Pix-Peinture Kabuki
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Cote artiste, Biographie, Atelier de l'artiste:
10 oeuvres par Pix-Peinture Kabuki (Sélection)
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(ENGLISH) - This small gallery which comprises only ten imagess of art, is shown for example of reproductions of KABUKI. To see all the other reproductions, please refer in top of this page, in the gray bar, on the right, and click on Links.
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Pix-Peinture Kabuki
Arts numériques
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Reconnaissance
Biographie
- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : 1955
- Domaines artistiques:
- Groupes: Artistes Contemporains Français
Evénements artistiques en cours et à venir
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Accomplissements
Activité sur Artmajeur
Dernières Nouvelles
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La PIX-PEINTURE ( ou PIX-PAINT ) une révolution picturale ?
" CORONA SPINOZA ".
" TOO MUCH ". CRÉATION ORIGINALE : Laurent de CORTE (alias KABUKI) maître de la PIX-PEINTURE.
KABUKI - UN SINGE EN HIVER -
GALERIE J.L MICHAU • 25 rue Montpensier • (Métro Palais-Royal ou Pyramides)
KABU KIPARIS (KABUKI) dont la peinture est aujourd'hui suivie par nombre d'amateurs de par le monde au travers des ses nombreuses parutions sur le Web, n'expose que trop rarement en salle. Une occasion unique nous est ici donnée de découvrir "de visu" l'origninalité de sa PIX-PEINTURE, à côté de son ami, P.LAPIPE, co-fondateur avec lui du PIX-MOUVEMENT. GALERIE J.L MICHAU • Vernissage le jeudi 6 décembre 18h00 •
UN ARTISTE, PEINTRE ET CHERCHEUR, BIEN DANS SON TEMPS.
KABU KIPARIS (alias KABUKI, alias KATIA) est né en janvier 1955 à PARIS. Il est le second enfant d’un foyer de condition modeste mais nourrit de tous les arts.
Malgré le handicap d’une lourde dyslexie trop tard dépistée, tous ses instituteurs et professeurs, s’accordent pour prédire à cet enfant qui n’est visiblement doué que pour le dessin, une évidente carrière artistique.
Déjà il peint et maîtrise les arcanes de la photographie pour satisfaire à sa passion de l’animation. C’est ainsi qu’il réalisera son premier dessin animé dès l’âge de douze ans…
Artiste dans l’âme et technicien par nécessité, ce jeune, auquel les études ne sourient pas, mais que toutes les sciences intéressent, entre par exception, sur présentation d’un dossier, dans une école artistique de renom. Au long des trois années de son cursus, elle lui offre de parfaire ses dons et de discipliner sa créativité.
Au sortir, le voici directeur artistique junior, dans une, puis deux grandes agences de l’ouest parisien.
En marge de cette carrière prometteuse dans la publicité, les nombreuses expositions régionales auxquelles il participe alors, ne sont au mieux, pour ce créateur brûlant des idéaux les plus absolus, que l’exutoire d’un esprit trop bouillonnant pour s’en trouver jamais satisfait.
En 1981, la création de sa propre entreprise de création le retient quelques temps, mais résolument indépendant, il décide en 1987, de se consacrer totalement à son art…
Ce sera sa traversée du désert…
Et ce n’est que fort du soutien inconditionnel de sa femme, Katia, qu’il rencontre la même année, (et à laquelle il rend hommage avec l’une de ses signatures) qu’il affirme une vision artistique originale, dans une quête spiritualiste souvent absconse, mais fidèle à l’idée qu’il se fait d’une expression artistique qu’il voudrait, de son propre aveux : « ce que devrait être, aujourd’hui, un art sacré ».
En décembre 2000 - janvier 2001, enfin, avec le siècle naissant, sûr de son fait, KABU KIPARIS, révèle à un public confidentiel, mais choisi, ses années de recherches et de travail d’atelier…
Avec ce précédent il devient chef de file d’une nouvelle approche picturale qu’il nomme pix-peinture ou pix-paint, selon le continent.
C’est depuis lors, le regain d’intérêt pour les expositions « on line » et le récent renfort de tous les artistes qui, comme lui, ont su saisir ce qui fera l’évolution de la peinture de notre siècle, que l’engouement pour la peinture de KABU KIPARIS, reçoit une reconnaissance légitime, avec la redécouverte d’une œuvre riche d’une étonnante diversité et d’un important fond d’atelier.
Aujourd’hui, nanti d’une collection de près de deux cent cinquante œuvres, sous les signatures de KABUKI et KATIA, KABU KIPARIS, qui est au faîte de son art, ne laisse plus approcher son travail, que par voie de mise en ligne.
KABU KIPARIS - MÉDAILLE D'ARGENT (BEAUX-ARTS) de l'ASSEMBLÉE NATIONALE de FRANCE
(FRENCH) Monsieur KABU KIPARIS (alias KABUKI) artiste peintre, s'est vu distingué par la remise de la médaille d'argent de l'Assemblée Nationale de France, par madame Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, députée de l'Essonne, en présence de monsieur Dominique FONTENAILLE, Conseiller général du département et de monsieur Pierre BETSCH, Maire de Ballainviliers, pour l'originalité et l'innovation du concept artistique de Pix-Peinture.
PREMIER SALON DES ARTS NUMÉRIQUES OZOIR 2013
Enfin un salon entièrement consacré à l'œuvre numérique !
Grâce à la volonté et l'opiniâtreté de M. Yves Jacquemin voici Le premier Festival des Arts Numériques qui se tient du 19 04 2013 au 28 04 2013 à OZOIR-LA-FERRIÈRE, avec le soutien d'Antoinette Jarrige, adjointe au Maire, déléguée à la culture de la Ville.
