Tous les curateurs d'Artmajeur avaient réglé des alarmes et des rappels sur leurs téléphones. Ils avaient noté la date en majuscules dans leurs calendriers et, par précaution, avaient même informé leurs voisins de bureau. Le 19 août ne pouvait pas être oublié; il devait être honoré par une histoire thématique, liée aux talentueux artistes de la galerie. Attendez une minute... peut-être que je suis la seule à ne pas encore savoir. Que se passe-t-il le 19 août? De quoi suis-je en train d'écrire?
Voilà, mon alarme vient de sonner aussi, et la mélodie me rappelle immédiatement que cette date célèbre la Journée mondiale de la photographie! Bien sûr, comment ai-je pu l'oublier? C'est le jour où tous les passionnés de photographie, des amateurs aux experts, se réunissent pour célébrer cette forme d'art emblématique!
Alors, qu'attendons-nous? Imaginons que nous sommes tous assis ensemble, avec un verre de vin à la main, en train de lire cette histoire. Les grands maîtres de la photographie, comme Ansel Adams, Henri Cartier-Bresson et Diane Arbus, nous regardent du ciel avec un clin d'œil complice, impatients de trinquer avec nous : que le top 10 commence!
Les dix photographes Artmajeur à ne pas manquer
Série SPIRIT n°29_ (2016) Photographie de Yevgeniy Repiashenko
1. Evgueni Repiachenko
En prenant la première gorgée du verre de vin mentionné ci-dessus, nous nous retrouvons à observer le cliché en noir et blanc de Yevgeniy Repiashenko, un photographe par excellence associé à l'élégance des mouvements de danse, qui se marient à la célébration de la beauté intemporelle du corps humain. Tout est toujours rendu à travers un langage poétique, où grâce et harmonie se fondent en une chorégraphie d'idées incarnées dans les corps de ballerines et de gymnastes expérimentées.
Né à Kyiv, en Ukraine, en 1979, Yevgeniy a développé de manière autonome ses compétences photographiques et sa vision artistique, en plus de sa capacité à mélanger des éléments classiques avec des expressions contemporaines, comme en témoigne "No29 SPIRIT Series_". Cette photographie capture un moment de pure grâce et d'élégance, prenant la forme d'une figure enveloppée dans un tissu léger, flottant dans les airs, créant un effet visuel de mouvement suspendu et de dynamisme.
Le voile en question, qui crée des formes fluides et des lignes évoquant la délicatesse et l'énergie du mouvement dansé, contraste avec le fond sombre, mettant en évidence chaque pli et mouvement, ajoutant profondeur et drame à la composition. Cette vision, qui rend éternel un moment d'intense passion et d'émotion, invite le spectateur à la contemplation, en maintenant une aura de mystère et de désir, comme si le voile pouvait être levé à tout moment pour révéler l'identité cachée du modèle.
Cheval Blanc I (2020) Photographie de Lori Adamski-Peek
2. Lori Adamski-Peek
Maintenant, imaginez plonger lentement votre main dans un bol de bretzels, spécialement disposé pour les célébrations en cours. Alors que vos doigts reposent dans le bol, juste un instant avant de porter la nourriture à votre bouche, concentrez votre attention sur l'œuvre "White Horse I" de Lori Adamski-Peek. Cette photographe américaine a obtenu son diplôme en Arts Appliqués et Design à la California Polytechnic State University, puis a poursuivi une carrière de photographe commerciale, se concentrant sur les images de style de vie et de sport.
Tout au long de son parcours artistique, Lori a documenté 10 Jeux Olympiques et a voyagé extensivement dans le monde entier pour une large gamme de clients, se distinguant par son récit visuel honnête et son éclairage technique nuancé. L'art photographique de Lori Adamski-Peek n'est pas seulement une célébration de l'esthétique, mais un voyage au cœur des émotions humaines et des histoires qu'elle capture à travers son objectif. Sa capacité à mélanger habilement les éléments techniques avec une touche artistique a établi de nouvelles normes dans le monde de la photographie commerciale.
Actuellement, Lori réside à Park City, Utah, avec son mari, deux chiens et trois chevaux. C'est l'un de ces chevaux qui est le sujet de nombreux de ses clichés, y compris le "White Horse I" mentionné précédemment. Cette œuvre capture élégamment et précisément un cheval blanc, qui semble poser comme un modèle pour une publicité de haute classe. Le sujet est représenté en gros plan, mettant en valeur les détails de sa musculature et de sa peau, ainsi que l'intensité de son regard.
