Pierre Delvincourt
Pianos et vieux livres ornés forment le décor de son enfance. « Musique ou dessin », décident logiquement les fées autour de son berceau…
Il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts, abandonne son violoncelle et sa flûte traversière. Deux maîtres s’imposent : Albrecht Dürer et Piranèse ; mélancolie des prisons, regard noir de l’ange… Le dessin alors se change en eau-forte. Il grave la nuit en compagnie de Schumann, Brahms, Lester Young ou Albert Ayler…
La perspective le séduit ; il joue à se faire peur avec de longues volées d’escaliers (descendants, ascendants ?)… Aux cauchemars d’enfant répondent de sombres espaces architecturaux ; à la maturité de l’adulte, l’éblouissement de la lumière. La représentation humaine se raréfie ; vient le règne absolu du minéral qu’il continue de tailler avec un acharnement tranquille, exilé volontaire dans les replis d’un XIXe siècle imaginaire. Il fait en passant un pied de nez aux bonnes fées avec ses compositeurs tant admirés : Schönberg, Chostakovitch, Takemitsu. La boucle est-elle bouclée ? Non : la lumière du Quercy est si douce…
Françoise Balazard
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Gravures sur cuivre • 4艺术品
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传记
Pianos et vieux livres ornés forment le décor de son enfance. « Musique ou dessin », décident logiquement les fées autour de son berceau…
Il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts, abandonne son violoncelle et sa flûte traversière. Deux maîtres s’imposent : Albrecht Dürer et Piranèse ; mélancolie des prisons, regard noir de l’ange… Le dessin alors se change en eau-forte. Il grave la nuit en compagnie de Schumann, Brahms, Lester Young ou Albert Ayler…
La perspective le séduit ; il joue à se faire peur avec de longues volées d’escaliers (descendants, ascendants ?)… Aux cauchemars d’enfant répondent de sombres espaces architecturaux ; à la maturité de l’adulte, l’éblouissement de la lumière. La représentation humaine se raréfie ; vient le règne absolu du minéral qu’il continue de tailler avec un acharnement tranquille, exilé volontaire dans les replis d’un XIXe siècle imaginaire. Il fait en passant un pied de nez aux bonnes fées avec ses compositeurs tant admirés : Schönberg, Chostakovitch, Takemitsu. La boucle est-elle bouclée ? Non : la lumière du Quercy est si douce…
Françoise Balazard
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Expositions personnelles et collectives
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2006
Du 7 octobre au 4 novembre 2006
Rétrospective personnelle dans le cadre de la 7e Triennale Mondiale de l'estampe et de la gravure originale de Chamalières , Volvic, France
Musée Marcel SAHUT - 2 rue des Écoles 63530 VOLVIC
Tel : 04.73.33.57.33 Fax : 04.73.33.85.74 e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
2005
Galerie "Espace Lucrèce", Paris, France (avec Márton TAKÁTS )
2002
Sauzet (Lot), France (avec Elizabeth WALCKER)
2001
Librairie "Calligrammes", Cahors (Lot), France
2000
Hall de l’Hôtel de Ville , Le Mans, France (avec Márton TAKÁTS)
1994
Moulin de Leygues, Touzac (Lot), France
1987
Journées cinématographiques d’Argelès, France
1986
Galerie “La 25e heure”, Paris, France
__________________________________________________________
EXPOSITIONS COLLECTIVES
du 14 août au 14 septembre 2008
Exposition de gravures avec parcours pédagogique (présentation de plaques de cuivre gravées, d'épreuves intermédiaires et explications de la technique de l'eau forte)
Vernissage le jeudi 14 août
Atelier Galerie A7
7 place de la Halle
82340 Auvillar
>> plan d'accès
tel : 05.63.39.94.46
