Agnan Kroichvili

Expo 36

Hang-Art à Saffré (Loire-Atlantique)

Expo 36 qui de déroulera du 22 mars au 13 mai 2025, nous accueillons 9 artistes + la collection.
Le Hang-Art n'est pas un musée, les 250 pièces de la collection sont disponibles à la vente.

1 Dan Casado 2 M D A, Marianne Delamarre Ancarno 3 Patrice Demongeot 4 Jean-Pierre Faurie 5 François Géhan 6 Bruno Guiard 7 Agnan Kroichvili 8 Agnieszka Sekita Lefèvre 9 Julia Sisi
Le site : https://www.hang-art.fr/accueil.html
Abbac Hang-Art

L'attendu

Place du Prieuré, Marnans, France

NDE 2024

Une neuvième participation sur treize,

Presque une symphonie,

Une bonne moyenne,

La première en 2011 avec le père Jean Courvoisier

À l’église Saint-Mamert à Le Grand Serre

Il fallait que les vitraux restaurés

Soient posés, la condition sine qua non

Jusqu'à la dernière minute

Nous étions la seule église dans la Drôme

À participer.

Les cinq années suivantes

Fidèle et attaché

Croyant à l’événement

Réunissant le Cultuel et le Culturel

Nous déployâmes

Un savoir-faire, en esprit

Parallèle à un chemin de création.

Puis deux années d’interruption,

En 2019 un autre anniversaire

Le 900 e de l’Abbaye Saint-Antoine

Coïncidant nous rapprochait encore plus de Marnans.

2020 et 2021, Covid 19 oblige, un blanc

2022, « Trait passé présent » exposition de Marnans

Le jour du vernissage concordant à la Nuit des Églises

2023 La pastorale du tourisme de Tournus fit appel

Je répondis favorablement

Faisant suite à « De Mille en mille, pierres étoilées »

Et puis voilà 2024, un thème

« Célébrons ensemble la création »

C’est ce que l’on vous invite à faire

Retraçant ces années passées,

Une trace presque invisible

Mais c’est bien cela qu’il nous faut rendre visible

Sortant du sempiternel inattendu

À l’attendu

Puisque c’est bien cela que l’on attend de nous.

Le chemin des anges

DOMAINE DE DONY, Chemin de Dony, Ornacieux-Balbins, France

Le chemin des anges                          18/05/2023

Du château de Bressieux à l’abbaye de Saint-Antoine-L’abbaye, de celles des terres bourguignonnes, Cluny, Tournus à celles du Dauphiné, à Châtenay en vacances dans l’enfance et Le Grand Serre maintenant si proche de l’Isère, Joseph Bédier et les temps médiévaux et tant de prieurés, Marnans, Manthes, Charrière et celui de Sainte-Agnès si proche de la Galaure, Ymbert de Bathernay, le château de Louis XI et Diane de Poitiers, Marthe Robin très tôt, le temple de la nature de Ferdinand Cheval,   la nature est un temple… souvenez-vous, Charles Baudelaire

Où de vivantes histoires, passé-présent, prennent corps, à travers des forêts de symboles

à la Côte-Saint-André, le fa et le mi liés, des phylactères, rotulus, volumen en zinc à la médiathèque n’est-ce pas familier au pays de Berlioz et de Champollion, une écriture dans la peinture, énigmatique, contre-écritures. Comment en aurait-il pu être autrement sur ce chemin, celui des anges ?

Il y a de la beauté sous vos pieds

Après l'exposition de 2019 'de mille en mille" la pastorale du tourisme a souhaité organiser dans le cadre de la Nuit des Églises cette exposition rétrospective du travail accompli à partir des dalles funéraires de l'abbaye

Les anges florissants

Saint-Antoine-l'Abbaye, France

Ce travail résulte d’un long processus créatif qui nous amène à cette installation inédite en extérieur, des   neuf matrices exécutées à partir des anges musiciens du triforium (XIVe siècle) que nous retrouvons dans  le jardin médiéval. Elle se présente sous forme de rouleaux, en effet le film PVC utilisé d’abord comme matrice en plan horizontal retrouve alors de par la mémoire de forme lors de leur fabrication l’état de rouleau ou colonne. Traité alors en plan vertical il évoque à la fois les tubes de verre préalables à la fabrication des vitraux, de même que le dessin réalisé à la colle à chaud en saillie évoque les baguettes de plomb liées à l’assemblage, rendant alors perceptible le dessin à défaut du son de leur instrument.

