Vit à Bassussarry (64)
Double formation Arts plastiques et Beaux-Arts (Lille et Rennes) puis graphiste et animation 3D à Angoulême. Résidence au Centre d’Art Contemporain "Gingko" à Troyes (10) pendant 3 ans puis atelier "Chez Rita" à Roubaix de 2013 à 2015. En 2015 installation à Thessalonique en Grèce, (expo solo à l'Institut Français), étude de l'iconographie et de la calligraphie byzantine. Prix de la Critique à ArtCité (2015). Installation définitive à Bassussarry (64) en 2020, résidence de 2 mois aux Serres de la Milady à Biarritz et de 7 mois à Arcad Centre d'artistes à Anglet (64).
Mon travail s’articule dans deux directions, celle du végétal, troncs, souches, racines et mangroves d'un coté, et celle des parures féminines prétexte aux métamorphoses de l'autre.
En Grèce où j’ai habité quelques années, je me suis nourrie des forêts d'oliviers j'ai dialogué avec ces troncs tortueux fascinée par leurs scarifications et leurs circonvolutions millénaires. Sur la toile j'ai exploré ce corps végétal massif et aérien ils sont devenus un corps paysage qui me parle de nous. La poésie des échoués nourrit aussi mon inspiration, reliques végétales rejetées par l’océan ou laissées en forêt, j’y trouve tout un vocabulaire insolite qui garde sa propre mémoire fossilisée dans des arabesques improbables. Des vestiges qui me racontent une histoire, celle du temps qu’ils ont traversé.
Quant aux parures féminines ma source d'inspiration de départ vient du poème d'Yves Bonnefoy "Du mouvement et de l'immobilité de Douve", figure féminine disparue et insaisissable évoquée par le poète qui est à la fois humaine végétale et minérale, en cela elle n'est pas si éloignée des reliques végétales. Ces étranges silhouettes prétexte à une théâtralité me permet surtout d'explorer les multiples facettes entre l'être et le paraître. A travers elles il s'agit d'approcher l'étrangeté de notre identité, notre état vacillant et éphémère entre fragilité charnelle et puissance intérieure.
64800 Nay, France
Carrée des Arts présente pour sa 9e édition en amont du festival Festiv’art d’Arros-Nay, une quinzaine de grands formats récents d'Isabelle Vialle,
La théâtralité des figures féminines est devenue prétexte à toutes sortes de métamorphoses, à travers elles l'artiste essaie d'approcher l'étrangeté de notre identité, notre état mouvant et éphémère et de jouer entre l'être et le paraître. Elles se font écho dans le bel écrin de pierre et d'histoire de la Maison Carrée de Nay, ancien Hôtel particulier du XVIᵉ siècle.
