Une décision récente d'un conseil de Cambridge a suscité une attention et une controverse considérables autour d'une statue du regretté prince Philip. Érigée sans autorisation officielle, cette représentation sans visage du duc d'Édimbourg fait débat depuis son installation. Située à l'extérieur d'un immeuble de bureaux de Cambridge, la sculpture de 13 pieds (4 mètres) représente le prince Philip en robe académique mais présente un visage abstrait, s'écartant considérablement des statues traditionnelles.
Nadine Black, responsable des arts publics au conseil municipal de Cambridge, a notamment critiqué le monument, le qualifiant de "peut-être l'œuvre de la plus mauvaise qualité jamais soumise au conseil". La critique de Black va au-delà de l'esthétique de la statue, soulignant son manque de spécificité du site, son échelle disproportionnée et son potentiel de nuire à la qualité du développement de la zone environnante.
La sculpture, connue familièrement sous le nom de « Le Don », était destinée à honorer les 35 ans de mandat du prince Philip en tant que chancelier de l'Université de Cambridge. Malgré son prix élevé de 150 000 £, la statue n'a pas réussi à convaincre les critiques et le grand public. L'ambiguïté entourant son créateur vient aggraver le problème. bien que le Groupe Unex, commanditaire, attribue l'œuvre au sculpteur uruguayen Pablo Atchugarry, l'artiste lui-même a réfuté cette affirmation.
Le parcours de la statue a été semé d'embûches en matière de réglementation. En 2014, le permis de construire lui a été refusé, mais il a été installé il y a environ quatre ans sans les autorisations requises. Le conseil municipal a depuis émis un avis d'exécution au groupe Unex, exigeant le retrait de la statue d'ici août pour remédier à son « impact matériel préjudiciable » sur le lieu.
Cette situation a suscité des opinions bien arrêtées de la part des responsables locaux, notamment de la conseillère exécutive chargée de l'urbanisme, Katie Thornburrow. Elle a exprimé son soulagement face au retrait imminent de la statue mais sa frustration face aux circonstances qui ont conduit à ce point, critiquant l'action unilatérale prise par les promoteurs et la charge qui en résulte pour le conseil de rectifier la situation. Les remarques de Thornburrow reflètent un mécontentement plus large à l'égard du processus et un désir de pratiques de développement urbain plus responsables et plus réfléchies.