Michel Jamet
ITINÉRAIRE
Après avoir exposé des lithographies à l’atelier de lithographie Pons et participé au Mois de l’estampe, (Viaduc des arts, Mac 2000), j’ai présenté des gravures, des livres d’artistes et des livres illustrés à la librairie Arts et littérature (Paris, 2004), à la galerie Toutes Latitudes (Vincennes, 2003, 2004, 2005), à la Librairie-galerie Les Argonautes (2004 et 2007), des livres illustrés, des gravures et des lithographies à la galerie La Hune-Brenner (Paris), à la galerie Kai (Nara, Japon). J’ai exposé en 2016 et 2017 des peintures et des gravures à la galerie art Montparnasse (Paris) et à la Maison du parc des Guilands Montreuil-Bagnolet sur le thème de l’arbre. J’ai montré des sculptures à la Faculté de droit Paris I Panthéon, à la Mairie du troisième arrondissement de Paris, à la galerie Thuilliers (Paris), au Salon d’automne, au Salon des Indépendants, au Viaduc des arts avec l’atelier Pons lors du Mois de l’estampe. Je participe chaque année avec Manifestampe à la Journée de l’estampe.
Associant le poème à l’image, les recherches plastiques à l’écriture, j’ai réalisé plusieurs livres illustrés : Qu’il lui soit (typographie réalisée chez R.D.L.), 2003 ; En avant, la maison, 2003 ; Et la rue remplie, 2003 ; Dissipations, 2005 ; Curieux, 2006 (typographie réalisée à l’atelier Mérat-Auger). J’ai publié plusieurs romans aux Editions de L’Harmattan : Le dernier mot, Les sept glaives, Toutes les choses, Tendre absence, Joute assassine, et trois recueils de poésie : Haute soit la rive, Dans l’azur nos mains, Les bras chargés de livres (édition bilingue Français-Anglais) qui sont autant de remontées aux sources de la création et de la mémoire. Parallèlement à ma pratique photographique, j’ai publié en 2010 et 2011, aux Editions de L’Harmattan, Photos manquées et Photos réussies présentés à la Librairie photographique. Je participe à des lectures en galerie ou en librairie lors du Printemps des poètes.
J’ai enseigné la philosophie de l’art à l’Ecole de design Duperré(Paris). J’ai suivi les cours de l’Ecole d’art Quentin de la Tour (Saint-Quentin), les cours de gravure, modèle vivant, sculpture et modelage de l’Ecole Duperré. J’ai participé aux ateliers de Ruudt Wackers, Claude Leboul, Gérard Daran, Jean-François Taburet, Patrick Laurin.
N° d'ordre Maison des artistes : J357482 - Siret : 82778134500018
Découvrez les œuvres d'art contemporain de Michel Jamet, parcourez les œuvres d'art récentes et achetez en ligne. Catégories: artistes contemporains français. Domaines artistiques: Gravures & estampes, Peinture. Type de compte: Artiste , membre depuis 2017 (Pays d'origine France). Achetez les dernières œuvres de Michel Jamet sur ArtMajeur: Découvrez de superbes œuvres par l'artiste contemporain Michel Jamet. Parcourez ses œuvres d'art, achetez des œuvres originales ou des impressions haut de gamme.
Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
Peinture à l'huile Nature morte • 2 œuvres
Voir toutNature morte : les instruments de gravure • 4 œuvres
Voir toutMontagnes • 12 œuvres
Voir toutPaysage urbain, Chicago 2012 • 7 œuvres
Voir toutNus Féminins (Gravure) • 7 œuvres
Voir toutFleurs 2011-2017 • 13 œuvres
Voir toutDernières Œuvres • 18 œuvres
Voir toutReconnaissance
Biographie
ITINÉRAIRE
Après avoir exposé des lithographies à l’atelier de lithographie Pons et participé au Mois de l’estampe, (Viaduc des arts, Mac 2000), j’ai présenté des gravures, des livres d’artistes et des livres illustrés à la librairie Arts et littérature (Paris, 2004), à la galerie Toutes Latitudes (Vincennes, 2003, 2004, 2005), à la Librairie-galerie Les Argonautes (2004 et 2007), des livres illustrés, des gravures et des lithographies à la galerie La Hune-Brenner (Paris), à la galerie Kai (Nara, Japon). J’ai exposé en 2016 et 2017 des peintures et des gravures à la galerie art Montparnasse (Paris) et à la Maison du parc des Guilands Montreuil-Bagnolet sur le thème de l’arbre. J’ai montré des sculptures à la Faculté de droit Paris I Panthéon, à la Mairie du troisième arrondissement de Paris, à la galerie Thuilliers (Paris), au Salon d’automne, au Salon des Indépendants, au Viaduc des arts avec l’atelier Pons lors du Mois de l’estampe. Je participe chaque année avec Manifestampe à la Journée de l’estampe.
