Maroc Architecture Traditionnelle -16- (2020) Pittura da Abderrahim El Asraoui

L’architecture marocaine présente une diversité architecturale qui puise ses racines dans l’art hispano-mauresque. Celui-ci recouvre les formes prises par l’art islamique en péninsule ibérique entre le VIIIème et le XIVème siècle, sous le règne des califes Omeyades de Syrie, puis sous la domination des civilisations berbères Almoravides et Almohades.

La Maroc est considéré, en ce qui concerne son patrimoine architectural, comme étant l’un des plus riches de la région. En effet cette variété réside dans la multitude d’influences qu’a connue le pays au cours de l’histoire. Ainsi, chaque région se caractérise par sa propre signature. Et nous ne serions pas étonnés que vous ayez un coup de cœur pour ses riads et les kasbahs!

Tout le monde s’accorde que le Maroc est le croisement de l’Orient arabe et de la Méditerranée occidentale, représentée par l’Andalousie et que les différentes formes artistiques de l’art arabo-musulman trouvent leur plein épanouissement dans l’architecture traditionnelle marocaine. En effet, l’architecture permet aux artistes et artisans de réaliser de magnifiques chefs d’œuvre. Si les modèles de la ville ont tendance à envahir l’architecture des campagnes, le monde rural a une expression artistique qui lui est propre (maisons bleues de Chefchaouen).

L’architecture y est raffinée et très ornementale, elle caractérise en premier l’art du Maroc. Dans les villes impériales, elle est aussi le reflet d’une histoire riche en évènements.Le monde des arts apporte sa contribution à la connaissance de l’histoire artistique marocaine. Derrière les fortifications de Taroudant, Meknès, Fès et Marrakech, l’art et l’architecture marocaines se sont construits au travers d’une succession de rivalités et de conflits dans les médinas et les souks, dans les casbahs, les mosquées et derrière les lourdes portes résidentielles des souverains.

Les caractéristiques de base des riads sont communes à plusieurs villes du monde arabo-musulman. La structure est quasiment la même : une cour intérieur, souvent entourée d’un jardin, qui constitue le cœur même de la bâtisse. C’est autour de cet espace que s’articule les différentes pièces qui, la plupart du temps, ne communiquent pas entre elles. Même les fenêtres donnent sur cette cour, ne laissant aucun contact avec l’extérieur, et ceci pour plusieurs raisons. Sécurité, discrétion, calme, mais également protection contre la poussière extérieure. C’est la raison pour laquelle les riads cachent très bien leurs charmes : en passant devant, personne ne peut avoir idée de ce qui se cache réellement à l’intérieur. Le nombre de pièces varie également en fonction de la superficie de la maison. En ce qui concerne la décoration, elle consiste généralement en zellige (céramique à motifs géométriques multicolores) ou encore en sculptures de plâtre.

L’originalité des kasbahs vient du fait qu’elles soient des constructions en pisé. Il s’agit en effet d’une méthode de construction répandue dans le milieu rurale, car elle permet de conserver la chaleur durant les rudes hivers, et la fraîcheur pendant l’été. Toutefois, on remarquera certaines différences dans l’apparence extérieure selon les différentes régions. La structure intérieure quant à elle est toujours à peu près la même : un rez-de-chaussée consacré aux animaux, ensuite un premier niveau dédiée à la cuisine ainsi qu’un espace centrale réservé aux femmes et enfin un second niveau avec un salon, un espace réservé aux hommes et une terrasse. Afin d’admirer les plus belles kasbahs du royaume, il faut s’orienter vers le grand sud, sur la route des mille et une Kasbahs. En effet, dans la région de Ouarzazate, à proximité de la vallée du Dadès et de la vallée des roses se trouvent certains joyaux architecturaux uniques au monde dont la kasbah de Taourirt, classée au patrimoine mondial de l’humanité par L’Unesco.

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