 Contrairement au principe classique de gravure, le motif est   traité à l’endroit et non à l’envers, en relief et non en creux, la grande toile présentée à l’accueil du musée est une « impression » réunissant ainsi les anges musiciens. Le procédé permet  par frottage   en effleurant la toile qui recouvre le multiglass avec un rouleau de peinture d’empreindre le relevé. Ainsi contrairement aux procédés traditionnels la matrice n’est pas enduite de peinture ou d’encre puisque recouverte par la toile qui épouse toute inscription en saillie par gaufrage. De ce fait la transparence du support n’est pas altérée offrant une seconde lecture au gré de la lumière et de l’environnement. Nous avons placé délibérément l’orgue portatif à proximité  de la fontaine comme dans le tableau de l’agneau mystique des frères Van Eyck  ainsi que le psaltérion dans le jardin du paradis (Paradiesgärtlein)  là où l’on représente l’enfant Jésus jouant de cet instrument. C’est dans le silence du jardin et sa luxuriance que nous laissons percevoir à portée de vue, du ciel vers la terre, leur présence, une invitation à lever les yeux là où ils sont, un instant éphémère, fragile, le temps qu’un ange passe, le temps de nous surprendre et de suspendre le temps.

Une réalité augmentée de manière contemporaine, rouleaux sertis d’une bordure de bois comme un banchage, lestés de sable et d’ardoise les arrimant au sol avant un prochain envol, le temps que le sable s’écoule et devienne grain de sable comme celui de nos châteaux d’antan d’enfance tracés à la craies sur nos ardoises, le temps de l’insouciance.

Trait passé présent

Église Saint-Pierre de Marnans, Marnans, France

Prolongation exposition jusqu'au Journées Européennes du Patrimoine

Trait passé présent                    le 17/02/2022

Un quadruple attrait pour le lieu,

En premier lieu par son architecture et ses murs

D’un autre millénaire,

En second lieu par sa fonction et la lecture

Des inscriptions obituaires,

En troisième lieu par la clef de sa facture et ses nervures

Du carré au cercle en passant par l’octogone et son aire,

En quatrième lieu en pleine nature

À la croisée de chemins oubliés à l’histoire multiséculaire.

Il n’en fallait pas plus à mes yeux

Pour que les lettres se ligaturent

Dans l’aujourd’hui et l’hier

D’un trait qui, espérons, plaise à Dieu.

La boucle est bouclée

Cluny, France

Une première clef pour cette exposition aux écuries Saint-Hugues, des 2000 petits bonshommes pour l’an 2000, partant de ce nombre, par soustraction  des 1112 ans après la fondation de Cluny, il nous reste 888, boucle du haut, boucle du bas c’est ce nombre qui sera retenu initiant le titre de l’événement, en somme ils seront présents. Un aboutissement sur ce chemin clunisien avec aussi "la présence absente" présentée à Baume-les-Messieurs évoquant les douze moines et l'abbé Bernon partis du Jura avec la destination que l'on sait qui a vu éclore la future "Maior Ecclésia". Une rétrospective qui nous conduira à travers siècles, à travers sites et à travers toiles représentant d’autres figures inscrites dans la pierre, relevées de leur sommeil, dans l’éternité de ce mobilier si particulier que sont les dalles funéraires. Un cheminement en peinture de ces racines qui nous conduisent à réitérer le geste puisque c’est écrit.

