Daniel Maldelot
Daniel Maldelot est avant tout un poète, inspiré et bercé par Rimbaud dès sa plus tendre enfance ! Écrivain, journaliste , animateur radio, rédacteur en chef du petit futé dans les années 90, il écrit par passion dès son plus jeune âge.
Grand amateur de littérature française , il respire du Giono, entre autre.
Natif de Picardie en 1947, il aime sa région et se passionne également pour la nature.
La vie dans tous ses états ! Ses écrits sont de grandes qualités. Je vous invite à le découvrir !
Toute l'équipe d'Ostokos.
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Biographie
Daniel Maldelot est avant tout un poète, inspiré et bercé par Rimbaud dès sa plus tendre enfance ! Écrivain, journaliste , animateur radio, rédacteur en chef du petit futé dans les années 90, il écrit par passion dès son plus jeune âge.
Grand amateur de littérature française , il respire du Giono, entre autre.
Natif de Picardie en 1947, il aime sa région et se passionne également pour la nature.
La vie dans tous ses états ! Ses écrits sont de grandes qualités. Je vous invite à le découvrir !
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- Nationalité: FRANCE
- Date de naissance : 1947
- Domaines artistiques: Représenté par une galerie,
- Groupes: Artistes Contemporains Français Artistes présentés par une galerie
Influences
Formation
Cote de l'artiste certifiée
Galeries & Groupes
Présenté par La galerie d'ostokos
Accomplissements
Activité sur Artmajeur
Dernières Nouvelles
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" LES OISEAUX " Poème de Daniel Maldelot
LES OISEAUX
Oiseau libre, enfant des vagues, aile de la mer
Toi qui cherche l'abri où ta patte se pose
Le galet était doux et la falaise une mère
Avant que le mazout, sur ton monde, on dépose.
La mouette était rieuse et le bassan plus fou
Que le moine macareux parodiant les manchots
On pouvait s'envoler pour le jeu, n'importe où
Et d'un bruissement clair réveiller les guillemots.
La sterne pouvait plonger et courser le voilier
Que le pétrel déjà laissait sur l'horizon
Croisant la calme allure du goéland doré
Et leur frère albatros épatant les plongeons
La niche de haute mousse accueillait le fulmar
Accroch é sur l'à-pic un cormoran épiait
Le ressac en pensant que la houle du soir
Ferait taire les pingouins et le doux soir venait.
Mais les gros embruns noirs et inhospitaliers
Défiant le dauphin gris d'une étrave funeste
Vomirent leur butin infect et pétrolier
Tandis que nos élus endossaient d'autres vestes.
Et la mer se meurt assassinant l'oiseau
Emmenant dans sa tombe, thons, mulets et baleines
Arrachés du néant originel des eaux
Suicidés aussitôt re niflé notre haleine
L'embrun soudain chargé de poussière mortelle
L'huileux galet, clown rond, collant et adipeux
La craie devenant suie, la falaise une poubelle
Les oiseaux des cadavres offerts aux charogneux.
Pourtant l'homo-sapiens votre frère rude et pâle
Hier encore était des vôtres, velu comme méduse
La dent souvent trop longue d'un formidable squale
Déçu mais innocent de déflorer la muse.
L'œil est sur ton destin, le mauvais de surcroît
Il touche un pétale, aussitôt un cœur tombe
Il invente un parfum pour cacher le caca
En maitrisant l'atome, il invente la bombe.
Pas de chance, trop de chance
L'homme annexe la terre, il en fait son caprice
Pas d'amour, trop tendance
A engloutir ses dieux et lécher le calice ;
«La terre cette vieille peau on va la faire saigner
Quant à la mer cette vieille pute à maquereaux
Elle va nous rendre son sel et nous pourrons daigner
Vidanger proprement nos bâteaux»
Et se meure la mer sans croix et sans épines
De son trop peu de trop plein de si peu
A l'image erratique de feu Miss Norma Jean
Qui avide de nous n'obtenait que Je-Jeu.
Mais ainsi va la vie et avec elle ses hommes
Cahotante et superbe, dérisoire et grande môme
Donnant comme dit l'adage, la plus belle fille du monde
Ni plus ni moins ci-gît qu'une boule et toute ronde
Nous n'irons plus en mer, mousse n'est pas écume
Nous ne confondrons plus la colombe et l'enclume
Et inlassable et vague, la vague lèche le sable
Tandis que la mer se meurt et épure la terre
La flore déliquescente sur pauvre sable arable
Tête son oxygène, sous-produit du cratère.
