Paula Clemence

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Pascale Gressier

Pseudonyme de l’artiste : Paula Clémence

Tél : 0262 94 14 46 et 06 92 38 66 72,
e-mail : paula.clemence@gmail.com


Artiste Peintre peu banale, Paula Clémence vend sa première toile à l'âge de 12 ans. Elle avait dors et déjà réalisé de nombreux dessins et, avait eu alors une initiation à la peinture sur soie, aux aquarelles et aux sanguines. A l'âge de 16 ans elle réalise ses premiers nus féminins à la mine de plomb et au crayon graphite avant d'obtenir son BAC F12, (BAC +3), en 1987, un BAC Pro en Arts Graphique. Elle se retrouve alors à la Direction Artistique à Interpole Magimage à Lille.Elle n'a que 19 ans mais, elle sait que la peinture sera toute sa vie. En 1989, elle obtient son Diplôme National Arts et Techniques (DNAT), à l'école des Beaux Arts de Cambrai, une Licence en Arts plastiques et Arts appliqués. De 1990 à 1993 elle travaille pour une agence de publicité, le Groupe Fusion, HDM, Vulcain, Publicis, Hourrah. C'est aussi en 1993 qu'elle expose ses œuvres pour la première fois à la Galerie Breteuil, à Lille. En 1997, elle crée sa propre galerie d'Art qui se trouvera être aussi son atelier, la "Galerie Paula Clémence" puis, "Art-Studio Paula Clémence" place Mendès-France à Lille. ( jusqu'en 2008). En 2003, désireuse d'accompagner ses tableaux jusqu'au bout, elle obtient un diplôme du "Meilleurs Artiste en Encadrement" auprès de la Chambre des Métiers. En 2009, installée à la Réunion elle expose dans diverses galeries notamment à la Galerie Oriental Spirit, Aux Comptoirs du Sud à St Pierre, à la Case des Arts de St André... Elle devient présidente de l'association d'Artistes Exposants de St Pierre en 2013 et donnera des cours d'initiation à l'Art à des enfants, avec l'aide de la Mairie de St Pierre. Sa peinture spirituelle, symboliste, intuitive et souvent rehaussée de feuilles d'or, révèle une âme de visionnaire, sondant les profondeurs des êtres...







Petite interview de l’artiste



Pourquoi peignez-vous ?

C’est mon bien-être et un besoin. Ça me démange. Je dois mettre sur un support qui ce qui est en moi, peut-être la souffrance existentielle. Dans ma peinture, je mets des choses émotionnelles, les émotions de ma vie… En quelque sorte, je transmets un message venu de mon monde idéal.

Un idéal, quel idéal ?

Le respect de l’autre, de la nature et de la spontanéité. Je décris mon monde bas-astral : la terre. Mon monde moyen-astral : les particules, les détails que sont les êtres et les choses. Et enfin, mon monde haut-astral : l’ensemble, le cosmos, l’universalité. Ce n’est pas vraiment de la peinture, je veux dire de la peinture traditionnelle, mais plutôt de la peinture chimique (presque alchimique) car je n’utilise pas les matériaux classiques du peintre comme les tubes de peinture, acrylique ou pigments, huiles, pinceaux. En fait, c’est plus de la chimie que de la peinture. Je ne peins pas vraiment en replissant des cases ou des surfaces pour traduire une chose, un objet ou des éléments qui arrêtent le temps par leurs représentations classiques ou traditionnelles.

Qu’est-ce que l’art pour vous ?

Pour moi, c’est un moyen de communiquer. C’est un message, peut-être pas exprimé par écrit comme le font les romanciers, les écrivains ou toutes autres personnes qui transmettent par la plume quelque chose à quelqu’un d’autre. Pour moi, la peinture est un support de communication.

Et un artiste ?

C’est une personne hors-norme puisqu’elle ne s’exprime pas comme les autres en général. C’est une personne qui vit, disons, dans son propre monde dont, elle-même, est le médium. La peinture d’un artiste permet aux autres gens d’imaginer, et peut-être, de matérialiser ce que leurs façons habituelles d’exprimer les choses ne leur permettent pas. L’artiste est une personne qui vit dans son propre temps, à travers le passé, le présent et le futur potentiel tout à la fois.

