Nature et résilience n 2 ( série canard boiteux) (2024) Peinture par Richard Lorimier

Nature et résilience n 2 fait partie de la série canards boiteux . Acrylique sur panneau rigide entoilé ( Canvas panel).
Les séries non achevées: Canards Boiteux, Après, Nature et Résilience ont un point commun , en ont d’ailleurs plusieurs mais pas celui qui pourrait être interprété au premier regard et en première analyse.
Depuis quelques années un courant de pensée frénétique aux raisons parfois légitimes mais pas toujours conduit irrésistiblement l’humanité des pays riches en priorité dits du nord peut être parce qu’ils sont trop emprunts d un manque de renouveau, empêtrés dans l ennui du tout obtenu, à se figer dans un élan fraternel, global , omniprésent dégoulinant de commisération destiné à sauver la planète et ce “”QUOIQU’ IL EN COÛTE.””
Aux premières inquiétudes la perte de sang froid devenue coutumière éclabousse et participe à l’hyper réaction mauvaise conseillère.
Rien ne fait plus barrage aux décisions d’immédiateté aboutissant la plupart du temps à l établissement précipité de lois et diktats aussi saugrenus que parfaitement inutiles.
Récemment la période COVID et son “ management l’a prouvé au centuple .
Aussi l observation de cette série de tableaux peut rapidement se traduire par un réflexe dicté à l avance tellement l idée est devenue formatée et de déclarer à l envie: PAUVRE PLANÈTE, QU’ AVONS NOUS FAIT?
Y figurent des bestioles bizarres, une absence d être humain physiquement conforme, une végétation simpliste mais luxuriante et de l’eau omniprésente ou presque.Il est a noter concernant ces étrangetés même si elles ne sont pas référencées qu il en existe réellement des centaines de milliers aux formes et aptitudes bien plus extravagantes dans la nature juste à nos pieds et au delà des tréfonds abyssaux et partout entre ces deux points extrêmes et que l utilisation de récipients ou déchets humains est faite sans vergogne par le monde animal et végétal.
Il n y a qu’à faire la visite d’ une épave terrestre ou marine, l envahissement des locaux sans bail signé prend moins de quelques heures jusqu’à en devenir un lieu de vie que ses nouveaux hôtes défendront âprement.
Dans cette série figure la présence de fûts de déchets toxiques et nucléaires avec leurs symboles évocateurs, lesquels sont figés imbriqués dans le paysage , rarement mobiles, en fonction des conditions climatiques et terrestres qui les ont placé là depuis des années.
L utilisation simpliste de ces tonneaux industriels représente grossièrement ce qui n est pas bon pour la planète soit les pollutions sous toute les formes ( après avoir eu pourtant un rôle nécessaire comme le plastique et le béton).
De la même façon j ai utilisé le bonhomme de neige dans une série pour représenter l être humain, je simplifie.
Et donc là en l occurence il ne s’agit pas d une énième complainte pour le sauvetage de la planète ( à laquelle je souscris avec cependant la modération devant être apportée par des comportements adéquats des populations et de leurs décideurs) , il est plutôt question d’ une autre analyse plus dérangeante correspondant tout simplement à une vision optimiste non égoïste quasi certaine dans son application de l adaptation et de la résilience des êtres vivants à chaque nouvelle modification de leur environnement sans les bons hommes et les bonnes femmes et ce à partir du moment où l’on acceptera d’ envisager que le le monde puisse continuer de se mouvoir sans nous.
Et oui la vie continue et le monde de tourner sans négociation ni plan B après notre fulgurant passage sur terre que ce soit à l unité (l’individu) ou dans sa globalité ( la population).
Après un fort bouleversement quelqu’en soit l’origine il y aura des pertes et dégradations et de forts changements d’ aspect et structurels des organismes vivants.
Cela pourra prendre du temps mais la nature n’est pas forcément pressée sauf exception d une maintenance expresse de son espèce sur un temps court ( et là certaines disparaîtront inéluctablement) , mais pour la plupart, ses éléments se reproduiront grandiront ou rapetisseront quoiqu’il advienne, même après le pire des cataclysmes.
Historiquement cela s’est résolument reproduit .
Ainsi sans état d’âme, tout juste embarqués par des décharges de stress guidant néanmoins leur mutation et réadaptation, mais en tout cas sans le besoin pleurnichard systématique d’une aide psychologique pour toute circonstance ou nouvelle désobligeante , les espèces animales et végétales participeront à la création d un nouveau monde . AVEC OU SANS NOUS.