Georges Braque : Entre cubisme et innovation

Georges Braque : Entre cubisme et innovation

Selena Mattei | 4 juil. 2024 15 minutes de lecture 0 commentaires
 

Georges Braque est universellement reconnu comme l'un des pères fondateurs du cubisme, mouvement qui a révolutionné la peinture et la sculpture au XXe siècle...

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Georges Braque est décédé le 31 août 1963 à Paris, en France, à l'âge de 81 ans. Il a eu une carrière prolifique s'étendant sur près de six décennies et reste l'une des figures les plus importantes du développement du cubisme et du début de l'art moderne. Son travail continue d'inspirer les artistes, les historiens de l'art et les passionnés du monde entier, et son héritage est assuré en tant que l'un des artistes les plus importants du XXe siècle.

Tout au long de sa vie, Braque a maintenu un lien profond avec ses premières inspirations. Il a été influencé par les œuvres de Paul Cézanne et a fait référence à ses natures mortes et à ses paysages dans plusieurs de ses propres compositions. Georges Braque est connu pour être une figure très influente du Salon des Indépendants, une exposition parisienne présentant les pièces de maîtres indépendants, libérés des contraintes des directives officielles du salon. Il exposa régulièrement de 1904 à 1910 et l'exposition joua un rôle essentiel dans la promotion de l'art des maîtres d'avant-garde au tournant du XXe siècle.

Tout au long de sa vie, il a été entouré d’un cercle d’amis et de partisans influents. Cela comprenait des marchands d'art comme Ambroise Vollard et Daniel-Henry Kahnweiler, ainsi que des collègues peintres comme Pablo Picasso, avec qui il partageait un partenariat artistique long et productif. Ces relations ont été cruciales au succès de Braque, puisque Georges Braque est universellement reconnu comme l'un des pères fondateurs du cubisme, un mouvement qui a révolutionné la peinture et la sculpture au XXe siècle. Son parcours créatif a été marqué par une intense expérimentation formelle et technique, visant à déconstruire la réalité visuelle pour analyser et représenter simultanément ses différents aspects.

Même si Braque a en effet été fortement influencé par l’art africain dans le développement du cubisme, le principal collectionneur d’art africain et océanien parmi les cubistes était Pablo Picasso. L'exposition de Picasso à l'art africain, en particulier aux masques et aux sculptures, a joué un rôle crucial dans le développement stylistique des deux artistes. Braque s'est inspiré des mêmes éléments et a intégré ces influences dans son travail, notamment en termes de formes géométriques et de représentation abstraite.

Il peut être intéressant d'ajouter quelque chose sur la position politique de Braque : pendant la Seconde Guerre mondiale, Georges Braque est resté à Paris sous l'occupation allemande, contrairement à certains de ses contemporains qui ont fui ou rejoint des mouvements de résistance.

De la lumière à la géométrie - L'évolution d'un maître cubiste

Le maître est né en 1882 à Argenteuil-sur-Seine, en France, dans une famille profondément ancrée dans la tradition artisanale. Son père et son grand-père étaient tous deux peintres-décorateurs, une vocation qui guida dans un premier temps Braque vers les arts décoratifs. Cependant, ses aspirations créatives le conduisent rapidement à des activités artistiques plus larges.

Georges a commencé sa formation formelle à l'École des Beaux-Arts du Havre, où il a d'abord étudié selon un régime mettant l'accent sur les techniques classiques. Dans ces années-là, son style est fortement influencé par le mouvement impressionniste, encore en plein essor en France. Il admirait particulièrement les œuvres de Claude Monet et de Camille Pissarro, dont la gestion de la lumière et de la couleur a eu un impact significatif sur ses paysages.

En 1900, cherchant à se faire connaître davantage sur la scène artistique en plein essor, Georges s'installe à Paris. Cette relocalisation a été cruciale ; Paris était l'épicentre de l'avant-garde et le jeune maître fut rapidement entraîné dans sa vie culturelle dynamique. Ici, l'exposition de Braque aux œuvres d'Henri Matisse et des Fauves au Salon d'Automne de 1905 a été transformatrice. Il a adopté l'utilisation audacieuse de la couleur et le pinceau expressif des Fauves, qui ont commencé à faire surface dans ses propres créations, conduisant à sa brève phase fauviste.

