Drakor (2023) Peinture par Maryse Faroux
Vendu par Maryse Faroux
Cette image est disponible pour téléchargement avec une licence
Vendu par Maryse Faroux
-
Œuvre d'art originale (One Of A Kind)
Peinture,
Pastel
sur Papier
- Dimensions Hauteur 11,7in, Largeur 8,3in
- État de l'œuvre L'oeuvre est en parfait état
- Encadrement Cette oeuvre n'est pas encadrée
- Catégories Art naïf Animal
Domaine : préservation des espèces - fantasmagorique, merveilleux
Genre : narratif, conte
Époque : intemporelle
Création : 2023
Auteure : Maryse Faroux
Statut UICN : Vulnérable VU
Dragon de Franciscoplis
Je suis Ancolie et j’ai 9 ans. Ce matin lunaire, je me lève tôt.
Mon père et mon frère me font l’honneur de m’emmener à la pêche.
Hier, à la torche, dans le jardin, les vers ont rejoint les asticots tout ronds.
Ils font des leurres épatants pour la truite des rivières. En mer, sont prévus des hameçons.
Ma mère prépare nos besaces, de quoi nous régaler et nous réchauffer. Chaussée de hautes bottes qui éloignent, de ma peau, toutes les eaux, Je mets dans ma gourde, de source crayeuse, une eau bien fraîche.
Le samedi, après mes devoirs, j’aide ma mère et mon père au jardin et à rutiler la quatre cent quatre vert d’eau.
Elle est clinquante avec ses chromes étincelants! J’ai reçu dix francs!
Son coffre est rempli. Ma canne en bambou et les moulinets en galerie attachés,
Vers la Valleuse du Dragon,
Elle nous conduit, tous trois chantants.
Là, nous attend un bolincheur.
Que de monde pour des sardines!
Je sens que cette journée sera à raconter à toutes mes copines.
Après la matinée en mer, nous débarquons à Tancarville,
Pour un casse-croûte bien mérité et ma foi, une amorcée de belles frétilles.
L’après-midi bien avancée, le rendez-vous avec un faucardeur nous plonge dans la roselière.
La courbant en douceur, il nous dépose sur le marais, tous très fatigués.
Quel bonheur, je suis propulsée dans un monde merveilleux.
Je patauge dans la salicorne, et apprécie dans ma bouche, son goût salé.
Alors que le rouge du crépuscule d’été, sur nous, vient s’éteindre,
J’aperçois deux grands yeux noirs, affolés, et j’entends des petits sons balisés. Le cœur serré, je n’appelle pas mais il faut le sauver, il est en train de se noyer!
Oh! Mais oui, une salamandre!
Elle ne sait pas nager et la tourbière va gagner!
Accroupie, tout doucement, dans ma main retournée et gantée pour la protéger, Je sens ses griffes s’agripper. Nul samandarin, elle le garde pour ses prédateurs.
Quelle confiance ici tu me fais! Je suis adoubée!
Comment t’appelles-tu petite, tu viens de me sauver!
Habites-tu dans cette ville dont le roi, comme emblème, m’a choisie ?
Oh! Mais tu parles, je suis Ancolie, je suis pressée!
Drakor! Pour te servir! Viens avec moi parcourir cet amphithéâtre fantastique, mon Marais Vernier.
Allez grimpe, ce sera rapide, les tiens n’y verront que du feu!
À la maison, ce soir, tu seras, saine et sauve, vite rentrée! Arrives-tu du Pays des Fées ? Elles peuplent mes rêves!
Qui sait ? Peut-être! Bon accroche-toi! Et prête-moi tes deux bottes!
Bien trop grandes pour toi, voyons! Et hop! Chipées!
Abracadabra! La sage chouette chevêche, le change en Prince des Tritons, chaussé de quatre, en caoutchouc, foulées Ancolie, quant à elle, se voit réduite en tom-pouce.
Est-ce Athéna qui souffle sur sa baguette, d’un drachme, sculptée ?
La cigogne blanche aux alules noires, près d’eux se pose.
Hé, vous autres, prenez garde!
Maîtres busard des roseaux et faucon émerin ont la dent!
Qu’importe, je porte un poison gonflant,
Ils vont se transformer en baudruches, filant à tous les vents!
Ancolie descend de sa monture noire et dorée.
Elle assiste une sarcelle d’hiver qui s’emmêle les pinceaux.
Plus loin, un lézard coincé sous une pierre, tel une enclume, lui doit maintenant une vie!
Avec le petit couteau, très petit du coup, que son père lui a confectionné,
Elle taille l’herbe devant Drakor pour lui faciliter le cheminement.
Elle gronde vertement la libellule bleue Alléchée par la famille coccinelle,
Puis entame un débat avec le corbeau freux
Sur la protection des œufs et oisillons de cette contrée millénaire protégée.
Énervé, il s’envole sur un saule têtard, Certain d’y croiser le renard toujours aussi rusé.
Les abeilles dansent et chantent autour de leur reine
Qui accomplit sa première et dernier sortie.
Ainsi, les voilà arrivés près d’une mare aux reflets transparents.
Une haie d’honneur d’amphibiens les accueille en croassant Jusqu’à un crapaud couronné.
Il est juché sur un rocher et mâchonne une feuille de rubanier.
Une grenouille l’évente avec une osmonde royale,
Un courlis cendré pose, à ses côtés, de la menthe finement becquetée.
Plaît-il, s’émerveille Ancolie, une fête, ici, est-elle donnée ?
Je suis le Roi ce cet étang!
Mes sujets m’ont conté vos hauts faits.
On m’appelle Solidage!
Acceptez, Mademoiselle, cette corbeille d’osier!
