Rachid Fassih

Institut français d’Agadir
Du 25 Mars au 5 Avril 2008

Le signe et le symbole dans l’art amazigh

Jeune peintre et professeur d’art plastique, Rachid fassih s’est imposé sur la scène artistique régionale et national en s’inventant un univers artistique propre, dont l’itinéraire est ici retracé…ses toiles tentent d’exprimer en formes et en couleurs l’insaisissable irruption d’une sensation ou d’une pensée fugitive. Et c’est dans ces formes, ces courbes et ces tracés que ce Jeune créateur trouve bien-être et quiétude.
Cette démarche à la fois spontanée et concertée lui a permis de faire un va-et-vient constant entre son métier d’enseignant en art plastique et sa vocation personnelle de peintre, l’expérience de l’un servant à nourrir les intuitions de l’autre.
En 1997, confronté au vide qui caractérisait le contexte artistique régional, il joint ses propres efforts à ceux d’autres artistes du Souss Massa Draa pour donner naissance à une association vouée au développement des arts plastiques. Le jumelage entre la ville d’Agadir et certaines d’Europe dans le cadre d’un échange culturel et artistique permet ainsi de développer un échange fructueux ; il constitue également une source d’expériences à laquelle Fassih a bien l’intention de continuer à se livrer.
Ses œuvres transmettent un message de sensibilisation à la richesse de la culture amazigh, qu’elles exaltent et à la préservation des quelles elles invitent. En même temps, ne se contentant jamais de reproduire les signes d’une tradition immuable, Voire figée, il laisse libre cours à son propre
Imaginaire, combinant aussi les ressources du patrimoine séculaire et les impulsions de sa créativité personnelle. Raffinement et singularité sont les termes clés susceptibles de définir son art hors sentiers et des fores archi-battus.

AGADIR Première

Artistes d’ici

De sa culture amazigh Rachid Fassih à hérité le gout du symbole.de son parcours artistique le sens graphique Il en résulte une peinture identitaire bien construite qui fait appel à la mémoire collective amazigh mettent en scène des signes qui rappellent les messages glissées autrefois par les femmes dans les trames des tapis.
Rachid Fassih né et a grandi a Agadir, mais c’est à Marrakech qu’il a éprouvé son talent en se lançant dans des études secondaires orientées vers l’art plastique .Son bac en poche, il rêve de poursuivre son parcours à l’étranger dans des écoles d’art, mais le manque de moyens financiers le rappelle à la réalité.il choisit de continuer son itinéraire artistique dans le contexte plus sécurisant de l’enseignement et en 1996 il devient professeur d’art plastique à Agadir mais bien sur sa quête ne s’arrête pas là, Il se dédié à l’associatif et participe à la fondation de l’association horizon bleu et de la fédération des artistes peintres du sud.
Militant de la cause artistique, il devient secrétaire général du syndicat des artistes peintres marocaines de la région et rejoint le conseil communal comme chargé des affaires culturel jusqu’ en 2003.
Malgré ses engagements sa productivité artistique ne faiblit pas.il participe à de nombreuse expositions collectives et individuels qui font voyager ses peintures dans tout la région mais aussi en France et Portugal.
Modeste et sympathique .Rachid Fassih partage son expérience avec générosité et c’est cette qualité particulière qui donne à ses tableaux un véritable rayonnement, effet de matière travaillés avec subtilité couleurs éclatantes, symboliques forte….tous comme les tapis dont elles semblent inspireés.les peintures de Rachid Fassih sont pleines de vie, extrêmement décoratives et donnent tout de suite l’envie de les accrocher à ses murs.