Associant le poème à l’image, les recherches plastiques à l’écriture, j’ai réalisé plusieurs livres illustrés : Qu’il lui soit (typographie réalisée chez R.D.L.), 2003 ; En avant, la maison, 2003 ; Et la rue remplie, 2003 ; Dissipations, 2005 ; Curieux, 2006 (typographie réalisée à l’atelier Mérat-Auger). J’ai publié plusieurs romans aux Editions de L’Harmattan : Le dernier mot, Les sept glaives, Toutes les choses, Tendre absence, Joute assassine, et trois recueils de poésie : Haute soit la rive, Dans l’azur nos mains, Les bras chargés de livres (édition bilingue Français-Anglais) qui sont autant de remontées aux sources de la création et de la mémoire. Parallèlement à ma pratique photographique, j’ai publié en 2010 et 2011, aux Editions de L’Harmattan, Photos manquées et Photos réussies présentés à la Librairie photographique. Je participe à des lectures en galerie ou en librairie lors du Printemps des poètes.
J’ai enseigné la philosophie de l’art à l’Ecole de design Duperré(Paris). J’ai suivi les cours de l’Ecole d’art Quentin de la Tour (Saint-Quentin), les cours de gravure, modèle vivant, sculpture et modelage de l’Ecole Duperré. J’ai participé aux ateliers de Ruudt Wackers, Claude Leboul, Gérard Daran, Jean-François Taburet, Patrick Laurin.
N° d'ordre Maison des artistes : J357482 - Siret : 82778134500018
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Nationalité:
FRANCE
- Date de naissance : 1947
- Domaines artistiques: Œuvres d’artistes côtés,
- Groupes: Artistes côtés Artistes Contemporains Français
Evénements artistiques en cours et à venir
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Certification réalisée en collaboration avec Akoun, le leader mondial en informations sur le marché de l'art depuis 1985.

Certification 2017 En attente de certification
Accomplissements
Activité sur ArtMajeur
Dernières Nouvelles
Toutes les dernières nouvelles de l'artiste contemporain Michel Jamet
Article
Chers amis,
Je viens de mettre de nouvelles gravures : montagnes et des monotypes: natures mortes
Amitiès. Michel Jamet
Film réalisé par Martin Dinkov montrant mon travail de graveur
Peintures de nu (modèle vivant) de Michel Jamet et animation de Léo Schrepel
Dessins et gravures de Michel Jamet ; animation par Léo Schrepel
Peintures de Michel Jamet, animation par Léo Schrepel
L'amour de l'art
PRESENTATION DE MON TRAVAIL PLASTIQUE
GRAVURES
Mon atelier possède une presse taille douce et une presse à bois. Je grave sur bois (xylographie) et sur métal (eau forte). La xylographie est une technique d’impression en relief réalisée sur bois. Les parties dégagées par les outils constituent les blancs. Les parties laissées intactes reçoivent l’encre. Je pratique pour sa spontanéité la gravure à la pointe sèche : on incise le métal, ce qui forme un creux formé de bourrelets. Les barbes qui recueillent l’encre de chaque côté des traits donnent à l’image un halo feutré. En lui associant la pointe sèche, je réalise aussi des gravures à l’eau forte (acide). La technique consiste à dessiner dans le vernis dur qui recouvre la surface de la plaque de métal. Les endroits découverts avec la pointe sont mordus par l’acide dans un bain où la durée de l’immersion détermine la profondeur des entailles.
Fleurs
J’ai dessiné les orchidées et les fleurs du jardin au printemps : Regardées ainsi, narcisses, roses, iris acquièrent une personnalité qui interroge.
Arbres
En regardant les arbres, j’éprouve un sentiment de vie intensifié. Les premiers à m’impressionner furent, tout enfant, les oliviers centenaires de Provence aux pieds desquels mon grand-père cherchait les truffes. Leurs troncs sculptés par intempéries et accidents étaient semblables à ces visages burinés par soucis et fatigues que montraient les personnes âgées et qui me paraissaient d’autant plus âgées que j’étais plus jeune. Je vis dès lors le visage comme un paysage et certaines parties du tronc comme un visage. Cet échange entre humain et végétal explique mon intérêt passionné pour les arbres.
