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Iyad Sabbah

Retour à la liste Ajouté le 6 déc. 2015

Artistes palestiniens sous occupation : Iyad Sabbah, sculpteur et peintre de Gaza

Artistes palestiniens sous occupation : Iyad Sabbah, sculpteur et peintre de Gaza

On ne danse pas avec l’apartheid !

Iyad Sabbah est cet artiste de Gaza, dont les sculptures exprimant la dévastation et la souffrance après les attaques israéliennes, ont fait le tout du monde. Pourtant Iyad Sabbah lui-même est actuellement à la recherche d’un pays d’accueil, et de la possibilité d’exposer ses oeuvres d’art.

En octobre 2014, Iyad Sabbah rend hommage de manière bouleversante au peuple de Gaza en disposant des statues d’argile dans le faubourg côtier, dévasté, vidé, de Shijaiya. Elles représentent des familles fuyant le feu, exténuées. Les visages sont inexpressifs, les corps tachetés de rouge. Les rescapés des massacres n’ont pas de dos mais un trou, exprimant que les gens font le maximum pour paraître forts mais sont cassés à l’intérieur par le blocus et la souffrance.
"J’ai également installé des sculptures sur une plage non loin, pour parler des souffrances des civils qui tentent de fuir les zones de conflits en prenant la mer et qui, parfois, finissent noyés" .

"J'ai fabriqué ces mannequins avec des matériaux de récupération car je ne peux pas me procurer certains produits à cause du blocus", explique-t-il lors d’une brève rencontre à Paris, la semaine dernière. De la fibre de verre récupérée dans les ruines, de l’argile rouge et des sacs vides.
Je suis sculpteur sur bronze mais je ne peux pas me procurer cette matière, ni faire venir des moulures et certaines pâtes dont les sculpteurs se servent dans leur travail quotidien.

Né à Gaza en 1973, Iyad Sabbah a fait ses études de Beaux Arts à l’université de Tripoli en Libye et a obtenu une maîtrise en sculpture à l’ Université de Hélouanau Cairo. Il enseignait les Beaux-Arts à l’Université Al-Aqsa de Gaza, tout en travaillant dans le domaine de l’art contemporain depuis plus de 15 ans.
S’il a pu exposer localement et internationalement par le passé, il est aujourd’hui totalement bloqué et se trouve dans un "No man’s land".

Il a dû retirer ses sculptures des rues et de la plage de Gaza car le gouvernement ne permet pas la représentation d’êtres humains de manière réaliste, et estimait en outre que la détresse que montrent ces silhouettes d’argiles, avait un effet démoralisant sur la population.

Profitant d’une bourse d’études accordée par la Tunisie, il a réussi à s’y rendre, mais son visa de 6 mois a expiré et il a dû en partir.

https://youtu.be/jHg5lMML6u8


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