Le moment le plus critique dans le développement artistique de Braque survient en 1907, suite à sa rencontre avec Pablo Picasso. Les deux ont formé une amitié aussi compétitive que collaborative, se poussant mutuellement vers davantage d’innovation. Picasso venait d'achever sa création révolutionnaire "Les Demoiselles d'Avignon", qui a profondément influencé Braque. Motivé par les progrès de Picasso dans la rupture des perspectives traditionnelles, Braque a commencé à expérimenter la forme et la perspective, ouvrant la voie à la naissance du cubisme.

Entre 1908 et 1912, Goerges et Picasso développent ce dernier mouvement, un style révolutionnaire qui abandonne la perspective et la représentation traditionnelles. Ils ont déconstruit les objets en formes géométriques et en plans imbriqués, présentant simultanément plusieurs points de vue, ce qui constituait une rupture radicale avec l'art européen conventionnel. Cette période d'intense collaboration a donné naissance à certains des chefs-d'œuvre les plus innovants et les plus influents du XXe siècle, faisant de Braque non seulement un suiveur des tendances, mais aussi un pionnier de l'art. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 marque une pause brutale dans cette phase, lorsque Braque s'enrôle dans l'armée française, une expérience qui influencera plus tard son orientation.


Un voyage à travers la forme et l'espace

Le maître, aux côtés de Pablo Picasso, a joué un rôle central dans le développement du mouvement susmentionné, révolutionnant l'art du début du XXe siècle. De 1908 à 1912, ils furent les pionniers d’un style marqué par des approches innovantes de la structure, de la forme et de la perspective.

Le style de Georges impliquait la déconstruction des figures en formes géométriques, en utilisant une palette sourde, souvent monochrome, pour souligner le volume. Ses sujets comprenaient des objets du quotidien, des natures mortes, des instruments de musique et des paysages fragmentés, reconstruits pour engager le spectateur dans un regard actif et chercheur.

Braque a également innové dans la technique du « papier collé », ajoutant de la profondeur et de la texture en collant des découpes de papier sur la toile. Cette méthode a brouillé les frontières entre la zone peinte et la zone physique, améliorant ainsi la qualité abstraite de sa vision.

Tout au long de cette période, Goerges a remis en question la vision picturale conventionnelle, invitant les utilisateurs à réassembler mentalement des scènes fragmentées. Ses chefs-d'œuvre ont non seulement révolutionné l'art visuel, mais ont également posé des défis philosophiques, faisant de lui une figure clé de l'évolution continue de l'art.


Chefs-d'œuvre : icônes du cubisme

Voici quelques-unes des créations les plus remarquables de Braque qui illustrent son approche révolutionnaire du mouvement :

  • Violon et chandelier (1910)

    • Exemple par excellence du cubisme analytique de Braque, cette pièce déconstruit le violon et le chandelier en formes géométriques fragmentées.
  • Maisons à L'Estaque (1908)

    • Une première création cubiste représentant le paysage de L'Estaque avec des formes géométriques simplifiées, reflétant l'influence de Cézanne.
  • Les Portugais (1911)

    • Une pièce cubiste emblématique présentant une représentation fragmentée d'un musicien portugais, soulignant l'intérêt de Braque pour les perspectives multiples et les formes abstraites.
  • L'homme à la guitare (1911)

    • Autre création clé du cubisme analytique, ce chef-d’œuvre déconstruit la figure d’un homme jouant de la guitare en plans et formes qui se croisent.
  • Bouteille et poissons (1912)

    • Exemple du cubisme synthétique de Braque, cette toile combine des éléments de collage avec des techniques de peinture traditionnelles, créant une composition complexe.
  • Femme à la guitare (1913)

    • Cette pièce illustre le cubisme synthétique, fusionnant différentes textures et matériaux pour représenter une femme avec une guitare dans un style fragmenté.
  • Plat de fruits et verre (1912)

    • Une nature morte qui intègre des éléments de collage, représentant des objets du quotidien grâce à une combinaison de peinture et de papier.
  • Nature morte au métronome (1909)

    • Une nature morte cubiste mettant en scène des instruments de musique et des objets du quotidien, déconstruits en formes géométriques et couleurs sourdes.
  • Clarinette et bouteille de rhum sur une cheminée (1911)

    • Cette peinture démontre l'habileté de Braque à intégrer des objets du quotidien dans des compositions cubistes, en se concentrant sur l'interaction des formes et des textures.
  • L'Atelier (1949)

    • Une création ultérieure reflétant l'intérêt continu de Braque pour les natures mortes et les intérieurs d'atelier, combinant des éléments naturalistes avec des formes abstraites.