Quels sont les artistes que vous préférez ?

Michel Ange, pour moi, c’est le plus grand d’entre eux, mais j’admire aussi Gustave Moreau, Klimt, Miro et Cézanne.

Et parmi les artistes du XXIème siècle ?

Je ne sais pas… les artistes qui auraient pu lancer un nouveau mouvement. Un mouvement que l’on aurait pu appeler « visioniste » et dont les artistes auraient eu la même sensibilité : celle du rêve.

A quoi pensez-vous quand vous réalisez une œuvre ?

A rien ! Je me laisse, ou plutôt emporter, par les couleurs, ou mieux, par l’équilibre des couleurs. J’ai une sensibilité à fleur de peau. Je rêve d’abord un tableau, ensuite je le réalise. J’ai des flashs d’images faites de mouvements, de sensations, de couleurs, de formes et parfois même de volumes ! La matière fait ce que mon imaginaire m’a fait pressentir. Ce que je ne peux matériellement faire moi-même, ce sont mes mélanges chimiques qui le réalisent. J’ai un peu l’impression d’avoir raté mon époque. Pas celle d’avant, ni celle de maintenant, mais celle de demain. Ce que mon imaginaire me fait rêver, mon art le rend tangible.










Petit essai d’analyse de l’œuvre de Paula Clémence.

L’artiste semble vouloir transmette l’intransmissible, comme chez Van Gogh par exemple, où une maison déformée représente, peut-être, le malaise de cet artiste dans sa perception de la réalité. Chez Paula Clémence, ce ressenti intérieur est traduit par le résultat que donne le mélange des solvants et des acides qu’elle utilise et qui transmettent mieux, semble-t-il, ce malaise intransmissible que l’on peut ressentir inconsciemment du monde, sans utiliser des images ou des représentations d’objets classiques même transformés ou déformés. Le résultat de ces mixtions des acides et solvants qui transforment les pigments de couleurs donnent à l’ensemble des formes, des nuances de couleurs, des volumes différents et imprévisibles qui transmettent bien mieux ses impressions intérieures que la peinture traditionnelle. C’est, en fait, le monde naturel lui-même qui transforme l’expression matérielle des sentiments que l’artiste ressent.

En réalisant une œuvre, Paula Clémence met ensemble des liquides, stables en eux-mêmes (les acides et solvants), mais qui, mélangés, donnent des images, des formes instables en ce sens que les résultats sont imprévisibles. C’est la nature même qui transforme les objets et les choses, chaque fois d’une façon différente, tout en restant toujours elle-même. On peut peindre l’eau ou le feu, mais jamais, les peindre ou les fixer sur une toile d’une façon définitive. Ces éléments sont toujours eux-mêmes sans jamais être semblables.

« Mes peintures sont des impressions de mon monde, comme la vie et la mort ne sont que des éléments changeants d’une même chose », nous dit-elle.

C’est un peu cela que nous montre sa peinture, L’artiste Paula Clémence fourni les éléments de base à son œuvre (couleurs, supports… etc.) pour que celle-ci prenne vie, mais c’est la nature elle-même (par les réactions qu’ont entre eux les acides et solvants mélangés) qui fait le travail.



Reprenons à notre compte, la définition de Paula Clémence de « visionniste » qu’elle emploie pour sont art en général, nous verrions plus sa façon de réaliser ses œuvres comme pouvant appartenir à un mouvement que nous qualifierons par le néologisme d’ « alchimivisioniste » si un tel mouvement venait à exister.

De tout cela, il en ressort que même l’orientation n’est pas figée dans ses tableaux qui devraient avoir, comme dans la peinture traditionnelle, un haut, un bas, une droite et une gauche. Pour certaines de ses réalisations, l’artiste elle-même, ne sais dans quel sens elles devraient être présentées !

Ronald Pestmal-Sainsauveur