Communication Journal municipal Ensemble N°6 –Agnan Kroichvili

En 2022 accueillir la beauté « la boucle est bouclée »

C’est parce qu’il est toujours difficile de dimensionner en trois ou quatre lignes ce qui nous a amené jusqu’ici à Cluny tant les chemins sont nombreux que nous vous invitons à venir partager de plus amples connaissances, avec Ava, Johannes, Étienne aussi et ses élèves et bien d’autres Des écrits et des dessins gravés au cœur de cette abbaye et d’autres, clunisiennes ou non, relevés et transfigurés en peinture, de mémoire de pierre, nous n’avons jamais vu ça…

Exposition du 3 juin au 3 juillet 2022 Écuries Saint-Hugues-Cluny. Ouverture les mer, jeu, vend 14h-18h, les sam et dim 10h-13h et 15h 19h

CHEMIN DE CROIX, CHEMIN DE CHOIX

Lentilly, France

CHEMIN DE CROIX, CHEMIN DE CHOIX                          07/10/2020

Les coïncidences, l’écho ainsi danse et en cette période des Covids  d’écho vide, et pourtant c’est si dense ce silence.

Qu’en est-il ? Des résonnances et des raisonnements, analyse du geste et du fait, une nouvelle exposition ou comment se construit la pensée dans l’action,  le lien avec le lieu et le sens de lecture qui s’impose au-delà du sens de circulation, celui du chemin de croix, un chemin de choix en temps de distanciation et de mesure sanitaire. Comme me le disait récemment un ami de surcroit président de l’association des amis d’Agnan Kroichvili pour ne pas le nommer Qui choisit qui ?

LE PEINTRE OU LE LIEU

Une invitation à participer à cette cinquième « Faites de l’Art » à Lentilly (Rhône) le thème «  le jeu »,

Un lieu proposé : l’église à partager, un face à face de part et d’autre de la nef dans les allées collatérales qui à vrai dire ne m’enchantait guère d’autant que je venais de le refuser pour un autre lieu. Lors de la première réunion après avoir fait part de mon souhait de bénéficier de l’espace dans son intégralité au vu de la prégnance des vitraux déjà bien présents pour une cohabitation picturale, la première idée qui me vint est celle d’une litre funéraire, un bandeau gris en opposition à hauteur des yeux scindant l’espace en deux dans la hauteur, neutralisant la ronde des saints, un clin d’œil au béton gris du couvent de la Tourette, si proche, œuvre de Le Corbusier, un premier lien possible. Nous en étions là, il me restait à confirmer ma connaissance du père auxiliaire de cet église Saint-Laurent, le père Jean Roux pour le nommer, celui de mes premiers pas du retour à la foi, celui qui baptisa mes enfants, il y a presque trente ans, celui qui le premier accueillit ma peinture pour une messe de noël des enfants, une crèche, l’éveil à la foi des petits, qui en ce temps me parla déjà du Révérend Père Marie Alain COUTURIER, dominicain, artiste et théoricien de l’art, un autre lien puisque c’est lui qui en 1952, propose à Le Corbusier de construire ce nouveau couvent celui de la Tourette cherchant à réconcilier l’art vivant et l’Église, dénonçant l’ignorance de l’Église à l’égard des artistes ! un second lien.

Puis l’été a passé dans l’attente de cette rentrée, avec toujours ce questionnement du sens. Je savais le chemin de croix détaché, les toiles de grand format souhaitées devaient suivre ce rythme, par expérience déjà pour l’exposition de Bathernay en   2012, les toiles d’après les dalles funéraires adoptèrent cette mesure, intercalées de petites bandes de toile grise évoquant la litre funéraire en partie disparue peinte au moment du décès du seigneur du lieu. C’est dans ce cadre de la manifestation « L’art et la matière » que depuis je sillonne les sites avec un ancrage par rapport à l’histoire du lieu, un point d’ancrage qui débuta en 2009 avec l’anniversaire de la fondation de Cluny, sur les sites de Baume-les-Messieurs et Gigny-sur-Suran puisque de là partirent l’abbé Bernon et douze moines pour fonder ce monastère. Qu’en était-il pour Lentilly, une église récente construite en 1856 qui prit place aux côtés d’une église plus ancienne dont il ne reste que les vestiges des fonds baptismaux mais pas de trace ni de dalle funéraire, ni d’inscription dédicatoire ou obituaire, une église paroissiale avec aucun rattachement à Cluny et son ordre, le seul point commun ce Y final, commun à Cluny et Lentilly, ce Y si proche de la lettre Ψ (psi) 23ème lettre de l’alphabet grec, l’âme en attente ou la lumière.