Treize ans après sa première exposition, quelques œuvres parmi les plus importantes de KABUKI sortent de son atelier pour être exceptionnellement présentées à un public trié sur le volet. Le Peintre utilise un concept assez particulier puisqu'il réalise d'abord un esquissage et une mise au point sur station graphique et un repeint sur toile qu'il obtient après le passage de son œuvre par traceur grand format. Ainsi, quoique sérielle, chaque toile est unique. Ce qui fait de son œuvre, tout à la fois, un art numérique à part entière et une peinture traditionnelle authentique. Il est loin le temps où le visiteur à l'esprit borné par la "culture pour tous", lui disait : " Mais, ce n'est pas de la VRAIE peinture ! ". Comme si c'était à lui, cet opportuniste qui plus est, voyeur gratuit, de décider de ce qui était ou n'était pas de l'art.
Depuis le badaud étonné aura vu tellement de choses...
Avec ce premier salon de la peinture numérique, le pari de KABUKI précurseur et chef de fil de la Pix-Peinture est enfin reconnu. Le numérique est une forme artistique qui vient s'ajouter à tous les autres media. Souhaitons maintenant qu'il y ait un second salon avant que d'autres, ailleurs, en d'autres capitales de l'art, ne tirent les marrons du feu !
Propos de Laurent de CORTE ( KABUKI ) recueillis par François Foltzer.
Les propos suivants ont été recueillis par François Foltzer, en différentes interviews, réalisées en plusieurs occasions depuis janvier 2001 en l'île de la Réunion (France d'Outremer) et Paris, en juin 2010. Les textes compilés de ces conversations ont dûment été présentés au peintre KABUKI, qui les a relus, augmentés et avalisés.
KABUKI PARIS
( F.F. = François FOLTZER. K. = KABUKI )
F.F. - KABUKI, Votre peinture est si particulière qu'on aurait bien du mal, même aujourd'hui, à la classer. Comment définissez-vous votre
œuvre?
K. - Quoique je ne sois pas ignorant de l'histoire de l'art ni des courants artistiques à l'affiche aujourd'hui, je n'ai pas souci de m'inscrire dans la mouvance de telle ou telle école. Chacun restant à sa place, c'est à la critique de classer ma peinture si elle le veut, comme d'en dire, d'ailleurs, ce qu'elle voudra...
Pour ma part, je cherche, je crée, je peins. C'est pour moi, l'essentiel.
F.F. - Mais votre peinture est tellement particulière que vous ne pouvez pas, n'en rien dire... Pourquoi votre œuvre nous semble-t-elle si nouvelle, par certains côtés et si familière, par certains autres ?..
K. - Permettez-moi cet exemple: Le second niveau d'une maison est construit sur le premier, et le rez-de-chaussée ancre tous les étages aux fondations. Quelle que soit l'originalité de son art, aucun peintre ne peut se targuer d'avoir puisé ex nihilo, non plus que de son propre fond, le tout de son œuvre. Et à moins qu'il ne s'agisse d'un art primitif, il aura toujours d'une manière ou d'une autre, reçu l'influence de ses prédécesseurs.
Depuis l'antiquité, l'art se construit dans une ligne d'évolution qui est celle que l'on connaît. Ce qui semble familier dans mon œuvre, c'est la reconnaissance par le spectateur, des acquis esthétiques des siècles passés. Mais aussi, et c'est plus difficile à saisir, la perception innée de l'harmonie qui est cette inexplicable sensibilité au "beau" mise en partage de tous les hommes.
F.F. - Sans doute, mais ceci nous emmènerait peut être un peu loin. Et, la nouveauté?
K. - Pour répondre au second aspect de votre question, je dois vous faire remarquer que depuis toujours, lorsqu'une nouvelle technique est apparue, par le passé, les artistes les plus hardis s'en sont immédiatement emparés. Pour faire un parallèle, les scientifiques connaissent eux aussi ce type d'évolution par bond. Ainsi, à chaque nouvel instrument, ses nouvelles découvertes...
Regardez, et c'est encore assez proche de nous, l'avènement des pigments azoïques (c'est à dire synthétiques) a permis aux peintres Impressionnistes cet empâtement de la touche qui les caractérisent, mais qui leur était jusqu'alors interdit à cause du prix des couleurs naturelles. (évidemment je ne parle ici, ni des terres broyées, ni du noir d'ivoire).
Croyez-moi, ou non; le pixel est le "pigment azoïque" de notre temps !
Il est tout à fait normal, d'ailleurs que les peintres osant la nouvelle technique, soient aussi les découvreurs des nouveaux horizons qu'elle autorise. Mais beaucoup de mes confrères sont encore pris de vertige, lorsqu'on évoque l'infographie ou la palette graphique. Ce même vertige, que les peintres italiens, ont dû ressentir lorsqu'ils ont découvert pour la première fois une œuvre des Flamands, peinte avec cette mystérieuse technique, révolutionnaire à l'époque, qu'était alors la peinture à l'huile...
Depuis, avec l'explosion de la renaissance, ils ne s'en sont par trop mal sorti, vous ne trouvez pas? (rire de KABUKI).
F.F. - Alors, si je comprends bien, vous utilisez une palette graphique?
K. - Il n'y a pas si longtemps, qui voulait voyager devait maîtriser la bête qu'il montait, sinon "ménager sa monture". (rire). Depuis, la force hippomobile a fait place à la mécanisation. La peinture, fut-elle un art, n'est pas plus isolée de son temps que ne l'est l'évolution des transports. La station graphique est un monstre certes, et il faut en dompter l'inhumanité technique, si j'ose dire, mais à l'instar de tous les arts, on doit d'abord domestiquer l'instrument si l'on veut en tirer la quintessence.