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site internet :
ouverture tous les jours de 11h à 19h
Décembre 2007
Médiathèque de Sendaï / Sendaï Mediatheque
2-1 Kasuga-machi
Sendai, Miyagi, Japon
Novembre 2007
Musée métropolitain de Tokyo / Tokyo Metropolitan museum of photography
1-13-3 Mita Meguro-ku Tokyo 153-0062
Tel.03-3280-0099 / Fax.03-3280-0033
Horaires d'ouverture : 10h à 18h et jusqu'à 20h le jeudi et vendredi
2007
Exposition de dessins
Atelier Galerie A7
7 place de la Halle
82340 Auvillar
>> plan d'accès
tel : 05.63.39.94.46
e-mail : e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
site internet :
ouverture tous les jours de 11h à 19h du 13 juillet au 9 août 2007
2007
1ère Biennale de Gravure en Avignon
Galerie Novarte
4 bis place Jerusalem
84000 Avignon
tel : 04.90.82.39.92
du 12 mai au 30 juin - ouverture du mercredi au samedi de 15h à 19h
>> Les gravures sont visibles en carton durant le mois d'août
2007
7e biennale Internationale de Gravure « Euro-Estampe 2007 », Lorient (Morbihan), France - du 12 janvier au 25 février
2006
« Au fil de l'art », Puy-l'Evêque (Lot), France
2006
« Les premières rencontres d'Art Contemporain de Beaumesnil », Beaumesnil, France
2005
« Au fil de l'art », Puy-l'Evêque (Lot), France
2001
« Exposition Paris - New-York - Budapest », Miskolc, Hongrie
2001
Galerie IV, Budapest, Hongrie
2000
Biennale « Trace 2000 », Paris, France
2000
Triennale de Chamalières, France
1999
The Contemporary Print Show, Concourse Galery, Barbican Center, Londres, Royaume-Uni
1998
Biennale d’Estampe Contemporaine « Trace 98 », Paris, France
1998
The Graphic Link II, Oriel Galery, Theatre Clwyd, Pays de Galles
1997
7th International Portrait Exhibition, Tuzla, Bosnie
1996
Biennale d’Estampe Contemporaine « Trace 96 », Paris Salon d’Automne de Lunéville, France
1994
Triennale de Chamalières, France ; Wittstock, Allemagne ; The Graphic Link, Royal National Theater, Londres, Royaume-Uni
1992
Biennale d’Automne de Suzhou, Chine
1992
Biennale d’Estampe Contemporaine « Trace 92 », F.I.A.P., Paris, France
1991/92
« Print Europe », Barbican Center, Londres ; Ile de Man ; Ramsgate Galery (Kent) ; Wakerfield Art Galery (West Yorkshire), etc…
1991
« 20 graveurs de l ‘Atelier 63 », Fondation Juliana, Paris, France
1987
« Peintres et graveurs réunis par Jean Wagner », Bibliothèque Pablo Neruda, Malakoff, France
La technique de l'eau forte
1/ Préparation de la plaque de cuivre
Le dégraissage
Le nom « eau-forte » est à l'origine celui de l'acide citrique employé pour cette technique de travail. Dans un premiers temps, le graveur doit préparer sa plaque de cuivre en la dégraissant très soigneusement. Pour ce faire, il utilise du blanc de Meudon, ou blanc d’Espagne. La plaque généreusement recouverte de cette poudre reçoit ensuite quelques giclées de vinaigre additionné de sel. L'amalgame ainsi obtenu doit être frotté sur toute la surface de la plaque avec un coton ou un chiffon propre. Après quoi on rince la plaque sous le jet d'eau froide du robinet, et c'est en s'assurant que l'eau glisse parfaitement partout sans faire de méandres qu'on peut juger de la réussite du dégraissage. Le séchage de la plaque de cuivre se fait à la chaleur du réchaud d'atelier. Le graveur devra ensuite la recouvrir d'un vernis au tampon.
Le vernissage
Ce vernis se présente sous la forme d'un petit cône enveloppé dans une soie naturelle retroussée et maintenue à son sommet par une ficelle ou un élastique formant une petite «queue » qui permet de manipuler le vernis. Utilisé tiède, ce tampon sert à répartir uniformément, par des tapotements lents et réguliers, le vernis ramolli par la chaleur sur toute la surface de la plaque.
