





Bab Sidi H’med Tijani (2022) 绘画 由 Najia Erajai
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原创艺术品 (One Of A Kind)
绘画,
丙烯
在亚麻帆布上
- 外形尺寸 高度 51.2in, 宽度 39.4in
- 艺术品状况 艺术品完好无损
- 是否含画框 此作品未装裱
- 分类 画作 低于US$5,000 表现主义 纪念碑
Ce tableau rend hommage à l’entrée de la Zawiya de Sidi Ahmed Tijani à Fès, un lieu où mon défunt père aimait se recueillir. La lumière traverse les vitraux colorés, projetant des reflets vibrants sur le sol et les murs ornés de plâtre sculpté et de zellije.
À travers cette œuvre, je célèbre l’âme de la médina, où l’architecture dialogue avec la mémoire. Chaque détail exprime ma quête artistique, entre lumière et ombre, entre histoire et émotion.
Najia Erajai
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La peinture de Najia Erajai se caractérise par cet infléchissement du moi de l’artiste dans sa propre activité. Elle est construite sur une sorte d’exaltation du geste pictural en quête de l’amour qui le porte. Elle permet ainsi de trouver, dans la joie des couleurs, la puissance de la passion et le vécu émotionnel qui la déploient. Le corps du peintre est ainsi une construction générée dans l’embrasement de l’artiste et de sa création. C’est un appel à vivre dans sa peinture et non à en vivre. C’est cet effet de saisissement qui est recherché dans l’espace de la toile comme prolongement de soi. La peinture et le désir sont intimement scellés. C’est donc ce mouvement qui met en jeu le corps pour le rendre à la folie de la rencontre.
Chez Najia Erajai, créer dans la joie est donc un besoin vital. La peinture est un univers où l’artiste se préserve, se construit au-delà des souffrances et des contraintes quotidiennes. En dehors d’un tableau, tout est relatif. C’est dans la création que les soucis et les chagrins du monde sont transfigurés.
La peinture est de ce fait un espace d’amour, de pardon et d’accueil de l’autre. Elle permet d’entrer dans un état où l’artiste se soustrait à la matérialité des choses, accède à un état de vibration et de jouissance. Il y a quelque chose d’orgasmique dans un tableau achevé. Un sentiment, dit-elle, d’avoir été au bout des choses. Peindre c’est entrer dans une espèce de tension qui entraîne le désordre dans un premier temps, mais dont le résultat est au final satisfaisant. C’est cette double caractéristique qui qualifie le mieux la peinture de Najia Erajai. Un volcan en sommeil dont les entrailles sont sous tension permanente. La peinture serait alors le lieu privilégié de cette manifestation.
Extrait du livre " la peinture des femmes marocaines "