Les arbres que je grave sont davantage ceux que j’imagine devoir être pour être beaux que ceux qui existent sous mes yeux. Ils sont ceux que mon imagination et mon dessin construisent et non ceux que l’objectif photographique révèle. J’aimerais croire qu’il existe une harmonie entre la spontanéité avec laquelle je grave et la vigueur avec laquelle les végétaux s’élancent vers le ciel en se livrant une lutte sans merci pour bénéficier du soleil à leur seul profit.
Chicago
L’unité de la ville, ses dimensions et la qualité de ses tours-immeubles m’ont enthousiasmé. J’ai essayé d’en rendre compte par la gravure. Même si les ressemblances sont grandes dès qu’il s’agit de buildings, il ne se trouve pas deux constructions identiques. Chaque building a voulu se distinguer des autres. La variété des matériaux de recouvrement, la diversité des couleurs, la différence pour l’œil entre surfaces planes ou bosselées, joue son rôle. Ce sont, dans la lumière d’un ciel bleu quasi métallique, des « pierres précieuses » comme disent les Américains qui étincellent de mille feux en se reflétant les unes dans les autres.
Montagne
Comment dire plastiquement : pics acérés aux pointes culminantes, sommets efflanqués mais altiers, croupes arrondies, aiguilles vertigineuses ? Comment dire : la montagne a le torrent pour sculpteur, l’arbre pour chevelure, les brumes et les nuages pour expression ? C’est à la ligne qu’il faut emprunter pour obtenir une réponse, au trait qui définit sans figer, à la plume qui rend l’essentiel en conférant au dessin son intemporalité, si bien que ce n’est plus une imitation que l’on regarde, mais une expression synthétique qui vaut par elle-même. Je m’installe sur un rocher en avant du refuge ou sur le col. Je me prépare à graver par des exercices à la plume. Je saisis la pointe et je dénude le métal. De retour à l’atelier, je trempe dans l’acide le zinc ou le cuivre un temps plus ou moins long, fonction toute empirique de la profondeur des tailles que je désire obtenir. Je ravive le dessin à la pointe sèche. Je revernis, j’enlève à la pointe le vernis et plonge à nouveau dans l’acide pour obtenir une morsure plus profonde.
Nus
C’est avec l’eau forte ou la technique xylographique appliquée au métal que j’ai réalisés les nus. Là encore, je n’ai pas cherché à documenter, mais à exprimer, comme s’il s’agissait de croquis, la puissance des formes et le mouvement du corps. A l’imitation de peintres de la Renaissance, j’ai juxtaposé sur la même plaque ou le même bois puis assemblé librement les nus de deux ou trois modèles ou d’un même modèle dans des poses différentes.
PEINTURE A L’HUILE
Je peins à l’huile des nus, des paysages et des natures mortes. Ma manière qui reste figurative se rapproche de l’abstraction. J’ai découvert, adolescent, dans un petit livre sur l’impressionnisme, les œuvres de Cézanne. J’ai réalisé de mémoire, à la gouache, sur des couvercles de boîtes à chaussures de petits paysages provençaux à l’aspect matiériste et aux couleurs affirmées. Plus âgé, je me suis procuré de la peinture à l’huile et des cartons toilés. J’ai peint des bords de mer, souvenir d’Arcachon, avec des hachures cézanniennes dans un coloris fauve.
J’aime la peinture « d’après mémoire ». L’essentiel se condense et se conserve dans le souvenir. On devient maître de la forme et de la couleur. On n’est plus assailli par les innombrables sollicitations du réel. La peinture vaut comme position d’un autre monde, non pas plus vrai ou plus réel que celui-ci, mais comme un monde qui a sa suffisance et son centre en lui-même. On peut ainsi délivrer un univers fictionnel ou onirique.
Je dessine au pinceau et fais une mise en place rapide. Je travaille à la couleur avec énergie les formes. Je ne me borne pas à poser des touches colorées d’une main légère et comme distraite, je modèle avec vigueur en me servant d’une brosse dure en poils de porc qui seconde le mouvement du poignet et inscrit dans la matière l’être formel des choses. Je reprends à la couleur les formes en n’hésitant pas à les déborder. Je place les lumières. J’achève en rajoutant quelques accents colorés.