Au début de cet hiver des relevés de deux dalles à l’abbaye de Montmajour et à Tarascon m’amenèrent également à faire des relevés de graffitis marins sur les murs du prieuré de Manthes, (Drôme) site clunisien, une façon de prendre le large, la crise sanitaire nous était alors encore inconnue. Il  fallait bien jeter l’ancre, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, les deux toiles furent accrochées avec à leurs côtés deux autres de «  la présence absente ».

« LA PRÉSENCE ABSENTE ».

C’est sans doute cette action qui m’amena à réitérer ce geste en regard des vitraux de Saint André, Saint Étienne, Saint Benoit fondateur des bénédictins nous reliant alors à Cluny puis Saint Laurent, patron de l’église,  pour la nef latérale gauche, six toiles de la présence absente avec leur parallèle dans le latéral opposé sous les Saintes Madeleine, Catherine, Philomène et Anne. Douze toiles évoquant aussi les douze apôtres des chapiteaux participant ainsi à cette dynamique du lieu. Sous Saint Joseph à l’emplacement de la première station du chemin de croix, « vers d’autres cieux » une grande toile annonciatrice et prémices   de cette forme retenue dans la  « Présence absente ». À l’opposé sous la Sainte vierge la toile d’après la  dalle funéraire de Jean de Corrorbert relevée à l’abbaye Saint-Claude introduction au travail plus récent sur ce type de mobilier que l’on retrouve avec d’autres productions dans l’espace baptismal avec Kalo de Saux, Pierre Thézat et Guillaume Crespin capitaine du château de Tarascon.

Accrochés à la tribune, les douze apôtres et le christ en gloire fresque sur papier kraft de 2007  et « ils ne sont pas là où on les attend » prolongement de « vers d’autres cieux » et juste en dessous l’alpha et l’oméga, le début et la fin, deux toiles que j’avais à cœur d’exposer et qui trouvent toute leur résonnance, leur ancrage dans ce lieu avec le cheminement proposé par l’architecte, des huit tommettes gravées au sol dans l’allée centrale nous retiendrons celle de la  lettre Ψ si proche du Y celle du « Je suis » et à la même hauteur l’alpha et l’oméga nous renvoyant un signe par leur présence, un signe peu perceptible mais justifiant à nos yeux le lien, d’autant que le « je suis » nous renvoie à un travail sur le thème de l’autre avec le « je suis un autre » nous rappelant le « je est un autre » de Rimbaud mais aussi le « Je suis Charlie ». Rappelons que ce sont les petits bonhommes exposés dans le sas d’entrée qui nous ont conduit sur ces différents temps, le temps du passage à l’an 2000 puisqu’ils furent 2000,  2000 figures de papier kraft suspendues à des ficelles, qu’ils furent aussi 1200 reconstituant les deux tours  Du World Trade Center avec l’exposition « Ce qui reste d’humanité » nous étions alors en décembre 2001. Ce furent ces mêmes bonshommes que l’on retrouve aujourd’hui  à l’abbaye de Baume-les-Messieurs (Jura) symbolisant la date de fondation de l’abbaye de Cluny un 11 septembre 909 ou 910, il y a 1111 ans. Les voilà dans cette série « pages détachées » comme arrachées d’un livre, un détachement nécessaire pour pouvoir vivre, un détachement de ce qui fut un temps encré à l’encre de chine.

Une pensée attristée pour fr. Martin Hillairet qui nous accueillit si chaleureusement à l'espace Agora tête d'or pour "visages d'hommes" en 1991, je voulais lui annoncer mon exposition à l'église de Lentilly, "chemin de croix, chemin de choix" il aurait apprécié me savoir encore en chemin lui qui nous a quittés le 19 septembre de cette année, lui qui avait fait sa profession solennelle au couvent de la Tourette et qui fut  responsable du Centre Albert le Grand à Éveux.

Nous aurions pu baptiser cette exposition « Dédalenomad »  au regard de l’exposition LE MURAL-NOMADE  du couvent de par cette phrase de LE CORBUSIER  « J’ai baptisé mes tapisseries du terme “ Muralnomad “, ce qui signifie que ce sont des œuvres éminemment murales mais qu’on peut décrocher et rouler sous le bras quand on veut les changer de place ou de maison. » , il en est de même pour ces toiles.