Artistes d’ici AGADIR PRMIERE
N° :9 décembre-Janvier 2008

Rachid Fassih exposes to the Municipal Museum of Agadir

the painter Rachid Fassih exposes her news?uvres to the gallery of the municipal Museum of Agadir from the 13 to August 31, 2007. It is by looking at pendentive a amazigh that Rachid Fassih with have suddenly the catch. Indeed, it has just found there a broad field of artistic expressions: colors, lines, signs, reasons for an exceptional beauty. With through his new step, the artist carries out a major exploration of this vast subject which it has of the pleasure to work, because that enables him to emphasize the objets d'art Moroccan. In more of the oil-base paints and inks various, Fassih draws its colors in other natural materials as the powder of marble for example and it with is thus discovered these objects and of this universe that it invites us through its new fabrics. Rachid Fassih already exposed its open in Morocco and abroad and particularly in Agadir, Marrakech, Nantes, Paris and Olhào.


Me bark CHBANI

Agadir : Fassih, le pinceau à fleur de peau

Face à la palette, il ne peut pas résister à la tentation. Il donne libre cours à son imagination et c’est sur la toile que ses idées se clarifient par la lumière de sa ville et les contours de ses ruelles. Rachid Fassih nous offre une balade au fin fond de son inspiration.


C’est à coup de pinceau, de tableaux et de créativité artistique que Rachid Fassih s’impose sur la scène artistique régionale et nationale. Jeune peintre, professeur d’art plastique, Rachid Fassih réinvente son univers artistique et retrace son itinéraire. Ses toiles, marquées d’originalité, de créativité essaient le temps d’une réflexion, d’une sensation d’échapper à l’artiste pour se répandre sur des tableaux en couleurs et lignes. Cependant, c’est dans ces formes, ces courbes et lignes que ce jeune artiste trouve un certain bien-être et quiétude.
Cette démarche lui permet sans doute de mettre en scène une richesse et un talent qu’il nourrit quotidiennement de son métier de professeur d’art plastique mais également de sa vocation de peintre.
Rachid Fassih, né en 1973 à Agadir, se retrouve bercé par la beauté des couleurs, le goût de l’esthétique et le mouvement du pinceau alors qu’il était collégien. En suivant le conseil de son professeur qui découvre déjà les prémisses d’un talent naissant, il opte pour des études à Marrakech, une période marquante dans le parcours de ce jeune peintre. «Mes études à la ville ocre ont été un moment de déclic dans ma carrière d’artiste peintre. C’est au cours de cette expérience que se révèlent mon talent et ma conscience de cet engagement artistique qui m’animait», souligne Rachid Fassih. Une période qui va se couronner par l’obtention d’un baccalauréat section art plastique. Animé par sa passion de la peinture, le jeune bachelier échafaude plusieurs plans pour terminer ses études à l’étranger. Des rêves auxquels il devra renoncer, faute de moyens. C’est ainsi qu’un autre choix s’impose. Fassih choisit de se lancer dans la carrière de professeur d’art plastique. Un métier qui lui accordera le plaisir de vivre de sa passion.
Le parcours de cet artiste commence ainsi à s’enrichir de jour en jour et d’expérience en expérience. En 1997, devant le manque et le vide de la scène régionale, ce peintre met à contribution ses efforts à ceux d’autres artistes de la région pour enfin donner naissance une association d’art plastique. Le jumelage entre la ville d’Agadir et d’autres villes d’Europe dans le cadre d’un échange culturel et artistique, permet ainsi de développer un échange fructueux, une expérience que Fassih appelle à réactiver. «Devant le vide qu’on sentait au niveau de la scène artistique régionale, nous avons opté pour l’organisation de la première rencontre régionale des jeunes plasticiens du Sud, une expérience qui a connu un grand succès et qui a regroupé une soixantaine d’artistes», explique Fassih. Originalité assurée, les jeunes artistes choisissent d’aller à la rencontre du public en exposant leurs œuvres sur la place Amal.
Et puisque toute magie tient sa force de sa capacité de transformation d’une idée, d’une réflexion ou d’une émotion, Fassih choisit d’accompagner sa démarche d’artiste d’une réflexion de chercheur. Un processus qui se nourrit de recherches et de réflexion, qui se laissent attraper le temps d’un croquis avant de céder place à la toile. «Chaque exposition se plie à un processus qui commence par un déclic, se développe au long des recherches pour élaborer le thème de cette exposition. Dans un deuxième temps, je trace des croquis, c’est ainsi que l’idée se développe et se trace pour enfin jaillir dans sa phase finale en donnant une toile» explique Fassih.
La dernière exposition de ce plasticien au sein du musée municipal en été est l’une des expériences qui témoigne de cette démarche.
Une trentaine de toiles portant sur le signe amazigh ont été présentées au public. Dans cet acte où l’univers des signes amazighs se dévoilent dans des mouvements, des traces et couleurs, Fassih optent pour des matériaux tels : la toile de gite, la poudre, la peinture à l’huile, le papier et les peintures traditionnelles. Tous les matériaux semblent se réunir pour créer un mouvement au fond de la toile.
Les créations de l’artiste transmettent un message de sauvegarde et de sensibilisation à la richesse de la culture amazighe. Plutôt que de se contenter des signes figés, Fassih se libère rapidement et laisse libre-cours à son talent et à sa créativité. «Je suis toujours animé par le souci de sensibilisation à la sauvegarde de la culture et du patrimoine. Ce sont ces richesses historiques et ancestrales qui témoignent de notre être et parcours», explique Fassih. Cependant, Fassih lance un autre appel, un cri venant droit du cœur d’un artiste : «Nous devons encourager la création de formation dans le cadre artistique, permettre à nos enfants et jeunes de laisser libre-cours à leur créativité au sein de nos établissements scolaires et accorder plus de place à l’art dans notre enseignement. Ce contact avec le beau, l’esthétique, cet espace de liberté permettra à nos jeunes de l’intégrer dans d’autres domaines et de diverses manières», lance-t-il. Avec sa touche libre, ses couleurs diverses et son engagement inconditionnel, Fassih se plie à la rythmique de sa démarche et promet de nouvelles expositions.