Ensuite, la plaque encore chaude sera retournée et surélevée, soit à l’aide d’une pince, soit à l’aide de chaînes. L'étape suivante consiste à enfumer la surface vernie en promenant un flambeau (sorte de tresse faite de plusieurs fines bougies) sous la plaque surélevée, de telle sorte que le noir de fumée colore le vernis. Le but est d'obtenir une plaque qui, après refroidissement, présentera un aspect noir mat uniforme.
2/ La gravure
Maintenant que la plaque de cuivre est préparée, la gravure proprement dite peut commencer. A l’aide d’une pointe métallique, le graveur va « gratouiller » la couche de vernis pour mettre à nu le métal là ou elle l’a creusé. Ainsi, à mesure que la main du graveur opère, le brillant du métal apparaît sur le fond noir de la plaque vernie, ce qui donne à l’œuvre en cours de réalisation un aspect de « négatif » : en effet, le fond noir deviendra le fond blanc de la gravure une fois tirée sur le papier, et les sillons apparemment clairs deviendront noirs par l’encrage. Il faut donc savoir inverser le coup d’œil pour se représenter l’œuvre réelle.
3/ Le tirage
La morsure
Pour que les sillons ou les pointillés tracés dans le vernis apparaissent gravés dans le métal de la plaque, il faut immerger celle-ci dans un bain d’acide, après avoir vernis le dos au pinceau ; c’est la morsure qui attaquera en profondeur les parties dénudées du métal sans altérer tout ce qui restera protégé par le vernis. Un bac dans lequel se trouve l’acide recevra la plaque mise à plat au fond.
L’acide utilisé pour la morsure de la plaque de cuivre est le perchlorure de fer, plus communément appelé « perchlo ». Cet acide a pour avantage d’opérer une morsure en profondeur sans écarter les tailles (sillons), ce qui le rend préférable pour les gravures faites de traits fins et rapprochés. Le perchlo engendre toutefois un dépôt d’oxyde de fer qui oblige à rincer la plaque régulièrement pour empêcher les particules d’obstruer les tailles.
Chaque fois que le graveur voudra voir l’effet produit par son travail en faisant un tirage sur papier, il devra nettoyer la plaque après le rinçage à l’eau au sortir du bac d’acide, en faisant disparaître le vernis qui la recouvrait à l’aide d’essence minérale (ex : térébenthine) passée à la surface avec un chiffon ou du papier absorbant.
Mais selon la façon de travailler le graphisme, il n’est pas toujours possible de faire un tirage d’essai avant d’avoir pratiquement terminé, surtout lorsque la gravure est faite directement, sans croquis précis préalable. En effet, il est difficile de reprendre le travail sur une nouvelle préparation de la plaque au vernis, qui masquerait considérablement le graphisme. C’est une école de patience, car il faut en général attendre plusieurs mois avant d’avoir droit à la découverte d’un résultat !
Pour tirer une gravure, c’est-à-dire pour faire en sorte que les tailles creusées dans la plaque de cuivre reçoivent l’encre et transmettent l’image sur la feuille de papier, plusieurs opérations sont nécessaires :
Le biseautage de la plaque de cuivre
La plaque prête au tirage sera tout d’abord biseautée : ses bords devront être limés en biais, les angles seront adoucis à la lime.
La préparation du papier
Pour préparer le papier, on le met à tremper dans une cuve d’eau propre. Cette immersion donnera un papier humide, assoupli, qui se laissera écraser par le rouleau de la presse et ira chercher l’encre dans tous les creux de la plaque qui l’auront retenue. Chaque feuille sera plongée doucement dans l’eau et manipulée par des mitaines (petites pinces métalliques) qui permettront d’éviter toute tâche sur le papier. On vérifiera à contre-jour que le papier est bien mat, et qu’aucune trace d’humidité de surface ne demeure : le papier doit être humidifié à cœur et séché en surface.