Libre circulation

Maison de l'International, Rue Hector Berlioz, Grenoble, France

Le festival de poésie Gratte-Monde a bel et bien commencé !
Exposition Maison de l'international jusqu'au 27/11 à Grenoble des œuvres retenues pour le prochain N°4 Zeste pour cette 24e édition du festival de poésie Gratte-Monde  plus d'info sur ce festival :  https://fr.calameo.com/read/005895807197dabf2c5f4 (quelques extraits et reproductions des œuvres dans ce programme)

texte proposé pour cette publication :

Zeste                                             18/09/2019

Un simple geste

D’Est en Ouest,

Du Nord au Sud dans le plan

Puis de haut en bas

Et de gauche à droite au plus près du corps

Signe de croix, signe de choix

Croisement des frontières et marquage

Sur la planète Terre

Point d’interrogation dans l’espace

Ponctuation d’un instant

Mouvante au regard de l’univers

 Trois petits points à la ligne…

De Mille en Mille, pierres étoilées

Tournus, France

réfectoire des moines Abbaye Saint Philibert à Tournus

"Je me propose dans le cadre de cet anniversaire, de faire le lien avec le travail effectué ces dix dernières années sur plusieurs sites patrimoniaux célébrant un anniversaire de fondation ou de consécration, de Cluny à Moissac en passant par la cathédrale de Strasbourg, fil conducteur centré sur le travail effectué à partir des dalles de l’abbaye Saint-Philibert, introduisant dans la ronde du temps ces visages inscrits dans la pierre, que ce soit celui de Simone de Berzé, d’un moine anonyme ou de l’abbé Jean de Toulongeon pour ne citer qu’eux.

Guillaume de Germolles, Isabeau de Vauvry et Parelle de Saint-Clément ne seront pas loin, comme peut l’être le prieuré de Lancharre.

Bien d’autres toiles en comparaison inviteront le visiteur à la rencontre de cette humanité figée pour l’éternité dans la pierre et revisitée sur des supports contemporains dont l’ombre portée au sol invite à la relecture de ces gravures.La fresque Hors-temps avec ses 40 personnages exposée en 2014 au musée archéologique de Dijon complétera le tableau.

1019 petits personnages suspendus à un fil entreront dans cette danse de l’événement, en écho à 909 d’entre eux déjà convoqués et en place à Baume-les-Messieurs pour l’anniversaire de Cluny.

Voilà un premier aperçu et sans présumer de la suite, le travail ne fait que commencer et déjà quelques coïncidences se révèlent : pour n’en citer qu’une la généalogie de Simone de Berzé nous ramène au château de l’Arthaudière, en Isère où j’ai exposé dernièrement. La dépendance du prieuré Saint-Agnés de la Motte de Galaure (Drôme) fondé par les moines de l’abbaye Saint-Philibert par sa proximité avec mon atelier nous appelle encore plus à faire corps. Terminons par le rapprochement avec l'exposition "Quoi de neuf au moyen-âge" de cet été avec la présentation de la toile d'après la dalle funéraire de Jean Geliot, un clin d'oeil à la découverte de l'INRAP de deux sculptures trouvées sur le même site de l'église de Saint-Martin de Laives.

