Guillaume Cochinaire est un sculpteur contemporain français né en 1987, issu d'une longue lignée de marbriers de Nancy. Élevé dans un environnement où le contact avec la matière était central, il a passé son enfance à explorer les bâtiments désaffectés des abattoirs de Nancy, la marbrerie familiale et les anciennes décharges. Ses premiers compagnons de jeu étaient souvent des sans-abri, et ses aventures comprenaient des cachettes dans des caveaux funéraires et des jeux d'osselets avec des fémurs de bœuf. Sa curiosité naturelle s'étendait à la fois au monde des matériaux et à la nature, avec son aspiration d'enfant à devenir soit pêcheur soit berger, comme l'indique sa fiche d'orientation scolaire.
Après un baccalauréat en arts plastiques, Guillaume hésite d'abord à suivre ses pairs dans la voie des Beaux-Arts. Mais à 20 ans, il décide de poursuivre sa passion artistique et réussit le concours des Beaux-Arts de Nancy avec un ensemble d'œuvres explorant le thème atypique des « réminiscences placentaires ». Ses cinq années suivantes sont marquées par une explosion créative, au cours de laquelle il adopte une approche touche-à-tout de l'art. Il se plonge dans les techniques photographiques, l'histoire de la cinématographie, et finit par trouver sa voie dans le cinéma d'animation en stop motion, s'attachant à la manipulation image par image d'objets en volume.
Le mémoire de deuxième année de Guillaume, intitulé « Mise en abîme dans le cinéma d'animation en stop motion en Europe de l'Est », l'a conduit à la bibliothèque de l'Institut international de la marionnette de Charleville-Mézières, et même à Prague, où il a rencontré des maîtres de l'art. Il a passé son année Erasmus à Ostrava, une ancienne ville industrielle de République tchèque qui a profondément influencé son travail par son atmosphère apocalyptique. À la fin de ses études, Guillaume s'est orienté vers la sculpture et l'installation, aboutissant à un mémoire de cinquième année sur « Les images acheiropoïétiques » (images non faites de main d'homme), qui lui a valu le Diplôme national d'études plastiques en 2012 avec les félicitations du jury.
Depuis la fin de ses études, Guillaume a participé à plusieurs événements de Land Art et exposé ses œuvres en France, en Belgique et en Allemagne, continuant d'explorer l'intersection de la sculpture, de l'installation et de l'environnement.