Geneviève Baud Caizergues

Toujours le nez en l'air, ou la tête dans les nuages, ou pire : Complètement dans la lune .
Alors j'ai posé les pieds sur un petit arpent de comète, installé mon chevalet sur un lopin de
galaxie, pour peindre sur le motif ces parcelles de nébuleuses .

Le Puech, c' est le Puech des Mourgues, je suis née à ses pieds .

Les peintres, c' est la bande de farfelus dont je fais partie, qui, depuis 6 ans , une fois par semaine ou par quinzaine, arpente la garrigue, par monts et par vaux, par delà les falaises, les buissons d’arbousiers, les tapis de thym, les rivières en crue et les rivières à sec, ( ce sont les mêmes ) de l’aube au crépuscule, bravant la neige, la boue, le vent, la faim, la soif, le soleil, la pluie, la canicule, le gel, les tempêtes, les guêpes, les tiques et les moustiques, armés seulement d' une boite d' aquarelle .

leur mission, et ils l ont acceptée : découvrir, recueillir, dessiner, peindre, les beautés naturelles de notre patrimoine municipal.

Leurs outils : papier, crayons, pinceaux, stylos, peinture, appareil photos, imagination.

Leur moteur : l' amour de la peinture et l’amour du pays .

leur carburant : café, thé, cakes, biscuits faits maison, bonne humeur, un peu
de vin chaud quelquefois, mais alors là, vraiment, pas souvent, et encore, uniquement quand
il fait très froid, mais alors très très froid !

Bien sûr on se répète un peu, et même souvent, dans ce pays de cailloux, d' amandiers, d' oliviers, de falaises, de clocher sur un fond de falaise, de vignes, de vignes sur un fond de clocher, de pinèdes, mais qu' importe le doublon , pourvu qu' on ait l' ivresse .....

Juillet 2018 :
Pas très malin de se fracturer le poignet droit, quand on est peintre,
et droitière ...
Donc, pas de peinture pour le moment ni pour les semaines suivantes .
Mais d' un clic de la main gauche, on se console en exposant un petit choix d' anciennes photos ....