J’agis semblablement quand je peins d’après nature ou « sur le motif ». Il faut aller vite à cause de la course du soleil et du déplacement des ombres. J’affectionne le travail en une seule séance, « alla prima ». Je peins de bonne heure le matin avant que le soleil ne soit trop haut ou le soir quand la lumière est stable. Je simplifie le motif, supprime ou coupe dans ce que propose la nature et qui est un texte trop long. Je m’inspire de ce qu’elle propose comme formes et comme couleurs. Je prépare sur la palette, mais mélange aussi sur la toile. Je brosse les fonds, affirme le dessin à la couleur et termine en accrochant les lumières. Je n’utilise pas le noir et peu les terres.
Peindre eaux et reflets
A l’instar de mon père arpentant la berge à la recherche de coups de pêche, j’ai fait le tour du lac de la Porte jaune (Bois de Vincennes) afin de repérer les motifs en tenant compte de la course du soleil. Je travaille sur des formats moyens (15P, 15F) pour rendre mon matériel transportable à pied. En face de moi se trouve une sorte de bastion imprenable, formé par une île recouverte d’une végétation très dense et quasi impénétrable vue de la rive. Cela forme un fond sur lequel se détachent pour les deux tiers de leur hauteur les grands arbres, marronniers, pins et grands chênes.
Rien n’est plus difficile que de peindre au tout début de l’été où tout est encore vert. Ce tout vert commence juste grâce aux marronniers à perdre son uniformité. Les verts sont multiples naturellement et leur nombre s’accroit sous l’effet de la lumière. Ceux que je pose sur la toile sont des verts possibles, je ne rivalise pas dans l’imitation avec la nature, il suffit qu’ils soient assez nombreux et qu’il existe une harmonie entre eux. Celle-ci est plus lâche dans la nature et beaucoup plus forte sur le tableau où prédomine le souci de l’unité. Je renforce le cadre naturel ou en donne à ce qui n’a apparemment pas de limites assignables un cadre formé de troncs et de grosses branches, réelles ou imaginées.
Je peins une première fois totalement le tableau au pinceau pour mettre en place les différents éléments et chercher l’harmonie colorée ; une deuxième fois, partiellement ou complétement, au couteau à peindre, pour apporter de la matière, redessiner ou introduire des accents. J’ai décidé, pour cette série, de tout peindre au couteau. Il reste entre les différents coups de couteau de petits espaces non peints. Ils procurent, à condition de n’être pas trop grands, une respiration au tableau. Les touches sont mieux liées au pinceau. On demeure avec le couteau dans une écriture d’ébauche qui a pour elle la spontanéité gestuelle. La main agit avant que l’esprit ne conçoive.
En regardant arbres et feuillages et reflets dans l’eau, je me suis demandé comment traduire une réalité vite informe, quand elle n’est pas mouvante. Pour saisir l’informe, il faut s’éloigner des formats codifiés, du motif nettement délimité, des plans s’étageant clairement distincts, de la construction en perspective bornée par l’horizon. Je me suis avancé jusqu’à l’énigme visuelle en peignant le reflété sans le reflétant, en ne gardant, ultime repère, qu’une mince ligne de terre, avec, en tête, l’idée de ne peindre que ce qui se donne à voir entre deux rives, abstraction faite des rives elles-mêmes, c’est-à-dire, les seuls reflets.
Les Nymphéas sont le fruit d’un va et vient entre observation et souvenir. Ordonnance et composition s’inscrivent dans l’esprit avant que la main ne prenne le pinceau. Pendant l’hiver l’œuvre est reprise en atelier dans l’éloignement du motif pour le recomposer librement. Monet avait conçu une structure courbe et fermée : une pièce toute dévouée à la peinture où le spectateur serait encerclé et comme submergé. Je pourrais poursuivre le même objectif : faire de la peinture un milieu enveloppant où le spectateur se trouverait immergé et non plus un spectacle vu à distance dont le spectateur peut s’éloigner ou se rapprocher sans qu’elle cesse jamais d’être un spectacle.
Autoportrait
Je m’installe dans la salle de bains pour l’autoportrait et pose le chevalet à ma gauche ou à ma droite. Je fixe d’un trait les points principaux : yeux, nez, bouche. Je détermine au jugé la largeur du visage, la position du menton et celle des cheveux. J’ai remarqué que je me donnais toujours plus de cheveux que je n’en n’avais ! Une fois ces indications en place, je trace une première ligne de contour sur laquelle je n’hésite pas à revenir. Je travaille en camaïeu ou en couleur. J’utilise, soit l’essence et le chiffon, soit le pinceau largement chargé de peinture. J’essuie pour ouvrir les blancs et je rajoute dans le premier cas. Je travaille par petites touches ou par aplats avec un cloisonné dans le deuxième cas. Je reprends une deuxième ou une troisième fois le portrait avant de placer le regard dans les yeux d’une petite touche blanche. Je termine par une indication succincte des vêtements qui me permet de préciser la ligne de contour du visage. Plus que la couleur, le dessin est ma préoccupation majeure. L’autoportrait doit être expressif et vivement enlevé.