J'imagine que le violon est de ceux-là...
Ainsi en est-il aussi de la station graphique. Vous en conviendrez avec moi, c'est un instrument autrement plus complexe qu'un instrument à corde, et qui plus est, qui n'a rien de naturel si on le compare au poil de martre de nos pinceaux ou aux soies de porc de nos brosses. (sourire de KABUKI).
A l'origine le "computer" était dévolu aux opérations comptables. L'arrivée du Mac, dans les années quatre vingt, a été l'occasion d'une remise en cause pour tous les informaticiens en blouse blanche qui voyaient jusqu'alors l'ordinateur personnel comme un dérivatif pour "matheux" ou au mieux, un jouet pour grands enfants.
La suite nous a montrée combien les choses vont vite, pour peu que l'artiste soit inventif et s'investisse dans l'exploration des champs nouveaux laissés à l'investigation des esprits curieux de tout.
F.F. - Vous parlez de palette et de station graphique. Quel est la différence avec l'ordinateur de tout un chacun?
K. - Pour faire court, la station graphique est à l'ordinateur personnel ce que la "Formule Un" est à l'automobile familiale !
Ce n'est pas une différence de nature, mais de performances. La station graphique se distingue des autres "computers" par la capacité de ses systèmes internes dévolus au traitement de l'image.
Mais si je répugne encore aujourd'hui à dire ordinateur, pour parler de l'instrumentation infographique, c'est parce-que j'ai eu à souffrir maintes et maintes fois de la méchanceté que revêt souvent l'ignorance, quand ce n'est pas la peur, tout bêtement, qu'inspire la nouveauté à tous les immobilismes.
F.F. - Est-ce à dire que vous avez rencontré des objections dans la profession?
K. - Plus l'obstruction de subtiles fins de non recevoir que des objections claires ou intelligiblement formulées. Car, par la disqualification a priori, certain de ceux qui, quelques décennies plus tôt jetaient à la face du monde leurs concepts révolutionnaires, se sont montrés étonnamment plus pusillanimes quand il s'est agit de la remise en cause de leur propres concepts esthétiques.
Mais n'est-ce pas là, l'une des principales faiblesses de la nature humaine? (sourire entendu de KABUKI).
F.F. - Comment l'idée vous est-elle venue de travailler avec une station graphique?
K. - Certainement pas dans l'éclair fulgurent d'un coup de génie ! Mais bien plus, par la lente maturation d'une idée d'abord confuse se faisant de plus en plus précise au fur et à mesure de l'exploration que je faisais des possibilités graphiques de mes premiers Macs.
F.F. - Vous êtes parmi les fidèles de la Marque à la Pomme à ce que je vois.
K. - Oui, je dois bien l'avouer. J'ai une certaine sympathie pour ma Pomme. (rire) Et bien que j'utilise l'autre grande plate-forme pour d'autres tâches, c'est toujours sous "l'environnement" du Mac OS, que je me sens le plus à l'aise.
F.F. - Nous avons parlé de l'outil, mais de votre œuvre; pas encore. Voulez-vous nous dire ce qui vous a amené à cette démarche picturale.
K. - Je vous remercie de laisser de côté les aspects techniques, même si je comprends tout ce que la création sur station graphique peut avoir d'intéressant pour vos lecteurs. Je me sentais il y a une seconde encore, comme un écrivain à qui l'on parle de son traitement de texte, au lieu de lui parler de son œuvre... (rire de KABUKI).
A dire vrai, les nouvelles possibilités graphiques qui m'étaient offertes à l'époque, n'auraient débouchées sur rien d'autre que tout ce qui était possible aux illustrateurs du temps, si je n'avais été tellement impressionné par le travail de Benoît Mandelbrot.
Son nom, n'est certes pas connu du grand public comme ce chercheur le mérite, car, de l'avis de beaucoup de par le monde, c'est l'un des plus grands cerveaux de notre temps. Peut-être a-t-il le tort d'être trop banalement franco-polonais pour être reconnu par les media de notre beau pays, toujours si friands de cultures exotiques, qu'ils en oublient de célébrer les génies qui sont les siens.
La Recherche française, voyez-vous, s'étant faite une spécialité de passer pour maître en toutes les sciences qui ne rapportent rien, (mais n'est-ce pas plutôt les nations les plus pragmatiques qui lui en laissent la primeur?) à produit avec B. Mandelbrot, et la découverte des mathématiques fractales, l'une de ces évolutions conceptuelles qui révolutionnera notre regard sur la mécanique du monde à jamais.
Mais laissons, je m'écarte du propos...
F.F. - Pas du tout, et je me posais la question de savoir comment les fractals vous ont-ils influencés à ce point? Mais d'abord, qu'est-ce qu'un fractal?
K. - Je le disais plus haut, dans un raccourci: Les fractals, qui sont ces formes géométriques bien connues, qui produisent des figures fragmentaires identiques mais à l'infini des échelles qu'elles emplissent, sont le plus pur produit d'une de ces évolutions techniques par bond, dont nous parlions. Car sans la puissance et la rapidité de calcul de l'informatique, jamais les formulations de Benoît Mandelbrot n'auraient pu trouver de représentation graphique satisfaisante.
Nombre de solutions sont d'ailleurs basées à notre époque sur l'application de ses formulations. Cela va de la compression des images filmiques d'un DVD, aux modèles de prédictions météorologiques, mais j'ai bien peur que ce dernier exemple ne soit pas vraiment convainquant... (rire de KABUKI). Voilà la définition la plus courte que je puisse vous donner des fractals."A chaque nouvel instrument, donc, ses nouvelles découvertes"
F.F. - Oui, je comprends, mais en quoi ces fractals vous ont-ils tant influencés?