Remplie d’iris jaunes, reines des prés, liserons,
Andromèdes, droséras et boutons d’or,
Qu’elle orne votre chambrée lorsque vous rejoindrez votre citée…
À ces mots, Ancolie, ivre de bonheur, remercie Sa Royauté et,
À califourchon sur Drakor, affiche toute sa gaité!
Ainsi, les voilà arrivés près d’une mare aux reflets transparents.
Une haie d’honneur d’amphibiens les accueille en croassant Jusqu’à un crapaud couronné.
Il est juché sur un rocher et mâchonne une feuille de rubanier.
Une grenouille l’évente avec une osmonde royale,
Un courlis cendré pose, à ses côtés, de la menthe finement becquetée.
Plaît-il, s’émerveille Ancolie, une fête, ici, est-elle donnée ?
Je suis le Roi ce cet étang!
Mes sujets m’ont conté vos hauts faits.
On m’appelle Solidage!
Acceptez, Mademoiselle, cette corbeille d’osier!
Remplie d’iris jaunes, reines des prés, liserons,
Andromèdes, droséras et boutons d’or,
Qu’elle orne votre chambrée lorsque vous rejoindrez votre citée…
À ces mots, Ancolie, ivre de bonheur, remercie Sa Royauté et,
À califourchon sur Drakor, affiche toute sa gaité!
Poursuivant leur périple, une bande de belles limaces leur coupent le chemin.
Elles tracent leur carré d’as.
Ancolie et Drakor les rejoignent.
Quel bon moment pour un dernier banquet!
Drakor se prélasse en dégustant un piment royal,
Ancolie grignote quelques mûres sauvages et des cerises
Offertes par une pie grièche et un balbuzard pêcheur.
La nuit sur le marais prête sa lune pour les éclairer.
Il va falloir rentrer!
La faune et la flore s’endorment.
Du sable doré dans les yeux, Ancolie baîlle!
Oui, je reviendrai bientôt! Drakor a promis un bal!
Au matin, le soleil inonde sa chambre,
Le doux visage de sa mère lui apparaît,
Son baiser poudre-rizée finit de la réveiller!
As-tu bien dormi ma fille, après une telle échappée ?
Oh! Oui! Mille choses à te confier!
Regarde, je t’ai cueilli ce bouquet!
Là-bas, sur les près humides, j’ai rencontré une fameuse équipée!
Écoute, maman, le vent!
L’Estuaire, en symphonie, il veut nous transporter!
Thèmes connexes
Originaire des Hauts de France (Leval, Laon), diplômée baccalauréat +4, Maryse vient au Havre depuis 1961 et y vit depuis son mariage. La bête immonde aux années de leur jeunesse, a privé ses parents de leurs ambitions, l'École des Arts & Métiers pour Pierre, intégrer une Maison de Couture en tant que petite main, pour Madeleine. Fille de cheminot (dépôt de La Chapelle 18ème à Paris) et de modiste (atelier-échoppe à La Capelle et culottière pour notre armée à Paris pendant la seconde guerre). Marcel, un de ses trois frères aînés, artiste, (une soeur aînée), vit dans la cité rimbaldienne.
Sa fille, docteure en Histoire de l'Art (Ph.d.) vit à Montréal, a publié de nombreuse oeuvres (Une Histoire de Paravent,...) et a exposé au Musée de la Piscine à Roubaix.
Elle dessine, peint et écrit, depuis sa prime jeunesse durant laquelle poésie, littérature, beaux-arts, l'ont conduite dans les musées, les expositions, les festivals, les biennales, les concerts,...les bouquinistes, le quartier latin à Paris, en Europe, au Canada... Et aujourd'hui encore.
L'eau (mer, piscine, rivière, lac, chute...), la musique (Conservatoire de Laon) et le chant (Conservatoire du Havre) font partie intégrante de sa vie, tout comme la faune et la flore de la planète. À la fin de son cursus en commerce international trilingue à la Chambre de Commerce du Havre, elle a présenté à son Jury de Mémoire, l'Estuaire de la Seine et sa biodiversité.
Marcher, lire, "véloter", rêver, voyager, par bateau, avion, train, métro, ..., même seule, une promenade en bord de mer ou en ville sont des voyages, échanger avec les gens, avec sa fille et son petit-fils. Musique, son éclectisme, est comme en art, une quête perpétuelle. Elle apprécie le calme et la méditation.
"Voilà, en fait, je suis comme tout le monde sans qui nous ne sommes rien et ne savons rien sur rien!" se confie-t-elle.
Soucieuse de notre avenir et du vivant, elle porte, cet article 515-14 du Code Civil, en son âme et conscience et en bandoulière, comme d'autres :
"Les animaux sont des êtres doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens". Elle tient à nous rappeler ces notions :
- Humanisme : Philosophie selon laquelle l'Humain est au-dessus de tout.
- Humanimalité : Attributs et facultés propres aux Hommes et aux Animaux.
- Anthropomorphisme : Attribution des caractéristiques, propres aux humains, aux animaux
- Arondes, sa famille humaine - Arrois, sa famille animale.
"Le plaisir de partager en respect et empathie les oeuvres du monde entier, et de croire que vous passerez un petit bon moment en regardant mes pastels, et en lisant mes textes, fait de moi une dame de la cité qui regarde au-delà d'elle-même!", conclut-elle avec un large sourire!
Elle vit devant une vue splendide de la Baie du Havre en Seine.
Elle vous présente ses études pastellistes avant de toiler, qui engagent ses textes, et vice-versa, avec humour. A4 épaisseur de 0.1 à 0.3 cm poids de 0.049 à 0.090 kg.
-
Nationalité:
FRANCE
- Date de naissance : 1956
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Voir plus de Maryse Faroux