Le 26-10-2007
Par : Majda Saber
DNCR à Agadir

Gustave Flaubert « L’art est la recherche de l’inutile »


Aristote « Le beau consiste dans l’ordre et la grandeur »


« L’homme connaît le beau, l’animal ne connaît que l’agréable »


Bacon « L’art, c’est ce que l’homme ajoute à la nature »


Baudelaire « Le beau, c’est le bizarre »


Ben « Absolument n’importe quoi est art, y compris l’espace qui se trouve entre vos doigts de pieds »


Braque « Le but de l’art c’est le choc »


Coleridge « Une peinture est quelque chose d’intermédiaire entre une pensée et un objet »


Focillon « On n’est à tort tenté d’interpréter l’œuvre d’art comme la copie presque passive d’une œuvre intérieure »


Fromentin « La peinture, c’est l’art d’exprimer l’invisible par le visible »


Godard « L’art est comme un incendie. Il naît de ce qu'il brûle »


Héraclite « Les contraires s’accordent et la discordance crée la plus belle harmonie »


Kant « Le beau charme, le sublime émeut »


Malraux « L’art est un anti-destin »


Pablo Picasso « La peinture est un mensonge qui dit la vérité »


Schwitters « Tout ce que l’artiste crache, c’est de l’art »


Taine « L’art tout entier consiste dans l’exacte et complète imitation »


Toulouse-Lautrec « Je ne veux pas faire beau, je veux faire vrai ! »


Paul Valéry « L’art est l’image de la pensée »


Léonard de Vinci « L’art est chose mentale »


Valéry « Le beau, c’est ce qui désespère »


Voltaire « Le beau pour le crapaud, c’est sa crapaude »

.Bachelier des Arts Plastiques à Marrakech 1994

.Professeur des Arts Plastiques à Agadir

.Membre fondateur et vice président de l’Association Horizon Bleu des Arts Plastiques en 1997 à Agadir.

.Président de l’Association Horizon Bleu 2002.

.Membre fondateur et deuxième vice président de la Fédération des Artistes Peintres du Sud.