Arbres
J’ai inscrit dans une matière épaisse, en réalisant de quasi reliefs, des arbres dessinés dans la campagne. J’ai brossé leur silhouette au pinceau et j’ai peint ensuite avec le couteau à peindre en travaillant la peinture à l’huile pour lui donner une forme et une consistance susceptibles de jouer avec la qualité de l’éclairage. J’ai réalisé en utilisant la même technique, mais dans les tons fauves et sur des formats plus importants, une série d'arbres dessinés au bord de la mer.
Mer et ciel
« Ce n’est pas ce qui est devant vous, le ciel qui est devant vous que vous peignez », me dit-on. Effectivement, le ciel dont j’ai tracé les premiers linéaments a disparu et d’autres cieux sont apparus. J’ai esquissé un ciel que je ne manquerai pas de retravailler quand je reprendrais la totalité du tableau, ayant pour habitude de peindre ou repeindre deux ou trois fois la même toile. Je suis à la recherche d’une atmosphère, ou, plutôt, cherchant à me la préciser, je suis à la recherche d’une harmonie colorée. Je voulais peindre de grands cieux au-dessus d’une étroite bande de terre. Mon seul sujet était l’animation nuageuse et le plaisir que me communiquait le déroulé des nuages. J’avais, en travaillant d’abord par réserves, puis à les réunir en chargeant de matière dans le frais ou le demi-frais, le sentiment de sculpter les nuages que je peignais.
Etre le peintre de ces impondérables, voilà ce que j’ambitionnais avec ma boite chevalet. Je savais bien sûr tandis que je le peignais, que ce que je peignais n’était pas le ciel que les autres avaient sous les yeux, mais ce qui me donnait envie de peindre ce que j’avais sous les yeux et consultais de temps à autre, sachant que les apparences changeaient trop vite pour que je puisse les saisir dans leur intégralité, mais que je pouvais puiser dans ce marché qui se tenait devant moi, là des formes, là des couleurs et là encore d’autres formes et d’autres couleurs. Je ne posais pas une touche après l’autre, mais déposais une matière qui semblait qui avait la vigueur de la lettre comme si j’avais calligraphié dans un esprit de décision. « Pourquoi peignez-vous en tournant le dos au modèle » avais-je demandé à un peintre non figuratif. « C’est pour sentir l’atmosphère de l’atelier, modèle et dessinateurs compris » m’avait-il simplement répondu. La leçon n’a pas été perdue.
La vague de Courbet allait dans le sens de mes recherches. Le spectateur se trouve placé là où les vagues viennent mourir. Le rivage se confond avec le cadre s’il y en a un. Je cadre en vue frontale depuis un rivage qui je rends inidentifiable et que rien ne vient limiter dans son expansion sur droite et gauche. Répétition et singularité sont réunies : une vague en répète une autre tout en s’en distinguant et en se donnant à voir pour elle-même. Là aussi on aurait pu dire – il suffisait pour cela de placer la toile sur la boîte-chevalet – que je ne peignais pas ce qui se trouvait devant moi. Je n’avais pas transporté le spectacle marin sur ma toile, je l’avais transposé, j’avais peint ce que j’imaginais être la mer et l’atmosphère qui était la sienne et dont je m’imprégnais. Inspiré aussi par l’estampe japonaise, j’ai essayé de rendre la dynamique tumultueuse et terrifiante de la vague quand elle s’apprête à déferler.
SCULPTURES
J’ai réalisé des rondes bosses et des reliefs, des portraits, des nus et des volumes. Je me suis attaché, non pas à représenter en terre cuite l’intégralité d’un corps, mais en terre (destinée à la fabrication d’un moule, puis d’un plâtre) à figurer le corps dans ses parties expressives : portrait et torse. Bien qu’ayant souvent travaillé d’après modèle, je me suis senti libre de reconstruire les apparences et d’agir d’après mon esthétique propre. J’ai travaillé les volumes à partir d’un bloc de terre compact, évidé, puis découpé au fil à beurre pour avoir des arêtes nettes. Certaines de mes œuvres ont été fondues en bronze selon la technique de la cire perdue (ou au sable pour les