K. - Ici, précisément, je suis obligé de les laisser de côté, pour vous dire que la représentation intelligible du monde qui nous entoure m'a toujours intéressée, (sous l'angle philosophique, s'entend). Il n'est qu'à songer que la perception colorée, bien loin de s'expliquer par les seules qualités ondulatoires de la lumière, ne trouve pas plus d'explication par les aspects physiologiques de la perception visuelle.
La sensation colorée (au demeurant propre à chacun si l'on considère la préférence personnelle que l'on a pour telles ou telles couleurs) relève plus de la psychologie et des subtilités de l'âme que de la pure physique de l'appareil oculaire.
Et les formes tout autant. Ce que l'on est convenu d'appeler grand, ou petit, ne l'est que relativement au volume de notre corps. Et toutes les choses qui nous entourent semblent bien procéder d'une récurrence de modèles limités en nombres mais dont la variabilité d'application fait toute la richesse d'une perception qui offre à notre regard l'apparence de la plus grande diversité.
Et c'est rendu à ce point de mes digressions que la modélisation fractale a fait son entrée foudroyante dans ma réflexion. Car la vision de Mandelbrot, a été providentielle, dans la description de l'ordre de la Création, sur laquelle je m'interrogeais alors. Les fractals sont apparus dans ma pensée pour ainsi dire, comme un verre d'eau fraîche, salvateur, vous est donné au plus fort de la soif qui vous altère.
Tout ceci pour vous dire que ma quête qui n'est pas qu'esthétique est avant tout spirituelle ou philosophique si certains préfèrent. Ma peinture est plus l'extériorisation de concepts autrement inintelligibles, à moi-même, que la recherche d'un style personnel, qui me démarquerait de mes pairs. Je connais d'ailleurs beaucoup de peintres qui sont bien meilleurs dessinateurs que moi !
En me consacrant voici presque une décennie à cette étude, je savais d'ailleurs à quel sacrifice je devrais consentir. C'est pourquoi j'ai accepté de bonne grâce, de laisser pour compte la maestria du "beau dessin", pour me consacrer à l'exploration quasi exclusive des champs encore vierges des univers fractals.
F.F. - Est-ce que l'on peut dire que vous êtes un chercheur?
K. - Chercheur; je le suis, incontestablement. Mais tous les artistes ne sont-ils pas un peu chercheurs? Evidemment, j'ai de la méthode dans l'élaboration de mes œuvres, mais je suis bien plus guidé par un empirisme inspiré, que par la rigueur de la méthode scientifique. Vous savez, la rigueur technique est certes, un passage obligé, mais en aucun cas la technologie n'est une fin, pour moi. L'utilisation que j'ai de la station graphique pour mon expression picturale, ne doit pas vous faire oublier que c'est la toile tendue sur châssis que j'ai choisie pour vecteur de mon art...
La contribution infographique n'intervient, que comme l'un des éléments concourant à l'élaboration de mon œuvre. L'ordinateur, en aucun cas ne fera jamais l'image, pas plus que le piano du concertiste, ne fait de la musique pour lui. C'est un outil, que j'utilise pour ce qu'il m'offre, un peu comme si je me servais d'un compas pour tracer des cercles. Certain, s'en priveront sans doute. Mais pour ma part, je n'ai pas la prétention d'un tel purisme... (sourire entendu de KABUKI).
F.F. - On est tenté de dire "qu'importe le flacon pourvu qu'on ai l'ivresse".
K. - C'est un peu ça. La matière fractale est ma matière première, comme l'est la terre rouge pour le sculpteur. Elle est ductile et se prête au façonnage que je lui impose. Par certains côtés, je dois passer par le même travail que l'apprenti, voici quelques siècles, qui préparait dans le pilon, les couleurs pour le maître d'atelier. Je prépare moi aussi ma "couleur", avant de commencer à travailler.
F.F. - Je vois bien que vos œuvres, au final sont des toiles, et que rien ne les distingue du travail de vos confrères, si ce n'est, bien sûr, l'évidence de votre talent.
K. - Je vois que vous voulez me mettre en bonnes dispositions, mais je garde le compliment, qui fait toujours plaisir...
Je suis grand amateur de musique classique, et bien, permettez-moi de vous dire que lorsque l'auditeur perçoit le labeur du travail d'un soliste, c'est qu'il a affaire à un mauvais interprète. Le plaisir de cet auditeur, comme celui du spectateur, ne saurait s'encombrer à cet instant de considérations déplacées sur le travail de tâcheron de n'importe quel artiste, s'il veut seulement participer du sublime de l'œuvre qui lui est donnée.
Notez que la Pix-Peinture, est encore trop jeune, pour que tous les peintres numéristes ne soient pas également, des peintres de formation traditionnelle. Mais, puisque vous voulez tout savoir, j'ajoute que je ne souhaite pas non plus me frustrer du sain bonheur de travailler la couleur, ni du plaisir de peindre de ma main, nimbé des senteurs fortement boisées de la thérébentine, non plus que je ne saurais me passer des tonalités incomparablement subtiles des pigments naturels. Mais... ne le dites à personne. (rire de Kabuki)
Voici l'une des raisons pour lesquelles je retravaille systématiquement toutes mes toiles, avant que de les livrer aux regards scrutateurs d'un public souvent fasciné par les effets de cette nouvelle technique.
Toutefois, mes toiles sont peintes aussi parce que le grand public a encore besoin du dépôt d'une matière picturale sur une toile, pour se convaincre de la valeur de l'acte créateur d'un peintre. Je le comprend bien, car y a tant d'abus ! Mais les années passant, il se pourrait que la peinture celle que l'on se met plein les doigts, ne soit finalement plus sine qua non, de l'authenticité d'œuvres picturales libérées du diktat de l'empâtement et de la croûte.
