« What do you love ? ». Encre et acrylique sur papier (2024) Картина - Ananda Eva

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  • Подлинное произведение искусства (One Of A Kind) Картина, Акрил / Чернила на Бумага
  • Размеры Высота 12,6in, Ширина 9,5in
  • Состояние картины Картина в идеальном состоянии
  • Рама Эта работа не оформлена
  • Категории Аутсайдерское искусство Портрет
Tu nous as ramené les dessins de ton petit frère ? J’ai un style différent du traditionnel. C’est un style iconoclaste qui est destiné à être imparfait. Je fais du naïf, ce qu’on appelle aussi de l’« Ignorant Style ». Ce qui veut dire qu’il y a une volonté d’ignorer. D’ignorer les règles, d’ignorer le « bien fait ». D’abandonner[...]
Tu nous as ramené les dessins de ton petit frère ?

J’ai un style différent du traditionnel. C’est un style iconoclaste qui est destiné à être imparfait.

Je fais du naïf, ce qu’on appelle aussi de l’« Ignorant Style ». Ce qui veut dire qu’il y a une volonté d’ignorer. D’ignorer les règles, d’ignorer le « bien fait ». D’abandonner le côté académique, de s’affranchir de ses règles, de ses formes classiques et conventionnelles. De se détacher du « beau établi et du pas beau ». J’ai une volonté de redéfinir le « beau », de repousser les limites de l’esthétique, de donner place à l’erreur, d’aller à contre-courant.
Ma démarche peut paraître dans un premier temps très perturbante. En effet, dans la mesure où mes créations ne peuvent être réellement « créatives » qu’à partir du moment où elles sont libres de ne pas plaire absolument aux personnes qui les regarderont. Ces personnes se retrouvent ainsi face à un certain nombre de créations et de créatures « dirty », face à une apparente indifférence aux conventions artistiques qui brisent les codes de l’excellence, de la précision et de la rigueur d’autres travaux d’artistes.
Mon travail est influencé par le pop art qui reprend l’univers des dessins d’enfants et celui des dessins animés. Il reprend la partie de l’ignorance de l’état d’enfant. Avec une volonté d’amener du « dirty », par des traits qui se croisent, en laissant une grande place à la maladresse et à l’erreur. Par ailleurs, on pourrait très bien y trouver des filiations avec le dadaïsme.

Le plus étonnant est qu’une œuvre dite « Ignorant Style » peut être « ratée » !

Car c’est grâce aux erreurs que je crée la subtilité, l’énergie un peu poétique du trait et de ce que je veux représenter. En effet, même dans cette démarche de « non-sens » et de « liberté absolue », une harmonie et un équilibre peuvent exister !

On se moque souvent de mon travail. Cela met beaucoup de monde mal à l'aise. Les opinions et critiques sont opposées. Parfois on l’aime, parfois on le déteste. On me demande si « c’est mon petit fils qui a fait ces portraits », on me dit « c’est cool, tu trouves des pigeons et des hypocrites qui aiment cela » ou encore « c’est quoi cette merde ? » ou bien encore « et beihn… » (et un long silence qui suit). Je ne peux pas dire que cela ne me touche pas, mais cela me conforte également dans mon travail car le but est atteint : « Ne pas faire du beau établi, admis. Ne pas faire ce que tout le monde aime ». C’est une rébellion perturbatrice. Une contestation. Ce n’est pas chose aisée. Et malgré ce que certains en pensent, j’ai fait des études d’art.

Quand les gens me disent « je n’aime pas », cela suscite déjà une réaction chez eux, cela ne les laisse pas indifférents. Et je le prends au même degré que je prends mon travail, l’art et les dessins, c’est-à-dire au dernier degré. Naturellement, certains préfèrent être devant un coucher de soleil que devant une déchetterie. Pourtant, il y a de belles choses dans une déchetterie. Et il y a de l’art même dans le chaos.