.Secrétaire général de Syndicat des Artistes Peintres Marocaine, région Sous Massa Draa.

.Membre de conseil communal de la ville d’Agadir, chargé des affaires culturelles en 1997 au 2003


Bachelier of the Visual arts with Marrakech 1994 Professor of the Visual arts in Agadir Membre founder and vice president of Association Blue Horizon of the Visual arts in 1997 in Agadir. Président of Association Horizon Blue 2002. Membre founder and second vice president of the Federation of the Painters of the South. Secrétaire general of Trade union of the Painters Morrocan woman, area Under Massed Draa. Membre of communal council of the town of Agadir, in charge of the cultural affairs in 1997 to the 2003


Bachelier de los artes visuales con el profesor 1994 de Marrakech de los artes visuales en el fundador de Agadir Membre y el vice presidente del horizonte azul de la asociación de los artes visuales en 1997 en Agadir. Président del azul 2002 del horizonte de la asociación. Fundador de Membre y segundo vice presidente de la federación de los pintores del sur. General de Secrétaire del sindicato de la mujer de Morrocan de los pintores, área debajo de Draa formado. Membre del consejo comunal de la ciudad de Agadir, a cargo de los asuntos culturales en 1997 al 2003

 Hôtel Agador Agadir
Octobre 1993

 Exposition collective Bab Doukala Marrakech
Janvier1995

 Délégation du tourisme Marrakech
Mars 1996

 Centre pédagogique régional de Marrakech
Mai 1996

 Deuxième printemps des arts plastiques d'Agadir
Avril 1996

 Chambre de commerce et d'industrie d'Agadir
Mars 1997

 Hôtel Sahara Agadir
Juillet 1998

 France/Nantes "Saint-Herblain"
Avril 1999

 France/Paris "Saint- Denis" quarante quatrième salon peinture et sculpture
Novembre 1999

 Sidi Ifni/Exposition ambulante au sud Marocain
Février 2000

 Organisateur de la Première rencontre régional des jeunes plasticiens Agadir
Août 2000

 Exposition au Festival International Olhao Portugal
Août 2001

 Exposition à la salle d'exposition Ait Souss la semaine culturelle d'Agadir
Avril 2002

 Exposition collective des professeurs des arts plastiques de la région Souss Massa Deraa
Juin 2004