L'encrage de la plaque
La plaque biseautée doit être encrée puis posée sur la plaque de chauffe, qui permettra à l’encre de s’assouplir. Pour étaler l’encre, le graveur utilisera soit un rouleau soit une « poupée », c’est-à-dire un morceau de tarlatane plié en trois et enroulé sur lui-même pour former un petit cylindre maintenu en forme par une ceinture d’adhésif. L’extrémité de la poupée sera trempée dans l’encre pour étaler celle-ci sur toute la surface de la plaque, par des balancements appuyés, pour que l’encre pénètre bien dans les tailles.
L'essuyage
L’essuyage se fait à l’aide de boules de tarlatane.
Le graveur imprègnera alors la paume de sa main de blanc d’Espagne, pour bien assécher sa peau. D’un geste rapide partant du centre de la plaque vers les bords, la paume de la main enlèvera les derniers restes d’encre pour retrouver le brillant du métal de la plaque autour des tailles. Enfin, avec un chiffon parfaitement propre et sec, les biseaux du tour de plaque seront nettoyés soigneusement.
Le premier état
Il faudra ensuite déterminer le bon emplacement de la plaque sur la feuille de papier, en prenant soin de laisser suffisamment de marge de part et d’autre de la plaque.
Enfin, la plaque de cuivre sera déposée sur la presse, recouverte de la feuille encore humide, elle-même recouverte d’un lange, sorte de couverture en feutre permettant d'adoucir, de répartir et de régulariser la pression sur le papier. En actionnant la presse, le papier va s’imprégner de l’encre issue des tailles de la plaque, révélant ainsi le positif des traits gravés en négatif sur la plaque.
Le procédé du tirage
Le premier tirage (ou « premier état ») est, la plupart du temps, un tirage d’essai qui permet de juger du travail et des retouches qu’on aura envie d’y apporter : il est rare qu’un premier état donne entière satisfaction ! Le graveur effectuera autant d’états que nécessaire, jusqu’à ce qu’il soit satisfait de son œuvre…
La mélancolie au bout de la pointe...
Pianos et vieux livres ornés forment le décor de son enfance. « Musique ou dessin », décident logiquement les fées autour de son berceau…
Il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts, abandonne son violoncelle et sa flûte traversière. Deux maîtres s’imposent : Albrecht Dürer et Piranèse ; mélancolie des prisons, regard noir de l’ange… Le dessin alors se change en eau-forte. Il grave la nuit en compagnie de Schumann, Brahms, Lester Young ou Albert Ayler…
La perspective le séduit ; il joue à se faire peur avec de longues volées d’escaliers (descendants, ascendants ?)… Aux cauchemars d’enfant répondent de sombres espaces architecturaux ; à la maturité de l’adulte, l’éblouissement de la lumière. La représentation humaine se raréfie ; vient le règne absolu du minéral qu’il continue de tailler avec un acharnement tranquille, exilé volontaire dans les replis d’un XIXe siècle imaginaire. Il fait en passant un pied de nez aux bonnes fées avec ses compositeurs tant admirés : Schönberg, Chostakovitch, Takemitsu. La boucle est-elle bouclée ? Non : la lumière du Quercy est si douce…
Françoise Balazard

文章
2006
2ème prix du jury, exposition "Au fil de l'art" de Puy-l'Evêque
2005
1er prix du jury, exposition "Au fil de l'art" de Puy-l'Evêque
1999
Médaille d’or, Salon des Artistes Français
1998
Médaille d’argent, Salon des Artistes Français
1995
Sélection pour le Prix Trace-Idemedia-Credome, et le Prix Trace-Fondation d’Entreprise du Reader’s Digest France à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris
1993
Sélection pour le Prix Trace-Idemedia-Credome, et le Prix Trace-Fondation d’Entreprise du Reader’s Digest France au Collège Néerlandais
1991
Sélection pour le Prix Trace-Idemedia-Credome, et le Prix Trace-Fondation d’Entreprise du Reader’s Digest France au Collège de France
1989
Sélection pour le Prix Trace-Idemedia-Credome, et le Prix Trace-Fondation d’Entreprise du Reader’s Digest France au musée Guimet

Revue de presse
La Semaine du Lot
du 15 au 21 août 2002
A corps perdus
« Pierre Delvincourt qui expose dans le monde entier, utilise ses dessins et ses gravures souvent chargés de messages tourmentés. Adressés aux hommes qui les contemplent, le trait y est sûr et les lignes de fuite prolongent les symboles évoqués. Fortement esthétiques, ses oeuvres campent une architecture torturée, riche mais belle dans laquelle l'homme trouve sa place dans différentes positions plus ou moins enviables. Très étudié dans toutes ses poses, discret ou dominateur dans ses fresques, le corps humain prend place dans le chaos ou les cathédrales en chantier tel un Michael Ange ou une victime abandonnée à son sort... Des oeuvres fantastiques qui méritent le détour. »
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La Dépêche du Midi
mercredi 7 août 2002
Gravures et carnets de voyage à Sauzet
« Des ruines. Des escaliers. Des escaliers en ruine. Ce sont là les deux thèmes majeurs développés par Pierre Delvincourt, dans le cadre d’une exposition de gravures et de peintures organisée par l’association Vivre au pays de Sauzet.
