Ajouté le 23 févr. 2008
SAM Degunst est une artiste peintre autodidacte, passionnée et versatile aimant écrire, jouer de la musique et chanter. Ce qui la pousse à peindre est un besoin viscéral d'exprimer des émotions que l'écriture, la musique, le chant ne peuvent pas lui permettre d'extérioriser.
La peinture est pour elle un véritable exutoire, un moyen de passer un message souvent personnel, mais pas uniquement. Certaines expressions de visage, certains langages corporels la touchent et elle ressent le besoin d'en garder une trace. Elle revit ces émotions intenses en les exprimant sur la toile, avec pour but de les partager, comme si elle écrivait une lettre à quelqu’un.
Ce choix du noir et du blanc lui permet de traduire la fragilité, la frontière du connu et de l'inconnu, du publique et du privé, du dit et du non-dit. Ce jeu subtil entre ombre et lumière suggère plus qu'il ne révèle. Elle essaie d'en dire le minimum et d'épurer le plus possible, ne donnant que l'essentiel et laissant l'imagination faire le reste. Pour ce faire, SAM utilise principalement une mixture à base de produits écologiques de sa composition noire et blanche parce qu'elle permet plus de contrastes, cette peinture fluide offre plus de souplesse et de précisions. Fanatique de détails, elle a choisi les pinceaux les plus fins pour une précision optimum et une liberté totale.
À chaque nouvelle toile, l'évolution est flagrante : les détails sont de plus en plus présents et l'imagination du spectateur est de plus en plus mis à contribution pour restituer ce que le pinceau ne montre pas, mais suggère. Souvent il y a un temps de latence important avant que le spectateur s'aperçoive que tous les traits ne sont pas présents. Ce qui n'apparaît pas correspond à la partie privée du modèle et celle à laquelle nous ne sommes pas supposé avoir accès.
SAM travaille le plus souvent possible d'après des photos qu'elle a prises elle-même. L'outil informatique lui permet de comprendre la structure de l'image de base jusque dans les moindres détails, comme une imagerie médicale révélerait le corps humain, ce qui lui permet de s'approprier complètement son sujet pour pouvoir d'autant plus facilement s'en libérer.
Ce n'est bien évidemment qu'une recherche préliminaire. Un temps de latence parfois important est alors nécessaire pour prendre du recul par rapport à la réalité froide et mécanique de l'image. Cette distance permet d'épurer la multitude d'informations intégrées pour que ne subsiste plus que l'essence de ce que sera le tableau. Une fois la réflexion terminée, le schéma interne est si évident que les pinceaux ou les spatules n'ont plus qu'à le traduire en couleurs et matières.