GAELLE c'est ce prénom d'origine Celte que mes parents ont choisi pour moi. Un père Bourguignon de souche, une mère italienne, une grand-mère romaine et un grand-père Tuniso-sicilien, un mélange de cultures qui a forgé mon éducation. Un quartier populaire et tout cet assortiment de traditions, ces odeurs de cuisine, ces histoires et légendes venus de par le monde qui ont continué de m'ouvrir l'esprit.
Le milieu artistique n'était pas présent et pourtant depuis que je me souvienne il m'a toujours attiré. Petite déjà, le coloriage puis le dessin me transportaient. Des heures durant je m'évadais en remplissant des pages blanches de couleurs tantôt gaies, tantôt féeriques, tantôt tristes en fonction de mes humeurs. Une récréation ou un échappatoire selon...
J'ai ainsi compris tout le bien être que cela m'apportait.
Inconsciemment, j'ai toujours recherché ces sensations dans mes expériences professionnelles et personnelles. Ce besoin de créer, d'exprimer et de ressentir et peut être d'oublier parfois ou d'aller voir ailleurs dans mon esprit.
Après avoir appris les bases, en coiffure, je faisais des concours de créations. Prothésiste ongulaire je créais de nouveaux dessins en mélangeant diverses formes et techniques. J'ai dessiné et fait mon premier tatouage dès ma majorité. J'ai toujours créé mes propres objets de décoration pour mon chez moi.
Ma première toile blanche, c'est mon conjoint qui me l'a fait acheter. Une sorte d'encouragement sous forme de défi. Je me souviens de mes doigts sur le manche en bois du pinceau, le tremper dans l'acrylique versé dans une assiette en plastique, puis le contact sur la toile. Cette sensation inexplicable ne me quittera plus depuis ce jour.
Je ne cesserais donc de reproduire cette sensation, d'élaborer des tableaux, de créer de nouveaux outils spécifiques, d'imaginer, de tester et de recouvrir en cas d'échec, d'améliorer mais surtout d'expérimenter en creusant plus profond mon inspiration. J'ai, ce jour , dont je ne me souviens ni de l'année de la date et encore moins de l'heure, trouvé mon médium principal.
L'abstrait a toujours été une évidence pour moi, plus une philosophie qu'un concept. Un temps qui s'arrête et ne reprend quelques heures, quelques jours plus tard lorsque j'appose en bas du tableau ma signature GILOT
