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Huit ans que je parcours les villes et les villages de France et que mon regard est aimanté par ces[...]
Huit ans que je parcours les villes et les villages de France et que mon regard est aimanté par ces boutiques, ces devantures, ces petits commerces. J’en fais un portrait, généralement de face et en pied. Portraits qui ont fini par devenir le sujet d’un projet photographique.
Ni sociologie hâtive, ni considérations politiques n’ont motivé mon approche. Bien sûr, en regardant ces images, on peut penser à la désertification des centres-villes au profit des zones péri-urbaines, à la gentrification de certains quartiers, au dépérissement du petit commerce sacrifié sur l’autel de la grande distribution. Mais ce n’est pas là le moteur de ce travail.
Volonté de documenter, sans doute, mais pas uniquement.
Volonté aussi de s’extirper de l’agitation permanente de la ville pour en fixer des images témoins de temps à la fois visibles et invisibles, à la fois passés, présents et à venir.
Regardées avec attention, avec le désir d’écarter le pittoresque, le nostalgique et le grandiose, les devantures se défont des connotations reçues, qui les cantonnent trop souvent à un registre prévisible. Le typique les quitte pour laisser place à leur vérité. Alors l’expérience de ces images non spectaculaires nous invite à saisir la persistance, même au bord de la disparition, de mondes toujours en transition.
Ces paysages citadins figés, dans lesquels l’humain semble largement absent, révèlent pourtant le travail de l’homme à travers différentes strates évolutives imbriquant espace et temps. De multiples signes d’activités anciennes coexistent avec ceux d’une modernité qui paraît les rudoyer mais avec laquelle ils font corps. Ils inscrivent, au coeur de notre contemporain, tout un substrat essentiel qui le nourrit et le questionne tout à la fois. Derrière ces devantures dont nos villes voudraient trop souvent se débarrasser, combien de vies de travail ingénieuses, de personnalités discrètes ou affirmées, de désirs réalisés ou envolés,...
Il suffit de faire un pas de côté et de se plonger dans le cadre pour percevoir, par-delà la beauté désuète de ces boutiques, combien elles appartiennent à notre présent. Leurs images surgissent à notre oeil, dans leur silence, comme elles sont ; elles deviennent évidentes, indispensables. Ainsi ces précieux témoins, on les accepte, on les aime sans critique, ni jugement, ni posture.
En laisser une trace photographique, c’est reconnaître leur persistance fragile mais insistante dans notre monde contemporain et leur faire une place dans notre imaginaire collectif.
Ni sociologie hâtive, ni considérations politiques n’ont motivé mon approche. Bien sûr, en regardant ces images, on peut penser à la désertification des centres-villes au profit des zones péri-urbaines, à la gentrification de certains quartiers, au dépérissement du petit commerce sacrifié sur l’autel de la grande distribution. Mais ce n’est pas là le moteur de ce travail.
Volonté de documenter, sans doute, mais pas uniquement.
Volonté aussi de s’extirper de l’agitation permanente de la ville pour en fixer des images témoins de temps à la fois visibles et invisibles, à la fois passés, présents et à venir.
Regardées avec attention, avec le désir d’écarter le pittoresque, le nostalgique et le grandiose, les devantures se défont des connotations reçues, qui les cantonnent trop souvent à un registre prévisible. Le typique les quitte pour laisser place à leur vérité. Alors l’expérience de ces images non spectaculaires nous invite à saisir la persistance, même au bord de la disparition, de mondes toujours en transition.
Ces paysages citadins figés, dans lesquels l’humain semble largement absent, révèlent pourtant le travail de l’homme à travers différentes strates évolutives imbriquant espace et temps. De multiples signes d’activités anciennes coexistent avec ceux d’une modernité qui paraît les rudoyer mais avec laquelle ils font corps. Ils inscrivent, au coeur de notre contemporain, tout un substrat essentiel qui le nourrit et le questionne tout à la fois. Derrière ces devantures dont nos villes voudraient trop souvent se débarrasser, combien de vies de travail ingénieuses, de personnalités discrètes ou affirmées, de désirs réalisés ou envolés,...
Il suffit de faire un pas de côté et de se plonger dans le cadre pour percevoir, par-delà la beauté désuète de ces boutiques, combien elles appartiennent à notre présent. Leurs images surgissent à notre oeil, dans leur silence, comme elles sont ; elles deviennent évidentes, indispensables. Ainsi ces précieux témoins, on les accepte, on les aime sans critique, ni jugement, ni posture.
En laisser une trace photographique, c’est reconnaître leur persistance fragile mais insistante dans notre monde contemporain et leur faire une place dans notre imaginaire collectif.
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