Jean-Pierre Seferian
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Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
dessins • 1 œuvre
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Reconnaissance
Les travaux de l'artiste ont été remarqués par la rédaction
Biographie
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Nationalité:
FRANCE
- Date de naissance : date inconnue
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Evénements artistiques en cours et à venir
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Activité sur ArtMajeur
Dernières Nouvelles
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exposition : les marches de la mort
Armenian Genocide Museum Institute
Marches de la mort et camps de concentration des déserts de Syrie
à travers une œuvre graphique puissante, celle de Jean-Pierre Séférian
La série de gravures de Jean-Pierre Séférian présentée dans cette exposition illustre une des phases de la mise en œuvre du génocide des Arméniens, les marches de la mort. Elle nous fait pénétrer dans un monde d’horreur, dont les acteurs-victimes sont des femmes, des enfants et des vieillards qui ont été jetés sur les routes par un régime criminel obsédé par l’éradication des Arméniens.
La carte des déportations ci-après montre comment en trois mois plus d’un million d’individus sont extirpés de leurs foyers et envoyés vers l’inconnu, le désert. Ce désert, précisément, c’est le désert de Syrie qui est illustré par les gravures de Jean-Pierre Séférian, dépouillées, extrêmes comme le sont ces contrées inhospitalières. Ce sont en quelque sorte les derniers pas, les derniers mouvements d’une humanité en perdition, qui a laissé l’immense majorité des déportés sur les bas-côtés, durant les premières semaines de la Marche. Les ombres portées ou déportées, gravées dans le cuivre ou le polymère par l’auteur, donnent une âme à chaque individu.
Nous sommes là en présence de fantômes épuisés, surtout de jeunes enfants et de jeunes femmes qui ont naturellement mieux résisté aux conditions climatiques, aux harcèlements de leurs escortes de « gendarmes » comme des bandes de pillards en quête de rapine rodant autour des convois.
Ces survivants sont du reste passés par un chapelet de camps de concentration situés au nord de la grande métropole d’Alep, puis sur deux axes principaux, vers l’Est, en direction de Ras ul-Ayn, et sud-est, sur la « Ligne de l’Euphrate », vers le terminus de ce calvaire, Deir Zor.
Derrière ces mots, ces images se dissimulent une vie de groupe, mais aussi de brefs moments de répits, lorsque les déportés parviennent à se maintenir quelques semaines dans un de ces camps de concentration. Pour situer dans le temps cette expérience collective, il n’est pas inutile de rappeler que les premiers convois arrivent en Syrie durant l’été 1915 ; que les camps de concentration fonctionnent à partir de l’automne de la même année ; que les camps sont vidés de leurs déportés à partir de mars 1916, d’ouest en est et du nord vers le sud, avec la liquidation des derniers survivants à l’automne 1916, notamment dans la vallée du Kabour, vers Markade et Chéhdadiye. Voici quelques années, on y trouvait encore d’immenses étendues du désert parsemées d’ossements.
Est-il besoin de dire que le travail graphique mené par Jean-Pierre Séférian depuis plusieurs années constitue un extraordinaire hommage à ces marcheurs du désert dont bien peu ont survécu. Cette salle d’exposition, qui accueille habituellement les œuvres consacrées à 1915 du peintre franco-arménien Jansem (offertes au Musée-Institut du génocide arménien), offre aux visiteurs l’occasion unique d’observer en miroir le travail exceptionnel de deux maîtres s’adressant à nous avec une grande puissance, une grande humanité.
Raymond Haroutioun KEVORKIAN