L'éclairage, géré de manière experte, met en valeur les lignes du corps et la texture du pelage, créant un contraste parfait avec l'arrière-plan sombre. Ce choix stylistique met en évidence chaque détail, de la rigueur des harnais à la délicatesse des veines sous-cutanées, évoquant un sentiment de force, de grâce et enveloppant l'animal d'une aura de noblesse et de puissance.
L'image, qui rappelle la qualité et le raffinement typiques du travail commercial d'Adamski-Peek, est un exemple parfait de la manière dont l'artiste parvient à mêler art et technique photographique. La composition, impeccable dans sa simplicité, confère au cheval une aura presque statuaire, le transformant en un symbole d'élégance et de perfection.
J'ai testé : une semaine sur Tinder (2018) Photographie de Marine Foissey
3. Marine Foissey
Les célébrations de la Journée mondiale de la photographie se poursuivent avec les huit prochaines entrées, au cours desquelles, en raison de la nourriture et des boissons excessives, quelqu'un pourrait défaire le bouton supérieur de son pantalon, reportant ses plans de régime à septembre...
En mettant de côté la forme physique, c'est maintenant le tour de Marine Foissey, une artiste française qui réfléchit à diverses questions d'actualité, souvent en combinant une ironie acide et une dérision lucide. Cette approche lui permet d'exprimer chaque point de vue sans tomber dans le pathos. De plus, ses séries d'œuvres représentent souvent des êtres, des objets et des lieux quotidiens qui deviennent étrangement absurdes, compactés en associations qui ne sont ni aléatoires ni automatiques.
L'artiste, amoureuse de l'idée qu'une image a besoin de mots ou d'éléments extérieurs destinés à pousser le spectateur à ressentir intellectuellement et physiquement ce qu'il voit, fournit des titres et des textes spécifiques pour chacune de ses images. C'est précisément le cas de "J'ai testé : une semaine sur Tinder", une puissante représentation du consumérisme sentimental et des dynamiques relationnelles modernes. L'image représente une poupée masculine assise au sommet d'un tas de poupées féminines nues, évoquant un sentiment de domination et de possession qui reflète la nature superficielle et jetable des relations contemporaines, accentuée par l'utilisation d'applications de rencontres comme Tinder.
" ONYX " (2015) Photographie de Philippe Reynaud
4. Philippe Reynaud
Maintenant que vous avez sûrement téléchargé Tinder et que vous avez peut-être un peu oublié les célébrations, je vais essayer de recapturer votre attention en parlant d'un autre photographe extraordinaire : l'artiste français Philippe Reynaud. Ses clichés s'efforcent de mieux connaître ses sujets afin de capturer des moments réels et authentiques. L'artiste joue souvent avec les angles et les compositions, utilisant le clair-obscur pour élever ses photographies en véritables œuvres d'art. En effet, sa capacité à manipuler la lumière et l'ombre transforme chaque cliché en une représentation poétique et vibrante de la réalité, combinant des inspirations naturelles et classiques pour susciter émerveillement et réflexion.
Un exemple de cela est "Onyx," une œuvre qui capture l'élégance et la théâtralité d'un modèle encadré par un luxueux cadre doré, conçu pour rappeler l'opulence et le style des époques passées.
Le regard de la jeune femme royale, direct et pénétrant, est encadré par une coiffure complexe qui dépasse les bords du cadre, suggérant une fusion harmonieuse entre le classique et le contemporain. Pendant ce temps, la présence du sac à main délicat ajoute un élément supplémentaire de raffinement et d'attention aux détails. En bref, tout est prêt pour que cette photo soit ajoutée au profil Tinder du modèle, afin que, dans ce cas, ce soit elle qui recueille un nombre infini d'admirateurs...
WOLF (2020) Photographie d'Adrian Nojek
5. Adrian Nojek
Restant sur le thème des relations, mais en évitant de discuter davantage s'il faut boycotter ou promouvoir l'utilisation des applications de rencontre, j'ai choisi une autre œuvre qui nous parle de l'amour contemporain, créée par Adrian Nojek. Le photographe polonais, connu pour mettre en lumière la fragilité des êtres vivants, surprend souvent les spectateurs par sa profondeur et sa subtilité. Les thèmes qu'il choisit pour exprimer cette perspective sont particulièrement liés aux sujets de la nudité féminine, des couples et de la fragilité de l'existence.
De plus, le travail de Nojek, distingué par un éclairage visionnaire, capture des moments d'intimité et de vulnérabilité avec une touche de maîtrise délicate, faisant de chaque image une ode à la condition humaine.
Concernant le cliché "Wolf," l'œuvre explore les dynamiques de pouvoir et la tension émotionnelle au sein d'une relation contemporaine. La femme, assise avec un air de calme et de contrôle, semble dominer la scène, tandis que l'homme, torse nu et dans une pose soumise, accentue le sentiment de vulnérabilité et de désir. La composition, renforcée par l'utilisation innovante de la lumière, crée un contraste fort et visuellement intrigant, évoquant un sens du drame et de la complexité émotionnelle.