Chemin des toiles

Espace Saint-Laurent, Boulevard du Champ de Mars, Saint-Marcellin, France

Chemin des toiles, une constellation supplémentaire dans ce ciel d’été. Un clin d’œil au titre de l’exposition du musée de Saint-Antoine l’Abbaye “chemins d’étoiles”(Reliques et pèlerinages au Moyen Âge) à ne pas rater, mais aussi à un évènement créé par la Direction Régionale Jeunesse et Sports de Lyon, les étoiles de la peinture, mais ça c’était il y  a trente ans... Aujourd’hui, nous fêtons cet anniversaire de trente ans de peinture mais là aussi notre rencontre, un regard croisé, une œuvre adoptée, un soutien apporté que ce soit à la fête des peintres de Saint-Galmier ou sur les quais de Saône du marché de la création de Lyon, puis en galerie, galerie Reach Art, galerie Gérard Chomarat, Le poisson d’or, au fort du Bruissin, galerie Flirey’s art, galerie Chantal Melanson, galerie Anima(l), galerie Elsa Lorente,  puis les musées Écomusée de la Bresse Bourguignonne, l’Art en Marche, Musée archéologique de Dijon et enfin ces dernières années en église, cathédrale ou abbaye, le chemin des toiles. Pour ne pas tous les citer, des lieux privés ou publics, associatifs, institutionnels animés par des femmes et des hommes que je remercie pour leur accueil, leur soutien et leur fidélité. Ainsi chacun se reconnaitra. Au programme Chemin des toiles, du 30 août au 15 septembre à Saint Marcellin Espace Saint-Laurent  Vernissage le 30 août à 18 h 30 Signature des livres édités par l’association les amis d’Agnan à Cuisery Art le 8 septembre  de 16 h à 18 h 30 Faire surface, Journées Européennes du Patrimoine les 20-21-22 septembre à l’Église d’Anneyron vernissage le 20 septembre à 18 h 30 De Mille en Mille pierres étoilées, réfectoire des moines de l’abbaye Saint Philibert de Tournus du 16 octobre au 3 novembre programme du Millénaire de l’abbaye (date du vernissage à venir) C’est avec plaisir que je vous retrouverai ici ou là, à évoquer nos souvenirs toujours autant présents, au temps présent.

TALK au château de l'Arthaudière

Saint-Bonnet-de-Chavagne, France

TALK, collectif* créé à l’occasion du 1% artistique réalisé pour les médiathèques de La-Côte-Saint-André et Saint-Siméon de Bressieux, opérera dans le cadre de l’exposition de la rentrée 2018 à l’Arthaudière, un projet artistique avec les enseignants et les élèves des écoles de Saint-Bonnet de Chavagne et de Montagne. Cette « œuvre » trouvera une place inédite sur le site du château de l’Arthaudière.
*Thierry Agnan Laverge Kroichvili

TALK : À L’œuvre 

Outre le travail des enfants des écoles de Saint-Bonnet de Chavagne et de Montagne rendant compte

de l’atelier que nous avons mené conjointement avec les enseignants, vous trouverez ici en prolongement les réalisations de notre collectif TALK. Pour rappel, les enfants ont travaillé sur des carreaux de plâtre qu’ils ont gravés à partir d’un glossaire de mots puisant sa source dans le répertoire lié aux quatre éléments. À partir de ces gravures  des estampages ont été réalisés, que nous retrouvons dans la chapelle sous la tour, en périphérie de l’octogone du lanterneau aux écuries et enfin les matrices, quatre-vingts au total qui soulignent quatre angles du bassin du jardin.

Pour ce qui concerne nos réalisations,

-la première rend compte du travail effectué dans le cadre du  1 % artistique de la médiathèque bipolaire de La-Côte-Saint-André et de Saint-Siméon de Bressieux. Nous avions pris pour base le texte des Correspondances de Charles Baudelaire, gravé sur des rouleaux de zinc sertis sur les quarante-cinq poteaux, séquençant ainsi ce premier quatrain : La /Na/Tu/Re etc.  Ce même quatrain fut repris et gravé sur un grand tissage, que nous retrouvons ici côtoyant un des premiers tissages en papier de Thierry. Vous trouverez également des digigraphies d’après les frottages des rouleaux  réalisées avant la gravure.

-La seconde réalisation concerne un projet pour le prieuré Saint-Cosme à La Riche (Touraine) demeure de Ronsard. C’est au cours d’une médiation culturelle que nous avons rencontré Bruno Dufaÿ qui nous fit part à la fois de ses découvertes archéologiques et de la volonté  de rappeler la dimension funéraire sur le site.

Asac…

une toile d’Agnan reprenant le motif de la dalle funéraire mise au jour. Le projet consiste au départ à matérialiser sur le platelage en bois reconstituant la nef de la priorale par une plaque de zinc cette même dalle très fragmentée.