Quelques chefs-d'œuvre

HERA (1988) Gravure de Georges Braque

Analyse de "HERA" de Georges Braque (1988)

"HERA" est une lithographie couleur saisissante, faisant partie d'une série de 12 lithographies du portfolio "Les Métamorphoses de Braque", publié à titre posthume en 1988 par Armand & Georges Israel. La création est dédicacée par le maître et réalisée en édition limitée à 398 exemplaires. Créée à l'aide du procédé d'impression lithographique traditionnel sur papier Vélin d'Arches, la pièce illustre l'utilisation magistrale par Goerges de la forme, de la couleur et des thèmes mythologiques.

L'image centrale de « HERA » présente une figure abstraite et dorée qui semble mélanger des éléments d'un visage humain et d'un poisson. La figure est placée sur un fond sombre, entouré de formes blanches tourbillonnantes qui évoquent une sensation de mouvement et de fluidité. Cette composition attire l'attention du spectateur sur l'interaction des formes géométriques et des lignes organiques, caractéristique des créations ultérieures de Georges.

Dans « HERA », le style mature du maître est évident. Son utilisation d'une palette de couleurs limitée, principalement dorée et blanche sur fond noir, reflète sa préférence ultérieure pour les tons sourds qui mettent l'accent sur la forme et la texture plutôt que sur les couleurs vives. La représentation abstraite de la figure, fusionnant des éléments humains et naturels, met en valeur la capacité de Braque à distiller des figures complexes en composants géométriques essentiels tout en conservant une sensation de fluidité et de mouvement.

La création de « HERA » en 1988, dans le cadre d'un effort d'édition posthume, reflète l'héritage durable de Georges. À cette époque, Braque était largement reconnu comme une figure centrale de l’art et son influence était largement célébrée. La fin du XXe siècle a vu un regain d'intérêt pour les pièces des premiers pionniers du modernisme comme Braque, et la publication des « Métamorphoses de Braque » visait à faire connaître ses techniques innovantes et ses explorations thématiques à un public plus large.

Le processus lithographique traditionnel utilisé pour créer « HERA » impliquait de dessiner chaque couleur séparément et d'appliquer chaque couleur via des cycles d'impression individuels. Cette méthode méticuleuse correspond au dévouement de Georges envers l'artisanat et à son intérêt pour la matérialité de l'art. Le choix du papier Vélin d'Arches, reconnu pour sa qualité et sa durabilité, souligne encore davantage l'engagement à produire un chef-d'œuvre qui honore les normes artistiques de Braque.

Le titre « HERA » fait référence à la déesse grecque Héra, reine des dieux, symbolisant le pouvoir, la féminité et la divinité. Ce thème mythologique correspond à l'intérêt de Georges pour les sujets classiques et à sa tendance à imprégner ses créations d'une signification symbolique. La fusion d'éléments humains et poissons dans la figure peut suggérer des thèmes de transformation, de dualité et d'interconnexion des différents aspects de l'existence.

"HERA" a été produit à l'aide du processus d'impression lithographique traditionnel, une technique appréciée par Braque pour sa capacité à maintenir l'intégrité de ses créations. Chaque couleur de la lithographie a été appliquée via un cycle de dessin et d'impression distinct, permettant un contrôle précis de la superposition et de l'interaction des couleurs. Ce processus crée une image richement superposée et structurée qui améliore l'impact visuel de la pièce.

"HERA" de Georges témoigne de la maîtrise de l'artiste en matière de forme, de couleur et de représentation symbolique. Faisant partie du portfolio « Les Métamorphoses de Braque », cette lithographie met en évidence l'influence durable de Braque sur l'art moderne et son exploration continue de thèmes complexes à travers l'abstraction visuelle. L'œuvre reflète son engagement envers l'artisanat et l'innovation, assurant son héritage en tant que pionnier cubiste et figure clé de l'évolution de l'art du XXe siècle.