D'ailleurs, d'autres arts ont déjà fait, chacun en son domaine, l'expérience d'une telle émancipation. Ici la musique s'est libérée de l'instrumentation, là c'est la sculpture qui s'est affranchie de la pierre et du bronze, pour ne citer qu'eux...
Quant à la Peinture, ne me demandez pas pourquoi elle reste figée sur les recettes toutes faites d'un vingtième siècle qui s'éternise, car alors, je serais obligé de vous répondre... (rire de Kabuki)
Je traite mon travail comme il peut être reçu. Dans mon esprit, ce n'est pourtant ni la toile, ni la peinture qui y est déposée que j'expose; c'est l'image. Une œuvre en soi, qui se donne à voir et qui transportera peut-être le spectateur dans les hautes sphères de l'émotion auxquelles je l'invite. Ma peinture est d'abord, image, mais image connivente. C'est un message personnel, si je puis dire, à l'adresse de celui, ou de celle, qui saura en décrypter les messages.
Et si quelques-uns seulement, dans une assistance, sont sensibles à mon art; alors je puis dire que je suis un artiste réalisé et que mon œuvre n'est pas vaine. Pour les autres, que m'importe...
F.F. - Mais, n'est-ce pas un peu élitiste?
K. - Elitiste, nous y voilà, le grand mot est lâché. Alors, comment considérez-vous une société qui prône partout la compétition, la lutte des personnes depuis les plus tendres années de la vie scolaire, jusqu'au mode de recrutement des fonctionnaires qui auront pour devoir d'en garantir le bon fonctionnement? L'abolition des privilèges est l'appât qui a fait avaler toutes les révolutions !
Vous êtes-vous jamais rendu à l'Opéra de Paris-Bastille, pour y voir une représentation? Pour le coup le voici le produit d'un art élitiste qui d'ailleurs ne survivrait pas sans la subvention publique ! Je réfute le terme d'élitisme, dans la mesure où il renvoie à une notion péjorative, ou pour le moins entaché d'une idéologie politique, dont ont sait aujourd'hui les limites.
Et je n'en dirai pas plus...
F.F. - Oui, oui, je comprends.
K. - Je suis un esprit libre, autant qu'on le puisse. Ne cherchez donc pas à classer ma pensée selon un genre ou un autre. Je paie, croyez-moi, le prix fort de cette liberté toute relative, qui est un luxe impayable si l'on fai
KABUKI • L'HUMOUR pour PHILOSOPHIE - DE L'ÂNE À L'ALBATROS -
INTERVIEW du peintre KABUKI, alias KATIA
par François Foltzer.
Nous nous étions donnés rendez-vous dans un de ces petits cafés dont l'haleine chaude, un peu vineuse, rassurera toujours les artistes tombés du ciel et les expatriés en mal de foyer. Dehors, il faisait déjà presque froid malgré un pâle soleil qui luttait sans doute pour nous plaire, quoique sans grande conviction, en ses jours comptés où l'automne est déjà bien installé.
Salima m'accompagnait, c'est elle qui prendrait les notes. Ponctuelle, la silhouette un peu bonhomme du peintre, éclipsa un instant la froide lumière dont nous nous réchauffions. Monsieur KABUKI, lui demandais-je ? Sans répondre, il s'enquit de savoir si l'on avait trouvé une place où garer, comme en des temps plus difficiles, on s'assurait de savoir si l'autre avait mangé. Salima, lui donna son plus beau sourire. Sans demander, l'artiste vêtu de noir, tira une chaise de bois dont le bruit sonore rappelle toujours avec un peu d'agacement qu'on est ici, dans un bistrot. Furtivement il chercha du regard où mettre son chapeau et sans avoir trouvé, tant la terrasse vitrée était étroite, il se résolu à le faire disparaître entre la petite table ronde et ses genoux. Je vis par là, que l'homme était humble. Presque trop, en rapport au souvenir que nous avait laissé la visite de son expo. Nous devisâmes de choses et d'autres, avant que le quinca au chef couronné d'argent ne se sente suffisamment rassuré pour parler vraiment. Plus tard, ma stagiaire me dira combien elle avait été impressionnée par la mâle douceur et la délicatesse un peu surannée de l'artiste. Je l'ai trouvé sympathique moi aussi, mais c'est la teneur de son propos, je dois le dire, qui m'aura le plus bouleversée. J'ai gardé en mémoire de cette conversation quelque chose que je qualifierais d'étrange, hors du temps et quoique je ne me souvinsse pas de tous ses mots, je dirais que c'était important, bien que je ne sache plus dire pourquoi. Mais j'en viens à ma présentation, puisque c'est ici ce qui m'est demandé. Voici donc le résumé de l'entrevue:
C'est le handicap d'une lourde dyslexie qui l'amena à n'envisager que la carrière artistique pour exprimer son message. " Les anges doivent couper leurs ailes, dit-il, pour marcher au fond de la mer ". On s'attendait à voir un de ces artistes échevelés qui encombrent le pavé des boulevards de l'art, c'est un homme posé, à l'intelligence bienveillante qu'on rencontre. Qui êtes-vous KABUKI ? " Un albatros, un oiseau tombé du ciel ", me dit-il malicieusement dans un demi sourire.
Et l'on est tenté d'admettre cette étrange assertion quand on découvre la profondeur exceptionnelle de son art. KABUKI, comment n'êtes-vous pas plus connu ? " Mon art est connu par ceux qui ont des oreilles pour entendre ce que leurs yeux leur montrent, et il l'est peu, en raison des majorités panurgistes et des collectionneurs, affairistes. Ce qui est convenu d'appeler la " grande peinture " est depuis longtemps la couverture des placements frileux. "
" C'est ainsi que le nom de l'acquéreur fait rétroactivement celui de l'auteur, depuis que l'énoncé de son chiffre fait la valeur de l'œuvre. On célèbre les génies d'antan, mais c'est aujourd'hui que les talents s'étiolent faute de médiatisation. Car le marché de l'art (notez le mot s'agissant de l'art) est tenu par une poignée d'investisseurs et de fonds de pensions qui font et défont les signatures au gré des revers de fortune."