Cette photographie peut être interprétée comme une réflexion sur les dynamiques de pouvoir et la fragilité humaine. La pose soumise de l'homme et la position dominante de la femme défient les conventions traditionnelles de genre et de pouvoir, tandis que le moment d'intimité et de complexité émotionnelle pousse le spectateur à réfléchir sur les relations de dépendance et de contrôle.
Tristesse n°1 Tirage d'art en édition limitée (2021) Photographie de Merche Moriana
6. Merche Moriana
Je suis convaincu que cette célébration du top 10 de la Journée mondiale de la photographie a radicalement changé votre vie : je vous ai présenté l'événement, invité à célébrer, et, si tout se passe bien, même guidé sur la façon de trouver l'amour de votre vie, ou peut-être plus d'un. Que pourrais-je faire de plus ? Je pourrais vous parler, à travers un exemple d'Artmajeur, de l'un des genres les plus populaires en peinture et, par conséquent, en photographie : le portrait !
Cela sera célébré à travers "Sadness no.1" de Merche Moriana, une artiste visuelle née en Espagne en 1994, qui utilise la photographie comme moyen d'expression et de réflexion sur ses propres expériences et préoccupations. Son travail se distingue par une palette de couleurs variée, des textures riches et des éléments diversifiés à travers lesquels elle réinterprète l'esthétique des genres de l'histoire de l'art. En effet, Moriana aime créer des images mises en scène qui établissent des connexions entre les récits passés et présents, les enveloppant dans une atmosphère illusoire et mystérieuse.
En parlant de "Sadness no.1", le portrait montre le visage d'une jeune femme avec une expression qui transmet une profonde tristesse et vulnérabilité. La lumière douce et chaude qui enveloppe le visage de la modèle met en évidence les détails de sa peau et les nuances émotionnelles de son regard, tandis que les yeux légèrement humides et les sourcils froncés ajoutent une dimension de douleur et d'introspection. Ses lèvres légèrement entrouvertes suggèrent une histoire non dite ou une histoire qui a commencé et a été interrompue à mi-chemin, juste au moment où la voix se brise sous l'émotion.
De plus, Merche Moriana utilise une combinaison de lumière naturelle et artificielle pour créer un effet de clair-obscur, ce qui donne de la profondeur et du réalisme au portrait, rendant la texture de la peau avec une telle délicatesse qu'elle semble presque tangible. De plus, les tons chauds de la photographie ajoutent un sentiment d'intimité et d'immédiateté, et la composition centrée, ainsi que le léger flou de l'arrière-plan, aident à focaliser l'attention sur le visage de la modèle, rendant le portrait encore plus percutant.
Profil -guerrier (2019) Photographie de Frhégo
7. Frhégo
Laissons derrière nous la tristesse précédemment célébrée et explorons le genre du portrait d'une manière plus chromatiquement riche et joyeuse, à travers un cliché de Frédéric Hégo, un artiste français dont les œuvres vont de la peinture au dessin, de la gravure à la photographie. Hégo, qui a suivi des études assidues à la Faculté des Arts et des Lettres d'Amiens, crée des œuvres qui explorent les thèmes de la vulnérabilité, de l'existence et de la conscience, rendues à travers l'utilisation d'une palette de couleurs riche et d'une introspection profonde.
Tout cela peut être vu dans le cliché "Profil-guerrier" : une fusion innovante de peinture et de body painting, exécutée dans un studio photo avec des modèles vivants adoptant des poses uniques. En fait, toute la composition est conçue pour placer le corps peint dans l'espace, élevant le body painting à un niveau artistique comparable à celui de la peinture sur toile.
Dans l'image, un modèle masculin est représenté de profil, avec son visage et son corps partiellement peints dans une gamme de couleurs vibrantes, mettant en évidence le bleu, le jaune et le violet, créant un contraste vivant et dynamique. Cela forme un masque élaboré, donnant au sujet une apparence de guerrier et presque mythologique. Enfin, l'utilisation audacieuse des couleurs et de la technique de peinture crée également un effet tridimensionnel, ajoutant profondeur et réalisme à l'œuvre.
Reflets Miroir #50 (2019) Photographie de Dana & Stéphane Maitec.
8. Dana et Stéphane Maitec
Nous avons atteint la huitième position de notre classement célébrant la Journée mondiale de la photographie et nous sommes prêts à rencontrer un duo artistique : Dana et Stéphane Maitec, un couple inséparable dans la vie qui travaille entre Paris, New York et Bucarest, leur ville d'origine.
