cité perdue (2025) 印花与版画 由 Lionel Morateur

Edition originale limitée à 30 exemplaires numérotés et signés. Estampe numérique sur Arches 640g - grain satiné, format 56x76, blanc tournant, papier bord frangé . Marge blanche tournante de 4cm . Neuf / jamais encadré

Lionel Morateur développe une œuvre résolument baroque relevant de l'art digital. Il revisite les grands thèmes entre mythes et paraboles. Mettant en scène un univers sur le fil du rasoir, ou démesure et outrance laissent la place à de multiples niveaux de lecture.

Dans "Les cités perdues", l'artiste nous plonge dans un univers où l'architecture défie les lois de la nature et du temps. Se dressant fièrement contre un ciel d'un bleu azur parsemé de nuages cotonneux, cette structure imposante témoigne de la résilience et de la créativité humaines face à l'adversité.

La composition est centrée autour d'une tour délabrée, en équilibre précaire sur une arche de pierre brute. On aperçoit clairement un amalgame de bâtiments empilés les uns sur les autres. Chacun semble avoir son identité propre, reflétant des époques et des styles différents, ce qui évoque une histoire riche et complexe. Les murs usés par le temps sont ornés de couleurs délavées, témoins silencieux des jours passés.

Les détails architecturaux, tels que les fenêtres cassées, les balustrades rouillées et les échafaudages vacillants, renforcent la sensation d'abandon et de mystère. Une rivière, d'eau limpide, passe sous l'arche, comme un symbole de la vie qui continue malgré tout. L'éclairage naturel, venant de la gauche, ajoute des contrastes dramatiques, mettant en valeur les textures et les irrégularités des façades.

Le tableau transmet un sentiment d'étrangeté familière, nous laissant imaginer les récits cachés entre ces murs. Quelles civilisations ont habité ces lieux ? Quelles histoires s'y sont déroulées ? L'œuvre pose ces questions sans y répondre, invitant le spectateur à créer sa propre narration.

Par-là, "Les cités perdues" interroge sur la pérennité des créations humaines face à la nature et au passage inexorable du temps. L'artiste nous offre une réflexion sur la beauté poignante de l'éphémère et sur notre capacité à construire et à rêver, même au bord de la désolation.

Cette pièce invite à une contemplation prolongée, incitant chacun à trouver une part de soi-même au cœur de ces ruines sublimées. C'est un hommage à la mémoire collective et à l'imagination sans frontières de l'homme.

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