Dois-je y déceler de l'amertume ?
" Vous n'y êtes pas ! Si je vous ai dit les choses telles qu'elles sont, c'est bien pour les éluder. N'y revenons donc pas. Vous n'avez pas affaire ici à un de ces Don Quichotte qui croit repeindre la noirceur du monde des couleurs de deux ou trois belles phrases, comme si on l'eut attendu pour s'en apercevoir. Si vos lecteurs ont des yeux pour voir, ils le savent. À quoi bon perdre son temps à défoncer des portes ouvertes ? Je ne suis pas de ce monde. Je ne mange donc pas des croûtes du pain-trempé de cette vilaine mare aux canards."
Votre peinture est à message, n'est-ce pas ? (Dis-je pour relancer la conversation.)
" L'Art ne peut être que sacré. Si une œuvre ne vous attire pas dans les hauteurs numineuses jusqu'à vous dépasser vous-même, c'est que vous êtes face à une décoration. Quant au message, ceux qui ont l'Esprit, le saisissent. Vous vous appelez François, et bien si Saint François, dit-on, parlait aux oiseaux, je n'ai pas pour tâche quant à moi, d'instruire les animaux. "
Euh, oui, bon... (Je changeai de sujet.)
Votre technique m'a-t-on dit, est à mi chemin entre un travail sur station graphique et une peinture traditionnelle. " Oui, il y a aussi des handicapés qui peignent avec leur pied, et d'autres, avec la queue d'un âne... "
Euh, oui, bien sûr... (Je ne saurais dire si Salima souriait en raison de ce que nous venions d'entendre, ou en rapport à la gène que j'éprouvais. ) Mais si vous vouliez nous en dire plus, relançais-je.
" Si cela peut vous aider ! Car je vous signale que lorsqu'on est assis à une Grande Table, on ne fait pas d'abord le tour des cuisines. Voulez-vous vraiment parler casseroles ? Asseyez-vous, et régalez-vous, plutôt ! Nourrissez-vous, absorbez la beauté. Le Beau, n'est-il pas l'expression du Vrai ? "
Si, si certainement... ( J'eus un instant la perspective d'un de ces papiers laborieux, comme je les redoute, car comment mener une interview face à une telle fin de non recevoir ? Je pris donc le parti d'attaquer la citadelle par le Sud, pour tenter ailleurs, une brèche.)
Vous parlez d'authenticité, d'où retirez-vous votre inspiration ? " De l'inspiration, pardi ! ". Bien sûr, mais voudriez-vous préciser ? " Dois-je vous rappeler qu'inspiré, signifie " porté par l'Esprit "? Je suis un enthousiaste ( ce qui signifie d'ailleurs la même chose, s'il vous reste quelques notions de grec ). Je ne peins pas pour moi, comme tous ceux qui éprouvent le besoin de se projeter dans la matière pour s'y trouver. ici, dans le monde, le spectacle est permanent, les uns arrivent, les autres partent. Mais à la fin du film, c'est l'apothéose (au sens grec, là aussi). C'est aux égarés que je suis envoyé, tous ceux qui ne trouvent pas place dans ce grand " Carnaval des Animaux ".
Ah, je vois que vous faites référence à la musique, mais que voulez-vous dire par " Carnaval des Animaux " ? " Les animaux ont une âme, c'est bien ce que signifie leur nom, n'est-ce pas ? Mais l'homme d'esprit, sait qu'il n'est pas qu'une âme ". Celui qui est inspiré, sait qu'il est esprit, puisque c'est de l'Esprit qu'il retire l'inspiration. Celui-là, justement, ne prendra plus part au bête Carnaval des Animaux."
Oh, je saisis, vous êtes un mystique !
Oui, un mystique et tac, même ! (Et vous avez de l'humour à ce que je vois, lui dis-je trop vite rassuré par l'évidence qu'il jouait avec moi.) " De l'humour, peut-être, mais de l'Esprit certainement ! C'est ce que je viens de vous dire, d'ailleurs. L'Esprit n'est pas triste, car il est tout d'Amour ! C'est l'animal qui n'a pas d'esprit, et c'est bien pour cela qu'il n'a pas d'humour. Voyez-vous où je vous amène ? "
Euh, je ne vous suis pas bien... (Salima, par cette intuition qu'on dit toute féminine, comprit vite que je prenais une leçon de savoir-vivre.) " C'est que vous confondez l'âme et l'esprit " poursuivit mon maître. " Les animaux sont des âmes, mais ils n'ont pas d'esprit. C'est là pourquoi les hommes qui n'ont pas d'esprit, sont bêtes. J'aime bien les bêtes, renchérit-il, mais à quoi bon perdre son temps en peignant pour les bêtes, si les bêtes n'ont pas d'esprit ? Ainsi, des hommes : il y en a des bêtes, c'est là, qu'on voit qu'ils sont animaux."
Euh, oui, je vais y songer...
Mais alors, à qui s'adresse votre message ? " Aux hommes, pardi ! À tous ceux dont l'esprit chevauche leur âne. (À ce moment, juste derrière nous, le percolateur eut la bonne idée de lâcher un trait sifflant de vapeur comme si le train de la vie eut prit notre estaminet pour une gare) Je lui demandais : " Leur âne ou leur âme "? " Âne ou âme, c'est égal, répondit-il, sûr de lui, puisque l'âne est un animal. Si l'esprit ne chevauche pas son âne, c'est l'âme qui chevauche son cavalier. Voyez-vous pourquoi certains parmi nous sont si bêtes ? "
Euh, là, j'ai peur de ne pas bien vous suivre...