ACHELOOS (1988) Gravure de Georges Braque

Analyse de "ACHELOOS" de Georges Braque (1988)

La pièce "ACHELOOS" fait également partie de la série précitée de 12 lithographies en couleurs, "Les Métamorphoses de Braque".

La figure est représentée avec un mélange de formes organiques et géométriques, caractérisées par des lignes fluides et courbes suggérant l'eau et le mouvement, ainsi que des formes plus structurées et angulaires.

Dans "ACHELOOS", l'approche caractéristique du maître français en matière de forme et de texture est évidente. L'utilisation d'une palette de couleurs limitée, principalement dorée et blanche sur fond noir, souligne le jeu d'ombre et de lumière, conférant à la figure une qualité sculpturale. Cette réduction de la couleur concentre l'attention du spectateur sur les formes et leurs relations spatiales, caractéristique des chefs-d'œuvre ultérieurs de Georges.

La création d'"ACHELOOS" en 1988, bien que publiée à titre posthume par Armand & Georges Israel, reflète une période d'intérêt renouvelé pour les contributions de Braque à l'art. À la fin du XXe siècle, les techniques et les innovations du peintre étaient largement célébrées et il existait un marché important pour ses chefs-d'œuvre.

Le processus lithographique traditionnel utilisé pour créer « ACHELOOS » correspond à l’intérêt de Georges pour l’artisanat et la matérialité. Chaque couleur de la lithographie a été appliquée au cours d'un cycle d'impression distinct, soulignant la nature méticuleuse et laborieuse du processus, ce qui est cohérent avec le dévouement de l'artiste à la qualité et aux détails de ses œuvres.

Le titre « ACHELOOS » fait référence au dieu grec du fleuve, symbolisant l'eau, la transformation et la fluidité. Cette référence mythologique correspond à la fascination du peintre pour les thèmes classiques et à sa tendance à imprégner sa créativité de significations symboliques plus profondes.

PHOENIX (1988) Gravure de Georges Braque

Analyse de "PHOENIX" de Georges Braque (1988)

"PHOENIX", lithographie en couleurs fait également partie de la série de 12 lithographies intitulée "Les Métamorphoses de Braque", publiée à titre posthume en 1988 par Armand & Georges Israel.

L'image centrale de "PHOENIX" représente une représentation abstraite de l'oiseau mythique Phoenix. La figurine est rendue dans des couleurs vives, principalement de l'or avec des accents de rose, de bleu et de rouge. Le Phoenix est orné de motifs complexes et placé sur un fond sombre, créant un contraste saisissant qui rehausse son impact visuel. La crête de l'oiseau, représentée en blanc et entourée d'or, ajoute une sensation de mouvement et d'élégance à la composition.

Dans "PHOENIX", le style mature du maître est évident. L'utilisation de couleurs vives et contrastées et de contours audacieux reflète son intérêt constant pour l'interaction entre la forme et la couleur. La représentation « abstraite » du Phénix, avec son corps sculpté et sa crête stylisée, met en valeur sa capacité à mélanger abstraction géométrique et formes organiques. Cette pièce illustre sa passion pour les thèmes mythologiques et son habileté à créer des compositions visuellement dynamiques.

Le Phénix est un oiseau mythique symbolisant la renaissance, l'immortalité et le renouveau. Ce thème correspond à l'intérêt de Georges pour la mythologie classique et à sa tendance à imprégner ses œuvres de significations symboliques plus profondes. La représentation vibrante et abstraite du Phénix dans cette lithographie suggère les thèmes de la transformation et de la vie éternelle, en résonance avec l'idée de l'art comme forme d'expression intemporelle et durable.



Un incontournable des expositions et du marché de l’art

Georges Braque a maintenu une présence significative dans le monde de l'art tant de son vivant qu'à titre posthume. Sa première exposition personnelle à Paris en 1908 marque le début d'une carrière remarquable qui contribue à faire du cubisme un mouvement artistique majeur. Ses œuvres, fréquemment exposées aux côtés de celles de Picasso dans les principaux salons parisiens, ont joué un rôle crucial dans la formation de l'art. Après sa mort en 1963, l'héritage de Braque a continué de croître, ses œuvres devenant des piliers dans de grands musées comme le Museum of Modern Art de New York et le Louvre de Paris. Ses chefs-d'œuvre atteignent régulièrement des prix élevés aux enchères, reflétant son statut estimé parmi les collectionneurs. Les techniques innovantes de Georges ont inspiré de nombreuses recherches scientifiques, renforçant ainsi son influence. Son héritage durable est souligné par une reconnaissance continue dans les expositions et de solides performances sur le marché de l'art, consolidant son rôle de pionnier du cubisme et de maître de l'art.


