Adrien Réaucreux
A la faveur de quoi cela a t'il commencé? Quel mot? Quelle sensation? Quel événement?
Ce que je peux en dire, c'est que ce mois d'Octobre 2021 était un moment creux, un moment vide de commandes à faire pour l'atelier. Alors, peut être pour contrer le désœuvrement, œuvrer.
Mais je pourrais tout aussi bien dire que cela avait commencé depuis longtemps déjà, dans ma tête l'envie, en suspend longtemps, attendant l'heure, ou le signal, depuis toujours les outils, les matériaux tout autour de moi, depuis l'enfance, la vie dans le désordre, le bruit, les odeurs de l'atelier.
Ce foisonnement inerte qui demande juste à s'animer à la faveur d'une attention portée pour réaliser la pièce commandée.
Un monde rassurant pour moi, tout un lexique de gestes vus, répétés, intégrés, hérités de ma mère, transmis par elle dans un "faire ensemble". D'ailleurs je ne me souviens pas d'une vie hors de l'atelier. Atelier travail, atelier maison, tout était là à portée de main.
Je ne définis pas par avance, je ne fais pas de plans ou de croquis, ce que j'ai sous la main induit, c'est direct, palpable.
C'est une planche de bois récupérée, un bout de plastique ou de résine, de beaux restes et les idées suivent.
Je brode à partir du hasard, j'accueille et je cueille çà et là.
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Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
Les Petits Formats • 11 oeuvres
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L'artiste participe à des salons et foires artistiques
Exerce le métier d'artiste à titre d'activité principale
Biographie
A la faveur de quoi cela a t'il commencé? Quel mot? Quelle sensation? Quel événement?
Ce que je peux en dire, c'est que ce mois d'Octobre 2021 était un moment creux, un moment vide de commandes à faire pour l'atelier. Alors, peut être pour contrer le désœuvrement, œuvrer.
Mais je pourrais tout aussi bien dire que cela avait commencé depuis longtemps déjà, dans ma tête l'envie, en suspend longtemps, attendant l'heure, ou le signal, depuis toujours les outils, les matériaux tout autour de moi, depuis l'enfance, la vie dans le désordre, le bruit, les odeurs de l'atelier.
Ce foisonnement inerte qui demande juste à s'animer à la faveur d'une attention portée pour réaliser la pièce commandée.
Un monde rassurant pour moi, tout un lexique de gestes vus, répétés, intégrés, hérités de ma mère, transmis par elle dans un "faire ensemble". D'ailleurs je ne me souviens pas d'une vie hors de l'atelier. Atelier travail, atelier maison, tout était là à portée de main.
Je ne définis pas par avance, je ne fais pas de plans ou de croquis, ce que j'ai sous la main induit, c'est direct, palpable.
C'est une planche de bois récupérée, un bout de plastique ou de résine, de beaux restes et les idées suivent.
Je brode à partir du hasard, j'accueille et je cueille çà et là.
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : 1988
- Domaines artistiques: Oeuvres d’artistes professionnels,
- Groupes: Artiste professionnel Artistes Contemporains Français
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Expositions collectives
Expositions solo
Activité sur Artmajeur
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Naître pour la deuxième fois
A la faveur de quoi cela a t' il commencé ? Quel mot ? Quelle sensation ? Quel événement ?
Ce que je peux en dire c'est que ce mois d'octobre 2021 était un moment creux, un moment vide de commandes à faire. Alors, peut être pour contrer le désœuvrement, œuvrer.
Mais je pourrais tout aussi bien dire que cela avait commencé depuis longtemps déjà, dans ma tête l'envie, en suspend longtemps, attendant l'heure, ou le signal, depuis toujours les outils, les matériaux tout autour de moi, depuis l'enfance, la vie dans le désordre, le bruit, les odeurs de l'atelier.
Ce foisonnement inerte qui demande juste à s'animer à la faveur d'une attention portée pour réaliser la pièce commandée.
Un monde rassurant pour moi, tout un lexique de gestes vus, répétés, intégrés, hérité de ma mère, transmis par elle dans un « faire ensemble ».
tailler
trancher
couler
prélever
inciser
enduire
percer
taper
fondre
plâtrer
mouler
brûler
suspendre
assembler
accrocher
Le chemin de faire commence là, dans l'usage, l'habitude des gestes connus.
D'ailleurs je ne me souviens pas d'une vie hors de l'atelier. Atelier travail, atelier maison, tout était là à portée de main. Ce jour-là, ma main a saisi la spatule et a commencé à enduire la surface et les gestes se sont enchaînés, la couleur s'est imposée pour animer la forme, les couleurs si souvent abandonnées sur la palette, essuyées sur le tablier, ont pris le premier rôle cette fois, elles ont crié leur exubérance, leur vitalité trop longtemps enfouie et contenue.
C’était un jaillissement, un flot comme naître une seconde fois à soi-même, de son désir propre, de son élan. Bien sûr, je ne savais pas que la spatule, la peinture, l'enduit ouvraient cet espace d'un souffle nouveau, une renaissance.
Je me suis autorisé à faire, à m'égarer, à chercher, tourner autour, dans un temps qui n'en finissait pas de prendre son temps et sa mesure, sans aucune précipitation, pas de comptes à rendre. Un temps pour moi, en dialogue avec l'objet qui se crée, s'est frayé un passage et je n'ai plus eu envie que d'être là.
Je ne définis pas par avance , je ne fais pas de plans ou de croquis, ce que j'ai sous la main induit, c'est direct, palpable.
C'est une planche de bois récupérée, un bout de plastique ou de résine, de beaux restes et les idées suivent.
Je brode à partir du hasard j’accueille et je cueille çà et là.
La matière bois m'inspire de creuser et sculpter puis la couleur peut venir dialoguer en tressage par-dessus, en créant un interstice avec le fil galvanisé coloré. Une autre fois, après quelques jours de mise en veille, un grillage métallique viendra s'ajouter à la composition.
Petit à petit, des premières compositions colorées aux matières brutes, j'écarte les propositions, j'affine mon envie, je confronte et je resserre ma ligne de création, dans l'apaisement de faire, le limon dépose en moi dégageant une limpidité pour ce qui m'attire dans le travail et ce que je veux montrer. J’apprends, comme en éveil et aux aguets je deviens plus attentif, mon œil s'aiguise et je vois les ombres fragiles et fugaces, les écritures subtiles et infimes, dans la rue, dans la nature des compositions évidentes et puissantes. Le dehors vient à moi et je vais vers lui.
Peindre, sculpter, agencer des formes et des couleurs devient mon interface, mon médium du dedans au dehors un pont vers la rive étrangère d'une altérité à l'autre. J'ai enfin droit de citer à propos de ce qui me regarde, de ce qui me concerne. Dans ce travail le temps est mon allier, je le perds ou je le gagne, c'est mon affaire et ça ne regarde personne, il n'est jamais un poids ou une angoisse car le temps est cet espace pour laisser émerger ma parole infiltrée dans la matière, c'est comme ça que je vous laisse m'approcher, c'est comme ça, dans ce dévoilement de l'indicible descendu dans la matière par mes mains, que je peux venir à votre rencontre et vous envisager enfin.