 Exposition collective à l’école canadienne ISIAM Agadir
Octobre 2005

Agadir: Fassih, the brush with flower of skin Vis-a-vis with the pallet, it cannot resist temptation. It gives free course to its imagination and it is on the fabric that its ideas are clarified by the light of its city and contours of its lanes. Rachid Fassih offers one to us strolls at the fine bottom of her inspiration. It is with blow of brush, tables and artistic creativity that Rachid Fassih takes a lead in the regional and national artistic scene. Young painter, professor of visual art, Rachid Fassih reinvents his artistic universe and recalls his route. Its fabrics, marked originality, of creativity test the time of a reflexion, of a feeling to escape to the artist to spread itself on tables in colors and lines. However, it is in these forms, these curves and lines that this young artist finds a certain wellbeing and quietude. This step undoubtedly enables him to put in scene a richness and a talent which it daily nourishes of its trade of professor of visual art but also of its vocation of painter. Rachid Fassih, born in 1973 in Agadir, finds himself rocked by the beauty the colors, the taste of esthetics and the movement of the brush whereas he was schoolboy. While taking the advice of its professor who discovers already the premises of an incipient talent, it chooses studies with Marrakech, one outstanding period in the course of this young painter. "My studies at the ochre city were one moment of catch in my career of painter. It is during this experiment that appear my talent and my conscience of this artistic engagement which animated me ", underlines Rachid Fassih. One period which will be crowned by obtaining a baccalaureat section visual art. Animated by his passion of painting, the young graduate erects scaffolding several plans to finish his studies abroad. Dreams to which it will have to give up, for lack of means. Thus another choice is essential. Fassih chooses to launch out in the career of professor of visual art. A trade which will grant the pleasure to him of living of its passion. The course of this artist thus starts to grow rich by day in day and experiment in experiment. In 1997, in front of the lack and the vacuum of the regional scene, this painter uses his efforts to those of other artists of the area for finally giving birth an association of visual art. Twinning between the town of Agadir and other towns of Europe within the framework of a cultural and artistic exchange, thus makes it possible to develop a profitable exchange, an experiment that Fassih invites to reactivate. "In front of the vacuum which one felt on the level of the regional artistic scene, we chose the organization of the first regional meeting of the young plastics technicians of the South, an experiment which was a great success and which gathered an about sixty artists", explains Fassih. Ensured originality, the young artists choose of going to the meeting of the public by exposing their?uvres on the Amal place. And since any magic holds its force of its capacity of transformation of an idea, a reflexion or an emotion, Fassih chooses to accompany its step by artist of a reflexion by researcher. A process which nourishes research and of reflexion, which are let catch the time of a sketch before yielding place to the fabric. "Each exposure yields with a process which starts with a catch, develops with the length of research to work out the topic of this exposure. In the second time, I trace sketches, thus the idea develops and is traced for finally spouting out in its final phase by giving a fabric "explains Fassih. The last exposure of this plastics technician within the municipal museum in summer is one of the experiments which testifies to this step. About thirty fabrics relating to the sign amazigh were presented at the public. In this act where the universe of the signs amazighs is revealed in movements, traces and colors, Fassih choose materials such: the fabric of lodging, powder, oil-base paint, paper and traditional paintings. All the materials seem to meet to create a movement at the bottom of the fabric. Creations of the artist transmit a message of safeguard and sensitizing to the richness of the culture amazighe. Rather than to be satisfied with the solidified signs, Fassih is released quickly and left free-course with its talent and its creativity. "I am always animated by the preoccupation with a sensitizing to the safeguard of the culture and the inheritance. These are the richnesses historical and ancestral which testify our being and course ", explains Fassih. However, Fassih launches another call, a cry coming right of the c?ur from an artist: "We must encourage the creation of formation within the artistic framework, to allow our children and young people to leave free-course with their creativity within our school establishments and to grant more place to art in our teaching. This contact with the beautiful one, esthetics, this space of freedom will make it possible to our young people to integrate it in other fields and in various ways ", launches it. With its free key, its various colors and its unconditional engagement, Fassih yields with rhythmic its step and promises new exposures. The 26-10-2007 By: Majda Saber DNCR In Agadi

Agadir : Fassih, le pinceau à fleur de peau

Face à la palette, il ne peut pas résister à la tentation. Il donne libre cours à son imagination et c’est sur la toile que ses idées se clarifient par la lumière de sa ville et les contours de ses ruelles. Rachid Fassih nous offre une balade au fin fond de son inspiration.