Et d'enchaîner comme s'il s'était attendu à ma réponse. " Si l'homme ne sait pas qu'il est esprit, c'est son âme qui le dirige. C'est donc bien là, comme vous le voyez, un âne chevauchant un cavalier. C'est pourquoi le cavalier qui porte son âne, est assurément bien bête."
(Salima qui avait renoncé à suivre depuis longtemps, riait sous cape. Elle me dira plus tard, que je lui donnais alors, l'image d'un petit baigneur, dans une grande pataugeoire. Sympa l'assistante !) Oui, j'en conviens, hasardais-je, mais que voulez-vous dire par là ?
" Que celui qui se nourrit du même foin que tous les animaux, montre par là, quel animal il est. Mais si l'esprit de l'homme perçoit la grandeur de l'art, c'est que cet homme est habité par l'Esprit. Et pourquoi direz-vous ? Parce que ma peinture qui vient par l'inspiration ne parle qu'à l'esprit. C'est pourquoi à l'homme d'esprit, ce sont les oreilles qui font entendre les beautés que lui montrent les yeux. "
" Vous entourez-vous du rouge coquelicot à l'insignifiante délicatesse, ou du clown triste qui décore habituellement les toilettes ? D'une desséchante abstraction à la géométrie trop rassurante, ou de la peinture minimaliste d'un fumiste qui se moque ? De quel émotion artistique vous nourrissez-vous ? "
" D'une esthétique à la banalité consensuelle? Ne savez-vous pas qu'une toile est un miroir posé sur un mur ? Avez-vous besoin d'une critique pour savoir ce que vous devrez ressentir ? Ou, achetez-vous une pièce pour vous attribuer son mérite et faire l'admiration de vos proches ? Avez-vous besoin du regard des autres, pour savoir qui vous êtes ? Ou bien est-ce pour vous élever dans les hauteurs de votre esprit en devenir ? Si vous ne saisissez pas que la peinture est un regard sur l'Esprit, c'est que vous êtes encore au stade décoratif et que votre sensibilité suiviste n'est pas prête à s'envoler dans les hauteurs de la contemplation."
" Mais si vous entendiez chanter une de mes toiles, c'est que vous êtes entré(e) dans sa résonance. C'est une rencontre. Non pas avec le peintre, qui n'est qu'un messager, ce que sera toujours un ange, mais avec vous-même et votre propre esprit. Car ici, justement c'est lui qui parle. C'est pourquoi depuis la photographie, la figuration n'est que la célébration technique du talent. Mais l'abstraction, pour peu qu'elle soit nourrit pas l'Esprit, ouvre une fenêtre sur l'esprit. Le vôtre. C'est ici, le pouvoir surhumain de la maïeutique picturale."
Euh, vous croyez... (dis-je, pour ne pas le laisser pérorer seul.)
"Je le sais, plutôt. Poursuit-il tout à son "trip". Je l'expose, je le montre aux regards désabusés, gavés même, par le non-art qui sévit partout pour chatouiller les méninges. Considérez plutôt cela : que vous êtes l'esprit qu'on se fait prendre pour son âme, et vous verrez que vous n'êtes pas qu'animal. Car l'animal, jamais ne connaîtra d'émotion artistique, non plus que ce genre d'animal comme canard sans tête, qui coure, sans but, parmi les figurants grouillants au grand théâtre de la vie. Et celui-là, ne feint-il pas d'avoir de l'esprit ? "
Ah, vous croyez...
" Oui, c'est pourquoi les artistes qui sont des albatros, sont aussi des anges aux ailes coupées. Ils y ont consenti la mutilation de leur être, afin de marcher sur le sol où rampent les bêtes figurantes du Grand Carnaval. Je vais vous dire, parmi les animaux, il y a des hommes qui sont chus, ce sont des anges tombés dans la fosse aux ours, et comme ceux-là, ils hibernent. Il fallait d'autres anges pour venir les chercher. Certains écrivent, d'autres chantent, d'autres peignent encore. Une chose est sûre, ils chantent, écrivent ou peignent selon l'inspiration, et leur art, n'est pas fait comme l'autre, pour endormir, mais tout au contraire pour éveiller. D'où pensiez-vous que cela nous vienne ? De l'éternel humain ? Non, puisque c'est elle la bête humaine. Alors, quoi demanderez-vous ? De l'Esprit, comme Jung qui s'en est revenu chez nous, dans les hauteurs de l'Être, disait : " l'Homme dépasse infiniment l'homme ". Que l'homme, donc se connaisse ! "
" Voyez encore comme au royaume des arts, les artistes sont les plus mal servis ? A moi, que m'importe que certains investissent sur mon art, comme on mise sur un cheval. Qu'ils se rassurent, ceux-là, dans trente ans ou moins, comme je l'espère, je serai rentré chez nous. En profiteront-ils ? Que m'importe ! Ou, n'ai-je enduré tout cela que pour les enrichir ? Ma peinture parle, mais à qui doit entendre. Pour les autres, les rampants, tous ceux qui ont perdu l'esprit, c'est sans importance, puisque ceux-là, comme les lombrics, se nourrissent de la Terre."
Là, vous me faites peur !
