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Altone Mishino

Back to list Added Oct 6, 2014

Babel Underground - 9/11 - 10/11/2014 - City Hall Paris 4

L’exposition Babel Underground du plasticien français Altone Mishino, propose de se plonger
dans une « installation mystère » ou les matériaux pauvres saisi par l’artiste dévoilent des signes asémantiques. Matériaux de récupération et de construction,
la mousse côtoye la laine de chanvre, l’acier, le plastique, et le papier pour une proposition largement sarcastique
ou l’artiste nous propose ce qu’il nomme ses « signes pauvres » dans un monde inondé de signes et de sens « prêt à consommer ».
La filiation de ce travail est autant à trouver du coté des artistes de l’Arte Povera que du coté de Michaux, d’Irma Blank, Dermisache et de Pierrette Bloch.

Le mythe de Babel a toujours inspiré les artistes, à la lumière notamment du texte de José Luis Borges la Bibliothèque de Babel dans l’ouvrage Fictions,
Altone Mishino propose une sorte d’immersion dans une atmosphère souterraine ou différends objets posés à même le sol se répondent,
se conjuguent pour achever de troubler nos sens, et nous proposer une déstabilisation sémantique.
A l’instar de la nouvelle de Borges, ici ceux sont les œuvres et pas les livres qui parlent tous un langage différent qui empêche toute compréhension.
Pour Borges sa bibliothèque de Babel est métaphore du chaos de l’univers en ce qu’elle est sans frontière, éternelle et inconnaissable.

L’installation se pense comme un monde en soi, elle vit d’elle même, en dehors de toutes compréhension, l’en deçà et l’en-soi de l’œuvre ne nous est pas donnés.
L’installation comme un paysage se compose des éléments suivant, dans une combinatoire évolutive(l’artiste viendra régulièrement faire évoluer l’installation),
sans pourtant que pour le public cela ne génère plus de sens.

- Combustions, chemin de dalles de laine de chanvre travaillé au feu, (évolutif durant l’exposition)
Le chemin de dalles de chanvre au sol traverse de part en part l’espace d’exposition. La logique des signes qui se suivent ne nous est pas donnée.

- Cairn, amoncellement de mousse sous plastiques gris,
Se référant aux amas traditionnels de pierres comme ceux visibles dans le gisement moustérien d’El Guettar de la région de Gafsa, Sud tunisien,
établi auprès d’une source artésienne. Premiers marquages trouvés en Afrique du nord il reste un mystère et que certain interprétèrent comme un dépôt votif,
un Cairn d’offrande à la source.

- Codes, Papier de 25mètres sur 20cm marqué de pigment, enroulé autour de deux colonnes,
Le pigment court sur le papier de fax, le signe pauvre clin d’œil aux travaux sur le « non signe » des artistes Michaux, Irma Blank et Mirtha Dermisache.

- Tower, Colonne d’acier de renforcement, avec rajouts de papier,
Métaphore de la construction, de l’élévation par l’architecture, construction des hommes, de l’évènement catastrophique, du papier volant au vent, mémoire perdue.

- La Mousse de Rosette, objet en mousse alvéolée, travaillé au feu,
Référence sarcastique à la Pierre de Rosette, ici la mousse de récupération est marquée de signes pauvres et se dresse en un volume mystérieux.

- Traces, triptyque , mousse industrielle 18x25cm X 3, travaillé au feu

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