Les carrés de mémoire,                                                                                                                                         En effet plus  de quatre cents tombes ont été exhumées dont dix-sept autour de cette dalle. C’est ce même nombre que nous avons choisi pour décliner les carrés de Mémoires, l’expression finale requiescat in pace, devenant qui estre ?, puis qui est-ce ?, qui a-t-elle été ? Etc. en finissant par la citation de Gauguin dans sa dernière œuvre D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ?, interrogation partagée.  Par ailleurs ce nombre dix-sept rappelle par  la somme de tous les nombres de 1 à 17 le nombre 153 que nous retrouvons dans l’évangile de Jean (Jean 21-11) et dans le traité de Saint-Augustin ( Traité sur l'évangile de Saint Jean  CENT VINGT-DEUXIÈME TRAITÉ : LA SECONDE PÊCHE MIRACULEUSE) dont la règle fut observée à partir de 1092 par les chanoines installés au prieuré. Le tissage des carrés, outre sa fonction métaphorique autour de la toile de la mémoire, nous renvoie bien entendu à la tradition de la soierie tourangelle et à la réalité du linceul,  ultime vêture des corps exhumés dans ces tombes anonymes mises au jour lors des fouilles. Il évoque aussi le carroyage et le carré de fouille de l’archéologue, ces formes quadrillées évoquant également les nasses en osier, les paniers de pêche et pareillement les rets des pêcheurs, allusion à une des premières occupations humaines du site.

Fragments de mémoires ou surface de consolation.                                                                                Enfin la troisième réalisation, huit toiles carrées font le lien avec le château, le travail des enfants et notre dernier projet. En effet c’est ce geste par recouvrement qui s’opère devant les yeux des enfants qui nous revient ici et rappelle les étapes d’un tissage et la mesure du temps,

Agnan KROICHVILI : « D’un octogone à l’autre »

Ce qui a retenu mon attention dans cette ancienne maison forte, une figure géométrique répétée par trois fois, il n’en fallait pas plus pour que cela agisse en moi. Ces dernières années travaillant sur des sites patrimoniaux et plus particulièrement des édifices religieux, les liens se tissaient naturellement entre l’histoire, l’architecture, les différents ordres et mon travail de peinture. Là ce sont ces octogones qui rentrent en résonance avec mes dernières créations autour des dessins d’architectes de la cathédrale de Strasbourg et de m’apercevoir que cette forme s’inscrit dans mon parcours de manière plus ancienne et plus profonde, me travaillant jusqu’à ce que se révèlent toutes ses coïncidences.


Thierry LAVERGE : Sker,
Tel est le titre donné à l’exposition que je propose pour une des salles du Château de L’Arthaudière.
Ce lien étymologique entre l’écriture, l’incision, la griffure sera révélée formellement par le travail en cours dans une série de peintures et impressions sur papiers.
L’écriture qui ici semble chavirer vers le signe pur ne peut néanmoins nous cacher qu’elle reste bien, dans ses emprunts à un corpus poétique familier et dans sa dimension incantatoire, le visage de la parole.
Ces œuvres papiers sont là pour nous rappeler qu'originellement l’écriture est bien ce qui rend la pensée au visible.

"Moniales à Saint-André-le-Haut de Vienne du Ve au XVIIIe s."

Archéologie d'une abbaye de femmes

Vienne, France

Cette exposition fait suite au colloque sur le monachisme féminin
et présente les découvertes archéologiques de l’abbaye de Saint-André-Haut. Les fouilles ont révélé des tombes contenant des vases en céramique pour l’encens et en verre pour l’eau bénite, formant une collection rare présentée pour la première fois dans cette exposition.
J’ai pu associer mon travail avec des représentations de religieuses de l’aristocratie et une femme prieure, celle du prieuré de Lancharre en bourgogne. Au total ce sont 6 grandes toiles que je présente ainsi que deux créations à partir de ces représentations

Visages à travers temps

Prieuré Saint-Christophe Ruffey sur Seille 9h-19 h

Agnan KROICHVILI, artiste attachant, recherche sans cesse les traces de l'origine de l'homme.