C’est ça l’« Ignorance Style » : la déconstruction, le « dirty ». C’est prendre le beau et le déconstruire, en faire de l’« horreur », ne plus accepter les codes et les règles académiques du dessin et emmener ce travail - comme certains dessins d’enfants - vers un état beaucoup plus brut et spontané. C’est se permettre de décortiquer, de gribouiller, de ne pas fermer les lignes, de repasser sur son trait, de faire des traits inconfortables et absurdes, de faire des gestes graphiques simples et imparfaits. Ce qui compte, c’est le désordre. Le but est d'écrire et de dessiner n'importe quoi et de quelque manière que ce soit avec une sorte d'ironie. C'est la recherche des bases du dessin comme forme d'expression totalement libre, à l'image des tout-petits. L'une de mes motivations est de maintenir une certaine « pureté, authenticité, instantanéité, instinctivité, ingéniosité » en faisant croire, à première vue, que mes dessins ont été réalisés, non par un adulte expérimenté mais par des enfants ou par un artiste débutant.
J’ai toujours voulu faire « quelque chose de différent, volontairement éloigné de l’esthétisme et du conformisme. Un art brut en quelque sorte où l’instinct et la liberté prennent le pas sur la technique. Je veux transmettre un sentiment de liberté, qui est bien plus important que de faire quelque chose de beau ou de parfait. Je préfère l’instinct à la technique.
C’est un travail qui se rapproche du graffiti primitif. L’« Ignorant Style » est une mouvance du graffiti à contre-courant de la fresque colorée. En effet, la fresque typique graffiti est souvent ornée de personnages et de décors. D’ailleurs ces éléments sont souvent facilement appréciable par le grand public. En revanche, la pratique de l’« Ignorant Style » consiste à réaliser sa pièce graffiti en faisant en sorte qu’elle soit la moins jolie possible, qu’elle ne corresponde en rien aux critères de beauté susceptibles de plaire à un public lambda. C’est une protestation contre la standardisation, ce style s'impose comme une échappatoire à toute imposition. C’est une sorte de « badass as fuck », de « wild style ». Quand on graffe, on a peu de temps, ça doit être efficace, rapide et on doit abandonner la technique afin qu’une énergie spontanée et impulsive se dégage du geste graphique. Le corps se déplace en même temps que le geste. Le corps tombe, il est en déséquilibre et cela permet d’obtenir un trait déconstruit, sauvage, libre. Un rendu « dirty » qui va finalement construire le dessin. Je laisse le support et la matière partir, je ferme les yeux, je les ouvre, je perds la maîtrise et c’est cela qui, pour moi, devient intéressant.

Pour moi, l’« Ignorance Style », c’est vouloir révolutionner les codes du monde de l’art, révolutionner ce qu’on entend par « le beau » dans l’art. Amener quelque chose de « dirty » par le choix du matériel, par le trait qui bave, qui coule, par les couleurs sales et sombres, par la représentation qui est sans techniques, sans règles. C’est déconstruire ce que l’on apprend de manière carrée et académique dans les écoles d’art. La destruction a des vertus créatrices. Cela ne m’empêche pas de m’interroger sur la composition et sur ce que je veux exprimer, c’est à dire l’« horreur humaine ». Cette horreur que je place au centre de ma réflexion artistique et de mon travail (avec des thèmes « touchy » tels que la santé mentale, l'identité, la détresse humaine, la démence, les violences intrafamiliales). Et ce n’est pas forcément un travail qui se prend au sérieux ni un travail de premier degré. C’est un travail qui permet de prendre du recul sur cette « horreur », de relativiser et de tourner en dérision notre finitude. C’est vouloir donner de la légèreté aux choses existentielles qui peuvent être profondes et difficiles.

C’est vouloir passer de la tragédie à la comédie.

Ananda Eva Cardinaux
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                                                Françoise Cardinaux, artiste plasticienne                                                                             Présentation de l’artiste. [...]

                                               

Françoise Cardinaux, artiste plasticienne

                                                                           

Présentation de l’artiste.

                   

Psychanalyste et plasticienne, Françoise Cardinaux a un parcours artistique amorcé à Saint- Luc en section peinture-art de l’image et à l’institut Van Der Kelen en art décoratif.
Elle est également cinéaste, auteure de deux courts métrages. Un troisième film est en cours de préparation. Dans le champ artistique, elle a à son actif une expérience d’enseignement ainsi que plusieurs expositions en Belgique.

                   

Description du travail artistique.

                   

Ma peinture interroge le vide, la disparition, le néant, la recherche de soi, l’idée de la finitude et de la plénitude du sens. Angoisse et sérénité se disputent l’expression du trait et envahissent des personnages dépouillés. Dans leur solitude, ces personnages cathartiques nous apprennent à ne pas être seuls. Inutile de les entendre parler puisque les pensées s’expriment en lettres diaphanes.

                   

Ma peinture cherche à être une lecture qui se ferait vison. Elle veut rappeler que le désespoir fait vivre. Elle est aussi exposée sur différents sites.

                   

Femmes ensauvagées.

                   

Ces portraits ont été réalisé durant des moments tragiques (maladie grave, catastrophe extérieure, pandémie, confinement, deuil,...). Ils expriment les doutes, les craintes et les angoisses des personnes qui ont accepté le miroir qui leur était tendu. Mes modèles ont accueilli la déformation comme la transformation de leurs expressions par ma propre lecture.

                   

Ces portraits ont été peints dans une époque de perte de repères individuels ou collectifs. Face à un monde qui se met à vaciller, comme toujours quand un événement destructeur surgit, une guerre, une révolution, une épidémie, chacun se positionne selon son désir, son histoire, sa structure subjective, sa façon de faire avec le monde depuis qu’il y est entré.

                   

Ce sont les expressions d’un vertige éprouvé lorsque la vie ne tient plus qu’à un fil.
Ils cherchent une réponse à ces questions existentielles dont l’année 2020 nous
rappelle cruellement l’actualité. Ils s’alimentent à une démarche psychanalytique mais veulent dépasser le pessimisme de Freud qui réduisait l’art à une « légère narcose » et écrivait que « simple retraite devant les dures nécessités de la vie, elle n’est point assez profonde pour nous faire oublier notre misère réelle ».
Pour moi, l’enjeu n’est pas d’oublier mais d’exprimer et de traverser nos angoisses.

                                       

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