Se considérant principalement comme portraitistes, Dana et Stéphane Maitec capturent le regard et l'attitude d'individus anonymes ou de personnalités du monde de l'art, du cinéma, de la musique, du sport et de la politique. Leur capacité à apporter une nouvelle perspective à ces sujets, à travers un prisme poétique et un traitement cinématographique, rend leurs œuvres sans précédent. Dans ce contexte, en utilisant la lumière du septième art comme des orfèvres, ils donnent à leurs compositions une touche surréaliste, qui joue un rôle crucial.
Concernant "Mirror Reflections #50", elle fait partie du projet "Mirror Reflections", conçu pour explorer l'intersection complexe entre la sculpture, la modélisation de la lumière et de la couleur, et la photographie, sans aucune manipulation Photoshop. L'œuvre, exposée au Musée National d'Art de Roumanie, capture la complexité et la beauté des reflets miroités dans une composition géométrique et dynamique, où les surfaces créent une série de lumières complexes et vibrantes, avec une variété de couleurs se mélangeant et se superposant. En conséquence, chaque section de la photographie semble capturer un fragment de lumière et de couleur, créant un effet visuel rappelant un mosaïque ou une sculpture tridimensionnelle.
La femme dans le cadre de la société (2024) Photographie d'Ivan Ponomarevsky
9. Ivan Ponomarevski
Qui est à la neuvième position ? Ivan Ponomarevsky ! L'artiste, né en 1974, a commencé à photographier à l'âge de huit ans et crée des œuvres imprégnées de l'énergie des lieux où elles ont été prises, capturant leur essence et transmettant leurs énergies positives.
L'œuvre plus sombre et introspective "Woman in the Frame of Society" est une œuvre photographique réalisée en utilisant la technique de l'exposition multiple, donnant ainsi naissance à une image éthérée et complexe représentant une figure féminine nue et recroquevillée. C'est cette technique qui superpose diverses prises de vue du sujet, créant un effet de mouvement et de transparence qui confère à l'image une qualité onirique, presque spectrale, évoquant des sentiments de vulnérabilité et d'introspection.
Enfin, en ce qui concerne la signification de l'œuvre, "Woman in the Frame of Society" explore le concept de la femme dans les contraintes et attentes sociales. La superposition des images crée un effet visuel qui suggère une lutte intérieure et une complexité émotionnelle. La figure semble osciller entre visibilité et invisibilité, reflétant le conflit entre l'identité personnelle et les rôles imposés par la société.
Caché (2022) Photographie d'Elena Raceala
10. Elena Raceala
La position numéro 10 marque le grand final de notre célébration de la Journée mondiale de la photographie : imaginez-vous à la fin d'une longue soirée, avec des invités dispersés parmi les canapés et les fauteuils, certains somnolant avec un verre encore à la main, d'autres plongés dans des discussions philosophiques alimentées par quelques verres de trop. C'est le moment parfait pour découvrir le prochain artiste, alors que les bavardages s'estompent et que le silence de la nuit prend le dessus...
Elena Raceala est une photographe dont le travail se distingue par le rendu de la lumière et de l'ombre dans les paysages, les vues urbaines et les portraits en noir et blanc, caractérisés par une sensibilité surréaliste, grunge et poétique. La mission de cette perspective est de permettre la découverte de la saveur d'un moment précis, qui prend forme dans des histoires d'images silencieuses. Ces récits naissent de la vie elle-même, ainsi que de l'inspiration tirée des joies et des peines des gens, rappelant souvent la condition humaine où la lumière et l'obscurité coexistent dans un équilibre délicat.
En ce qui concerne "Hidden," l'image représente une figure féminine partiellement couverte par un voile qui entoure sa tête et s'étend latéralement, tandis qu'elle porte une robe blanche décorée de motifs floraux. Toute la scène se détache sur un fond sombre, mettant en évidence la centralité et l'importance du sujet principal, qui, en générant un contraste chromatique, ajoute une atmosphère intemporelle et un sens du mystère à l'œuvre.
D'un point de vue psychologique, "Hidden" explore les thèmes de l'anonymat, de la vulnérabilité et de l'introspection. Le voile couvrant le visage de la femme peut être interprété comme un symbole de dissimulation, de protection ou de censure. La pose de la figure, avec les mains croisées et le corps immobile, suggère une apparente sérénité mais peut cacher une agitation intérieure.
Enfin, le voile crée une barrière physique et métaphorique entre le sujet et le spectateur, soulevant des questions sur l'identité et la perception. Qui est cette femme ? Que cache-t-elle ? Le voile pourrait en effet représenter les masques que nous portons dans la société pour nous protéger ou pour nous conformer aux attentes des autres.