Ma

Le peintre de l’étrange

 

 

Le peintre de l’étrange

 

Il a traversé les contrées blanches de Russie, s’est fourvoyé dans des déserts glacés, a attrapé les brumes ténues comme une évidence, pour enfin, glisser l’émotion sur cette toile, vierge.

 

Un univers d’ombres aériennes, des transparences, des couleurs noyées… l’artiste  vous prend par la main, vous emmène dans un imaginaire arachnéen. 

Magie du mystère de ce lac glacé, transparence fantastique de ces tours appuyées sur d’évanescentes arcades. Un voyage sur une passerelle, traversée incertaine qui emporte le voyageur de l’autre côté du miroir, la vie, le trépas, l’au-delà… 

 

On ne peut pas décrire ces toiles. On ne peut pas expliquer. C’est juste un coup au cœur, une émotion qui frappe le visiteur.  Une symbolique imaginée par ce peintre là, dont on croit pouvoir en décoder le sens.

Maurice Azra explique que ce n’est que la souplesse de la lame du couteau caressant qui appuie la profondeur de ce ciel là. 

 

Si vous poussez la porte un jour de pluie, un de ces jours ou le visiteur est rare, Maurice Azra vous accompagnera sur le chemin d’étoile. Il montrera, pour vous, le détail de ce diptyque que l’on peut inter verser. Il vous révélera comme un secret le sens caché de cette anagramme, le sens convulsif de ces plages calmes, et peut-être, le langage initiatique du dragon.

 

Dans ses toiles, oui le paysage est un état d’âme.

 

 

 

 Fanny DI FRANCESCO