Dix ans de travail sont exposés dans la salle des fêtes de Sauzet, et offrent un panorama de la technique de l’eau-forte, choisie par l’artiste. Un procédé qui n’admet pas la retouche, le cuivre conservant une trace indélébile de la pointe, précise. Si on peut trouver une explication technique à la gravure, aucune explication possible concernant le cheminement artistique. « Cette gravure, vraiment, je ne sais pas, je ne peux rien expliquer… » avoue Pierre Delvincourt. On cherchera donc des escaliers qui montent au paradis et descendent aux enfers. Ou inversement.
Des ruines de bâtiment aux fondations indistinctes, où le sol semble se dérober. Des réminiscences des différentes professions exercées par le graveur : metteur en perspective pour des architectes, dessinateur anatomique, illustrateur de livres de sciences naturelles...L'architecture donc, comme point de départ quasi systématique, des corps décharnés, des coquillages ou des insectes. Un monde où les influences se croisent. À l'image de ce portrait du compositeur Chostakovitch, où, pour écrire son nom, alphabets cyrillique et hébraïque se mêlent. A l'image de cette gravure, réalisée à partir de deux calques, l'un représentant un bas relief maya,l'autre un chapiteau du musée de Rodez. Pierre Delvincourt, homme sous influence. »
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La Semaine du Lot
du 23 au 29 août 2001
Les eaux fortes et romantiques de Pierre Delvincourt
« Le graveur contemporain Pierre Delvincourt parle un "joli français aigu... ,comme une pointe sèche". Il expose ses tirages jusqu'à la fin août, à la librairie Calligramme.
Ancien étudiant de l'École nationale supérieure des Beaux Arts de Paris, Pierre Delvincourt a quitté définitivement la capitale, il y a deux ans pour installer ses burins, ses pointes sèches, ses brunissoirs, ses plaques de cuivre et sa presse à imprimer, à Fargues près de Sauzet. Pierre Delvincourt grave comme l'ont fait, bien avant lui, nombre de peintres célèbres comme Delacroix, Dürer, Fragonard, Goya, Le Lorrain... qui, en l'absence de procédés photo mécaniques n'avaient que la gravure pour diffuser et populariser leurs oeuvres. On appelait ça des estampes. La plupart d'entre elles sont conservées à la Bibliothèque nationale. On pense aussi à Jacques Callot, dont les gravures sur les malheurs de la Guerre de Trente Ans faisaient déjà figure de reportages.
L'art de Pierre Delvincourt ne diffère guère de la technique ancienne. Le trait noir gravé dans le cuivre souligne la lumière du trait blanc. La lumière surgit de l'ombre. La technique dite du clair obscur retrouve là toute sa force évocatrice. La gravure est une affaire de concentration extrême. Le geste doit être sûr et définitif car toute retouche est impossible.
