Illusions Perdues (2024) 拼贴 由 Annabelle Amory
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原创艺术品 (One Of A Kind)
拼贴,
丙烯
/
拼贴
在帆布上
- 外形尺寸 高度 19.7in, 宽度 19.7in
- 艺术品状况 工作状况非常好
- 是否含画框 此作品未装裱
- 分类 拼贴画 低于US$5,000 形象艺术 女性肖像
Ces illusions perdues sont en effet des désillusions, un fossé entre les attentes, les espoirs et la réalité. C'est ce qui s'est passé lorsque je me suis lancée en tant qu'artiste professionnelle. J'étais naïve et un peu trop confiante. Je pensais que ça allait marcher, que les toiles se vendraient facilement, qu'il suffirait de peindre, que les galeries allaient m'accepter... Et j'ai été confrontée aux modes, aux tendances, aux expositions et salons payants, à la concurrence, à la place prépondérante des réseaux sociaux et la loterie de leurs algorithmes, au business, à l'hypocrisie... Ca a été dur, ça m'a remise en question. Je tiens maintenant depuis presque 8 ans en ayant revu mes objectifs à la baisse, voire en ayant supprimé toute forme d'objectif. Maintenant, je peins ce que j'ai envie, quand j'en ai envie. Je publie sur les réseaux sociaux sans me focaliser sur les likes et les commentaires, ni sur le nombre d'abonnés. J'ai abandonné l'idée d'exposer en galerie. Je n'organise quasiment plus de vernissage puisque ça ne me correspond pas. J'ai en fait laissé partir mes rêves de notoriété pour juste me concentrer sur l'essentiel : faire passer des messages à travers mon travail.
Support : repentir d'une ancienne toile.
Papier : Illusions Perdues, d'Honoré de Balzac, trouvé en librairie d'occasion.
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Née en 1988 dans l’Oise, Annabelle peint des toiles et écrit des livres depuis l’enfance. Dans la famille, personne ne pratique une activité artistique, musicale ou sportive. Ce qui importe dans cet environnement, c’est surtout des études universitaires pour avoir, à la fin, un « vrai » métier.
Alors Annabelle obéit et gravit les échelons : licence en histoire de l’art et archéologie à Amiens, Master en Sciences de l’Antiquité à Lille, puis, enfin, le dernier stade : un doctorat en archéologie grecque qu’elle obtient en 2017. Cependant, durant ses recherches, elle n’a cessé de peindre et même d’exposer dès qu’elle en avait l’occasion. Dès la fin de sa soutenance de thèse, elle avertit son jury : non, elle ne se lancera pas dans la recherche mais tentera une carrière artistique.
La problématique difficile de l’identité, de la dualité et du conflit intérieur est au cœur de la réflexion d’Annabelle. Que ce soit l’injonction faite aux femmes (sur leur physique, leurs activités ou leur statut social) ou l’évolution personnelle dans notre société (où la norme est encore le seul modèle et où la différence est étouffée), la question est alors la même : comment faire coïncider nos convictions profondes avec le monde qui nous entoure ? Comment affirmer notre identité sans se sentir jugé? Pouvons-nous rester nous-mêmes, nous épanouir, sachant que nous sommes constamment influencés par la société, le regard des autres, les réseaux sociaux, l’argent ou encore le succès ?
Écoféministe et anticonformiste, Annabelle puise dans son histoire personnelle ces angoisses à deux vitesses, tiraillée entre ses convictions profondes et la norme actuelle. Elle analyse alors son propre parcours de vie et livre sur la toile une galerie presque autobiographique : si aucun des personnages ne lui ressemble vraiment, ils évoquent cependant tous ses inquiétudes, ses conflits, des personnes qu’elle a côtoyé ainsi que différents moments de sa vie.