Derrière la porte l'atelier

1- ATELIERS à SAINT-UZE 30 rue de la liberté, 06 25 80 61 86 GPS 45°184973 N ; 4°865644 E Vitraux-mosaïque-bijoux Bernadette SOUFFLET 4 rue de la Vallée, 06 26 79 30 56 GPS 45°110 N ; 4°5120 E Vitrail Marie-Claire DESCOUPS-ESCLARMONDE 2- ATELIERS à CLA

Les Ateliers d'Artistes référencés seront ouverts au public le week-end des 7 et 8 octobre 2017 de 10:00 à 19:00 heures, afin de promouvoir l'activité artistique en Galaure et Valloire. Les Artistes ouvriront les portes de leur atelier et offriront une visite commentée sur l'art et les techniques qu'ils utilisent. L'objectif de l'événement est le partage de la création.
L'événement est organisé par l'association culturelle ADCL de Claveyson. Elle vous invite à parcourir ce territoire en Drôme des Collines à la rencontre des nombreux artistes. Prenez le temps de découvrir de partager et d'admirer peintures, céramiques, vitraux, mosaïques, bijoux, raku, vanneries, sculptures, architecture végétale en osier !

Exposition 2017

Donner à voir l'aurore

17 grande rue 26390 Hauterives

Hommage à Pierre Soulages

Pour revenir sur les vitraux de Soulages,
Ils s’inscrivent dans la mémoire
Nous en attendons beaucoup
Et je fus pour ma part aussi surpris
Peut-être même un peu déçu
De par justement cette attente.
Et pourtant curieusement
Ils s’inscrivent
Par un raccourci, comme d’autres
De l’œuvre de l’auteur.
Il suffit de dire
La vénus de Milo, faute d’en connaitre l’auteur
Le cri de Munch, les colonnes de Buren
Les vitraux de Soulages ou de Conques
Et ici chacun sait ou presque
Ce que l’on évoque.
C’est comme rappeler
Les premiers vers d’une poésie
Ou l’air d’une chanson.
Et rien que pour ça,
C’est déjà quelque chose
Qui marque son temps.
La mémoire fera peut-être tout autrement
Nul ne peut le dire
Nul ne le sait.

Exposition 2016

Résonances

Lieu : Galerie des Ursulines Office de Tourisme du Pays de Saint-Marcellin 2 avenue du collège 38160, Saint-Marcellin Tél : 0476385385 - Fax : 04 76 36 40 49

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Pour faire simple, un lieu : St Antoine l’abbaye

Et une visite pour compléter en un mot

La dalle funéraire d’Humbert de Brion.

Puis une rencontre à l’office du tourisme

Une salle vide et un échange sur les possibles.

Très vite, il m’est proposé

La Galerie des Ursulines à St Marcellin

Devant l’accueil j’adhère aussitôt.

Une idée me trotte dans la tête

Montmajour en arrière plan

Il me fallait y aller un jour

Le rapprochement des sites

En si peu de temps, c’est périlleux.

Alors c’est une autre histoire qui se jouera,

Accentuée par le fil de l’actualité.

Déjà mes petits bonshommes

Etaient passés par là, en l’an 2000

Nouveau millénaire, une exposition collective

Galerie St Laurent à St Marcellin, 15 ans déjà.

C’est ce parcours,

Qui se déroule sous nos yeux

Comme une parenthèse

[Avec, d’un côté un tableau d’école

Et de l’autre une niche en exergue

Où je pose ma valise dans ce futur.]

D’un côté au présent le 13 novembre 2015

De l’autre au passé le 11 septembre 2001.

En filigrane au sol,

Une éphéméride reliant l’ensemble

Ponctuée de temps de peinture,

De tant de temps

Qu’il est impossible de tout montrer.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Quel geste faire,

Un geste solidaire,

Un geste de compassion,

Un geste républicain,

Un geste du priant devant tant de gisants ?

Me revint en mémoire par le mouvement

Du geste graphique symbolisant l’instant

#Pray for Paris

L’image de vague à l’âme de 2005.

Un geste court et précis,

Je trace l’édifice en son centre

Seconde vague est né.

Après le 7 janvier,

Nous devenons tout autres.

Le 13 novembre,

Nous voilà tout chose,

Touchés en plein cœur,

Aux tréfonds de notre âme,

Un petit pas pour l’homme,

Un trépas pour l’humanité.

L’histoire est en train de se dérouler

Là,

Sous nos yeux

En résonances

En 81 jours,

Comme un tour du monde

D’une année bissextile,

Un temps d’exposition,

Relativement long,

Révélant

Pour ce temps de présence

Tant d’absents.