Depuis
2008, elle utilise des pigments naturels de terre,
des ocres qui viennent du sud de la France.
Elle expose pour la première fois en 2005,
d’autres expériences suivront en 2006, 2008 et
2009. Elle a participé plusieurs années aux expositions
à la Décade à Péry, puis au CCL à Saint-
Imier. Le 12 septembre aura lieu le vernissage de
son exposition à Hauterive, à «La Villa» de l’Association
culturelle et artistique Artéart.
Pour Michèle Knuchel-Bossel, «Toute forme
d’art, professionnelle ou accessoire sert à exprimer
quelque chose que l’on n’exprime pas autrement
par des mots. La plupart du temps, on n’en
est pas conscient. M’inscrire à une exposition me
donne des envies de peindre, c’est paradoxal car
je n’ai pas d’atelier, donc je peins à la maison.»
Peindre est aussi une quête, une recherche pour
l’artiste de Péry qui poursuit: «Que faisons-nous
de notre vie à partir de données immuables, telles
que: qui sont nos parents, où sommes-nous nés,
quelles circonstances ont entouré notre naissance,
notre enfance? Je suis fascinée par ce que
je peux faire à partir de structures existantes et
par les reliefs qui parcourent mes tableaux comme
autant d’événements dans la vie de tous les jours.
La structure plus ou moins aléatoire créée à
même la toile me suggère quelles couleurs utiliser,
quel jeu d’ombres et de lumières mettre en
scène. Le jeu… des ombres, des lumières, des
couleurs… Est-ce que je joue ? Oui, mais c’est un
jeu structurant, celui qui construit la personne. Le
hasard… oui, mais il se laisse amadouer, il ne définit
qu’une partie du tout. Le reste, j’en décide.»
L’exposition est visible tous les jours de 14 h à 20 h,
à l’Association culturelle et artistique «La Villa»,
Domaine de Champréveyres, 2068 Hauterive.
A.Troesch