Marie.B
Ma récompense
Allocution de cérémonie à l'AMBASSADE d’AFRIQUE du SUD, le 20 juin 2006.
On l’appelait la « Vénus Hottentote » ; c’est par ce titre que j’ai découvert l’histoire de Saartjie Baartman.
Et de son histoire à mon histoire, il n’y a pas de hasard.
En 1996, je travaillais comme administratrice dans une société de production dirigée par l’anglais Philippe Brooks, et le français Laurent Bocahut. Ils me donnent à lire le projet documentaire d’un réalisateur Sud africain Zola Maseko intitulé « On l’appelait la « Vénus Hottentote ».
En tant qu’antillaise, je considère être de nul part et de partout. A la lecture de l’histoire de Saartjie Baartman, j’étais sud-africaine car une part de moi fût également déportée et exploitée.
En avril 2000, j’abandonne ma première ébauche dans un placard jusqu‘en avril 2002 où les journaux annoncèrent le retour des restes de Saartjie sur ses terres. Cette ébauche pris corps pour enfin devenir une Vénus.
Le 20 juin 2002, j’ai offert la petite Vénus à une amie pour ses 40 ans, je lui ai offert ma représentation d’une femme qui a lutté près de 200 ans.
Sans intention de renouveler l’histoire, une amie accessoiriste, m’a fait le moule du corps de ma petite Vénus.
Dans l’intention de reproduire en série limitée la statuette, en décembre dernier je travaillais sur un texte qui l’accompagnerai et raconterai l’histoire de Saartjie Baartman.
Et à ce moment j’ai su qu’elle devait prendre place à l’Ambassade, en ce lieu, où enfin commençait, 200 ans plus tard, son repos éternel.
En janvier 2006, j’ai pris contact avec Mr Marius Conradie, et 6 mois plus tard nous voilà.
Je vous suis reconnaissante Mr Conradie d’avoir présenté mon projet et suis très honorée, Madame l’Ambassadeur, que vous ayez accepté d’exposer ma représentation de Saartje Baartman à l’Ambassade, et je vous en remercie.