C’est à coup de pinceau, de tableaux et de créativité artistique que Rachid Fassih s’impose sur la scène artistique régionale et nationale. Jeune peintre, professeur d’art plastique, Rachid Fassih réinvente son univers artistique et retrace son itinéraire. Ses toiles, marquées d’originalité, de créativité essaient le temps d’une réflexion, d’une sensation d’échapper à l’artiste pour se répandre sur des tableaux en couleurs et lignes. Cependant, c’est dans ces formes, ces courbes et lignes que ce jeune artiste trouve un certain bien-être et quiétude.
Cette démarche lui permet sans doute de mettre en scène une richesse et un talent qu’il nourrit quotidiennement de son métier de professeur d’art plastique mais également de sa vocation de peintre.
Rachid Fassih, né en 1973 à Agadir, se retrouve bercé par la beauté des couleurs, le goût de l’esthétique et le mouvement du pinceau alors qu’il était collégien. En suivant le conseil de son professeur qui découvre déjà les prémisses d’un talent naissant, il opte pour des études à Marrakech, une période marquante dans le parcours de ce jeune peintre. «Mes études à la ville ocre ont été un moment de déclic dans ma carrière d’artiste peintre. C’est au cours de cette expérience que se révèlent mon talent et ma conscience de cet engagement artistique qui m’animait», souligne Rachid Fassih. Une période qui va se couronner par l’obtention d’un baccalauréat section art plastique. Animé par sa passion de la peinture, le jeune bachelier échafaude plusieurs plans pour terminer ses études à l’étranger. Des rêves auxquels il devra renoncer, faute de moyens. C’est ainsi qu’un autre choix s’impose. Fassih choisit de se lancer dans la carrière de professeur d’art plastique. Un métier qui lui accordera le plaisir de vivre de sa passion.
Le parcours de cet artiste commence ainsi à s’enrichir de jour en jour et d’expérience en expérience. En 1997, devant le manque et le vide de la scène régionale, ce peintre met à contribution ses efforts à ceux d’autres artistes de la région pour enfin donner naissance une association d’art plastique. Le jumelage entre la ville d’Agadir et d’autres villes d’Europe dans le cadre d’un échange culturel et artistique, permet ainsi de développer un échange fructueux, une expérience que Fassih appelle à réactiver. «Devant le vide qu’on sentait au niveau de la scène artistique régionale, nous avons opté pour l’organisation de la première rencontre régionale des jeunes plasticiens du Sud, une expérience qui a connu un grand succès et qui a regroupé une soixantaine d’artistes», explique Fassih. Originalité assurée, les jeunes artistes choisissent d’aller à la rencontre du public en exposant leurs œuvres sur la place Amal.
Et puisque toute magie tient sa force de sa capacité de transformation d’une idée, d’une réflexion ou d’une émotion, Fassih choisit d’accompagner sa démarche d’artiste d’une réflexion de chercheur. Un processus qui se nourrit de recherches et de réflexion, qui se laissent attraper le temps d’un croquis avant de céder place à la toile. «Chaque exposition se plie à un processus qui commence par un déclic, se développe au long des recherches pour élaborer le thème de cette exposition. Dans un deuxième temps, je trace des croquis, c’est ainsi que l’idée se développe et se trace pour enfin jaillir dans sa phase finale en donnant une toile» explique Fassih.
La dernière exposition de ce plasticien au sein du musée municipal en été est l’une des expériences qui témoigne de cette démarche.
Une trentaine de toiles portant sur le signe amazigh ont été présentées au public. Dans cet acte où l’univers des signes amazighs se dévoilent dans des mouvements, des traces et couleurs, Fassih optent pour des matériaux tels : la toile de gite, la poudre, la peinture à l’huile, le papier et les peintures traditionnelles. Tous les matériaux semblent se réunir pour créer un mouvement au fond de la toile.
Les créations de l’artiste transmettent un message de sauvegarde et de sensibilisation à la richesse de la culture amazighe. Plutôt que de se contenter des signes figés, Fassih se libère rapidement et laisse libre-cours à son talent et à sa créativité. «Je suis toujours animé par le souci de sensibilisation à la sauvegarde de la culture et du patrimoine. Ce sont ces richesses historiques et ancestrales qui témoignent de notre être et parcours», explique Fassih. Cependant, Fassih lance un autre appel, un cri venant droit du cœur d’un artiste : «Nous devons encourager la création de formation dans le cadre artistique, permettre à nos enfants et jeunes de laisser libre-cours à leur créativité au sein de nos établissements scolaires et accorder plus de place à l’art dans notre enseignement. Ce contact avec le beau, l’esthétique, cet espace de liberté permettra à nos jeunes de l’intégrer dans d’autres domaines et de diverses manières», lance-t-il. Avec sa touche libre, ses couleurs diverses et son engagement inconditionnel, Fassih se plie à la rythmique de sa démarche et promet de nouvelles expositions.




Le 26-10-2007
Par : Majda Saber
DNCR à Agadir