" Ce qui devrait vous alarmer, nous dit-il alors, en finissant sa tasse, c'est de dormir quand le train siffle. Mais là, l'avez-vous entendu ? Éveillez-vous, plutôt, pour être fin prêt au jour du grand départ. Ma peinture est faite pour cela, non pas pour les intellectuels dont la suffisance empêchera toujours de voir l'essentiel, c'est à dire l'essence des choses que je leur donne à voir. Pour peindre, c'est au Cœur que je parle, à la Ruah, à votre Esprit, donc. Ainsi, dites-moi de quel foin vous mangez, et je vous dirai quel animal vous êtes. "
Sur quoi, KABUKI, nous a planté là !..
Bon, et bien puisque l'artiste nous laisse disposer, je me dois encore de vous dire, que vous découvrirez dans ces pages, les œuvres dont à l'en croire vous pourriez vous trouver face à face ( à moins que ce ne soit votre humour, puisqu'il semble pour le Maître, que ce soit la même chose ). Ce qui est sûr, c'est que KABUKI ne nous aura pas laissé indifférent, même si son propos nous a semblé parfois passer l'entendement. Mais n'est-ce pas cela, au final, ce qui est appelé : " génie créateur "?
Nous avons apprécié l'homme et l'ange, aussi, peut-être. Je puis vous dire encore, que si mon treizième mois, était tombé plus tôt, j'aurais investi dans l'univers éthéré de cet artiste de cœur, à moins que ce ne soit pour y découvrir mon âme. Euh, pardon : mon esprit. Mais ce que chacun devrait apprécier dès l'instant, c'est la mise à disposition d'estampes réalisées sous la houlette du peintre et dont la qualité de couleurs relègue les reproductions certifiées des musées nationaux au rang des belles images pour enfants sages. J'en parle en connaissance de cause car moins d'une semaine après l'avoir rencontré, l'un et l'autre nous reçûmes par la poste une estampe d'art numérotée et signée. Étrangement, nous n'aurions pas échangé l'une pour l'autre. Le peintre ne se sera donc pas trompé. En fait, je me demande si ce n'est pas nous, qui avons été interviewés ? Mais vous, sachez donc vous aussi en profiter, laissez-vous transporter...
François Foltzer
P. S : Si vous n'aviez pas les moyens de vous faire plaisir tout de suite ou simplement, si vous vouliez soutenir son œuvre, vous pouvez manifester votre admiration par un compliment sur le Livre d'Or du Maître. Il nous a assuré qu'il y répondrait toujours personnellement.
KABUKI • MÉDAILLE D'ARGENT (BEAUX-ARTS) de l'ASSEMBLÉE NATIONALE de FRANCE
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(FRE) - Monsieur Laurent de CORTE (alias KABUKI), s'est vu distingué par la remise de la MÉDAILLE D'ARGENT DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE, par madame Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, députée-Maire de l'Essonne, Ex Secrétaire d'Etat à l'environnement, en présence de monsieur Dominique FONTENAILLE, Conseiller général du département, POUR L'ORIGIANLITÉ ET L'INNOVATION DU CONCEPT DE PIX-PEINTURE.
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(ENG) - Monsieur Laurent de CORTE (alias KABUKI), saw himself distinguished by the handing-over of the SILVER MEDAL OF PARLIAMENT NATIONAL OF FRANCE, by Madame Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secretary of State to the environment and appointed of the Essonne, in the presence of Mister Dominique FONTENAILLE, general Conseiller of the department, FOR THE INNOVATION OF the CONCEPT OF PIX-PEINTURE.
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KABUKI • ENTRE ABSTRACTION ET FIGURATION COMME ENTRE CIEL ET TERRE
L'étonnante nouveauté de l'oeuvre de KABUKI dont à l'en croire, l'artiste puiserait les thèmes à la source d'une inspiration qu'il qualifie volontiers de "métaphysique", nous étonne autant qu'elle nous séduit.
KABUKI ( Laurent de CORTE ) est parvenu au faîte d'une démarche à nulle autre pareille. Il est aujourd'hui reconnu pour chef de file de la "PIX-PEINTURE" ( ou "PIX-PAINT" selon le continent ) comme nous le montre la belle assurance de ce peintre-chercheur, avec la richesse d'une œuvre monumentale dont la diversité de sujets surprend et envoûte, semble-t-il, un public toujours grandissant. Cependant, l'artiste qui a été victime d'un grave accident cardiaque en 2011, n'expose plus que ses petits formats en de trop rares accrochages en salle, préférant faire connaître son travail, comme ici, presque exclusivement par voie de mise en ligne.
"La Peinture est à un tournant de son histoire qui la placera bientôt au coeur des nouveaux media" car, poursuit-il l'oeuvre peinte, étant avant tout image, ce nouveau vecteur universel qu'est Internet, deviendra un mode privilégié pour la diffusion de la "pensée peinte" se plaît-il à prophétiser...
L'artiste semblerait bien avoir raison si l'on considère que des cinq continents, déjà nombreux sont les inconditionnels de KABUKI PARIS qui suivent avec attention l'évolution de l'oeuvre de cet artiste résolument différent, qui n'hésite pas à s'exprimer sous les signatures de "KABUKI", pour ses œuvres "métaphysiques" et de "KATIA" pour ses créations libres.
Car le trait paradoxal de ce peintre qui se défend de participer à aucune autre école que celle dont il ne serait pas aussi l'inspirateur, associe dans une démarche d'ensemble, ses recherches fondamentales sur l'esthétique des univers fractals, aux sujets numineux de la plus haute spiritualité.
"Ma peinture est une peinture-message qui s'adresse à celui ou à celle qui à la capacité cognitive d'en décrypter les révélations" dit-il... Déjà remarqué par les plus hautes instances pour l'innovation de son concept, il n'est que de regarder son œuvre pour comprendre que KABUKI ( à moins que ce ne soit Laurent de CORTE ) est l'un des noms avec lesquels l'avenir de la peinture devra compter.