Façonner des générations d’artistes

La vision pionnière du cubisme de Georges Braque a non seulement remodelé le paysage de l'art, mais a également laissé un impact profond sur de nombreux artistes à travers les générations. Ses approches innovantes de la perspective, de la forme et de la couleur ont inspiré un large éventail d'artistes qui les ont adoptées ou adaptées.

Juan Gris est peut-être l'un des bénéficiaires les plus directs des innovations de Braque. L'art de Gris a repris les techniques de Georges et les a poussées vers une plus grande complexité structurelle et un plus grand dynamisme des couleurs. Ses peintures, souvent plus calculées et conçues que celles de son prédécesseur, montrent la nette influence de l'approche méthodique de la vision de Braque.

Fernand Léger est un autre artiste profondément influencé par l'exploration de la forme et de l'espace de Georges. La version de Léger du mouvement de Picasso, parfois appelée « tubisme » en raison de l'accent mis sur les formes cylindriques, s'écarte de celle de Braque en incorporant une esthétique plus curviligne et semblable à celle d'une machine. Cependant, les racines de la dissection d'objets en formes géométriques, comme le pionnier Georges, sont évidentes dans le travail de Léger.

Au-delà de Gris et Léger, l'influence de Braque s'est imprégnée d'une grande partie de l'art du XXe siècle. Ses techniques et ses explorations stylistiques peuvent être vues dans les œuvres d'artistes américains comme Stuart Davis et d'artistes britanniques comme Ben Nicholson , qui ont intégré des éléments spécifiques dans leurs styles distinctement régionaux. Ces artistes, et d'autres comme eux, ont adapté les perspectives fragmentées et les formes abstraites typiques du travail de Georges pour explorer de nouveaux thèmes et contextes, tels que les paysages urbains et la culture commerciale.

Les artistes contemporains continuent également de s'appuyer sur l'héritage de Braque. Ses principes sont évidents dans les chefs-d'œuvre d'artistes qui explorent la fragmentation des environnements numériques et multimédias. L'accent mis par Georges sur la décomposition des formes et leur reconstruction dans un nouvel ordre trouve un écho auprès des artistes numériques qui démontent et réassemblent des images numériques pour remettre en question la réalité et la perception à l'ère numérique.

L'influence de Braque s'étend ainsi bien au-delà de ses œuvres originales. Le fait que des artistes de différentes périodes et de divers médias continuent de s'inspirer de ses expériences et techniques témoigne de son approche visionnaire. Sa capacité à réinterpréter le monde à travers une simplification géométrique et de multiples perspectives a laissé une marque indélébile sur le monde de l'art, façonnant l'évolution de l'expression artistique jusqu'au 21e siècle.

L'impact durable de Braque démontre la puissance durable de sa vision artistique, alors que chaque nouvelle génération d'artistes trouve une nouvelle pertinence dans ses approches pour voir et représenter le monde qui les entoure. Son héritage continue d'inspirer, de défier et de repousser les limites de la créativité artistique.


Faits moins connus

Georges Braque a connu un profond changement dans son art en raison de ses expériences pendant la Première Guerre mondiale. Mobilisé en 1914, il subit un grave traumatisme crânien en 1915, entraînant une longue hospitalisation et une profonde introspection. Après cela, son travail est devenu plus personnel et introspectif, avec des couleurs et des thèmes sobres reflétant ses expériences de guerre. Toute cette histoire met en évidence comment les difficultés personnelles et les événements historiques peuvent stimuler l’innovation et la transformation artistiques.


Georges Braque a non seulement contribué à fonder le cubisme, mais a également continué à explorer et à innover dans le domaine de l'art tout au long de sa vie. Son engagement à décomposer et à réinterpréter la réalité visuelle a laissé une marque indélébile sur l'art moderne, faisant de lui l'une des figures les plus influentes et respectées du XXe siècle.



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