Armé de cette technique, Pierre Delvincourt peut laisser libre cours à tout ce qui fait ses délices. Il peut camper, en quelques traits, une atmosphère mystérieuse. Ce passionné d' architecture a reproduit le corridor gothique de l'archidiaconé de Cahors, des escaliers à vis quasi-mystiques, des salles d'arme et des culs de basse-fosse, des décors romantiques. Il fait sortir de l'ombre des nefs fantomatiques en jouant sur les mots "échelle, escale, esquille", rend hommage à Tom Takemitsu.
On peut juste regretter que les gravures n'aient plus leur place dans les livres, pour diffuser et populariser un peu plus le rêve. Les dessins de Pierre Delvincourt seront exposés dans les sous-sols de la librairie Calligramme jusqu'à la fin du mois d'août. C'est un juste retour des choses. L'artiste, qui avait une fois exposé dans le Lot au moulin de Ley- gues, à Touzac, en 1994, s'est installé à Sauzet après avoir pris connaissance "qu'il existait une vraie librairie dans un rayon de trente kilomètres". Une condition sine qua non pour un amoureux du papier qui veut s'installer dans le Lot.»
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Dire Lot
juillet 2001
Voyage en eaux-fortes
« Des noirs fouillés aux blancs a pénétrer, l'art de Pierre Delvincourt est multiple : son dessin, tracé à la pointe, attaque le vernis. Puis l'acide creuse encore, mord, prépare le nid à l'encre. Ensuite viendra la presse, le tirage, la gravure, autant d'exemplaires que le supporte la plaque de cuivre. Voilà pour l'affaire technique, celle qui restitue l'incroyable lisibilité de l'oeuvre. Mais avant, il faut de bonnes doses d'inspiration et le graveur basé dans le Lot n'en manque pas : des portraits de musiciens dont Takemitsu, Schoenberg ou Chostakovitch captés dans leur symbolique, des architectures complexes reposant sur des vertiges, des envolées lyriques d'escaliers ou des coquillages
en spirales voluptueuses, l'esprit gothique revu façon 18e siècle conduit à notre époque et ses tourments majeurs. Témoin cette bibliothèque de Sarajevo éventrée sur ses gravats.»
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La Dépêche du Midi
jeudi 21 juin 2001
Les gravures de Pierre Delvincourt chez Calligramme
« C'est parce qu'il a travaillé en agence d'architecture que Pierre Delvincourt a "construit" chacune de ses gravures avec la rigueur de la perspective classique. Points de rencontre de deux objets, distants à la fois dans l'espace et dans le temps, les styles et les époques se rencontrent. Plus de la moitié concernent des éléments d'architecture retravaillés. « Le déclic vient très souvent de la vue d'un monument ou d'un élément. Un jour, ils se rencontrent sur la table de l'artiste », explique-t-il, mais l'oeuvre revue et corrigée au fur et à mesure que le travail avance est plusieurs fois modifiée. Pierre Delvincourt pratique l'eau forte, une technique de tracé à la pointe, par traits ou points sur la plaque de cuivre. Du temps et du nombre de passages de la plaque dans l'acide, dépendra l'épaisseur du trait. Ainsi ne restera que l'empreinte d'un dessin, augmenté de tout ce qui le travail de gravure, de morsure et d'encre, aura apporté de subtilité mais aussi d'intensité. Dans l'intervalle, entre le dessin et la gravure finale, l'artiste aura fourni un travail méthodique extrêmement exigeant qui aura duré deux mois. Toute gravure est une œuvre d'art originale bien que multiple. « Portraits » de musicien ou architecture, ces gravures aux effets de lumière obscure inspirées par les romans gothiques du XlXe sont exposéesjusqu'à la fin août à la librairie Calligramme.
Pierre Delvincourt est né le 20 décembre 1946 à Troyes. Formé à l'école des arts décoratifs puis à l'école nationale supérieure des Beaux Arts de Paris, il s'est ensuite consacré aux techniques de la gravure. II a participé à plusieurs expositions collectives à l'étranger et en a réalisé de personnelles en France. Membre des associations de graveurs « Trace », il a reçu plusieurs récompenses, notamment la médaille d'or au Salon des artistes français en 1999.»