L'oiseau est mort gluant les ailes mangées de poix
Au même instant le ciel est une piste d'envol
Pour d'autres rêves d'Icare
D'autres rêves de cire
Époustouflants tocards
Voyageant vers le pire
Qui mangeront le ciel, feront taire nos voix
Nous envoyant des sourds jouer nos clés de sol
A vos santés ! Tas de fientes
Fientes en tas, compassés
Vous ne méritez ni l'oiseau
Ni la terre qui vous hante
Ni vos rêves entassés
Hors d'atteintes des ciseaux
Ni l'eau du ciel, ni le ciel
Quant au feu, parlons-en,
Domestiqué véniel
Nous parlions d'éléments ?
Hors le vent et l'éclair
L'orage et sa dent jaune
Et le gouffre et le froid
Le sombre et le plus clair
La décapante faune
S'éveillant au suroît
Si l'horizon peut sang
Alors l'homme peut tant
Qu'il outre passe même
La récolte qu'il sème
Et quand seront morts tous les oiseaux
Dénervés de leur sève tous les arbres
Asséchés de leurs eaux toutes les pluies
Sans lieux ni feux tous nos enfants
Nos oléos-ducs devenus petits marquis
Dansant devant les derricks vides
Nous aurons eu du pétrole en veux-tu en voilà
Nous aurons eu des robots, nous aurons des images
Nous aurons des décibels et des bandes vidéo.
Des prométhées de l'art nous aurons dévoré le foie
Les requins ne sont pas du côté que l'on croit.
Mais la vie, la vraie celle qui alimente
De sa saveur à elle nos énergies internes
Où sera-t-elle nichée : la vie ?
En haut de quelle falaise
A la crête de quelle vague
Et la mer se meurt assassinant l'oiseau
Emmenant dans sa tombe, thons, mulets et baleines
Arrachés du néant originel des eaux
Suicidés aussitôt re niflé notre haleine
L'embrun soudain chargé de poussière mortelle
L'huileux galet, clown rond, collant et adipeux
La craie devenant suie, la falaise une poubelle
Les oiseaux des cadavres offerts aux charogneux.
Pourtant l'homo-sapiens votre frère rude et pâle
Hier encore était des vôtres, velu comme méduse
La dent souvent trop longue d'un formidable squale
Déçu mais innocent de déflorer la muse.
L'œil est sur ton destin, le mauvais de surcroît
Il touche un pétale, aussitôt un cœur tombe
Il invente un parfum pour cacher le caca
En maitrisant l'atome, il invente la bombe.
Pas de chance, trop de chance
L'homme annexe la terre, il en fait son caprice
Pas d'amour, trop tendance
A engloutir ses dieux et lécher le calice ;
«La terre cette vieille peau on va la faire saigner
Quant à la mer cette vieille pute à maquereaux
Elle va nous rendre son sel et nous pourrons daigner
Vidanger proprement nos bâteaux»
Au nœud de quel galet
Sur le dos de quel plancton.
Et la mer est exsangue assassine innocente
Nous n'irons plus en elle, mousse n'est pas écume
Et la mer immobile, suppliciée, indolente
Nous hurle que la colombe est perdue dans les brumes.
Aussi dans le ciel gris où nos âmes en cavale
Rejoindrons pour cette fois l'unité de la mort
Les oiseaux innombrables piaillant la cabale
Se lèveront croix noires, obscurcissant nos ports
Et de leur vol funeste un dernier pied de nez,
Renaitra le regard, peut-être, le premier
Nous n'irons plus en mer, mousse n'est pas écume
Nous ne confondrons plus la colombe et l'enclume
Oiseau libre, toujours, tu renieras la mer.
Au nom du fric, du père et du Saint-Esprit.
D.Maldelot
Tous droits réservés
" PORT D'ATTACHE " Poème de Daniel Maldelot
PORT D'ATTACHE
Puisque peut-être nous ne vieillirons pas tous deux
Puisque peut-être nos regards changeront de latitude
Puisque peut-être tout au bout de la solitude
Nos bateaux trop lestés couleront dans nos yeux
Je voudrais quand même que tu saches
Que mon seul vrai port d'attache
Ce fût toi, ce fût toi.
Puisque peut-être nos bien trop longues fiançailles
Ont usé nos trésors sur la patine du temps
Puisque peut-être jamais nous n'aurons d'épousailles
Et que Venise sombre dans son vieil océan.
Je voudrais quand même que tu saches
Que mon seul vrai port d'attache
Ce fût toi, ce fût toi.
Puisque peut-être l'avenir en forme de guillotine
Tranchera notre vie comme il l'a fait du cœur
Puisque peut-être à jamais tu resteras féline
Une atteinte impossible, un rêve, une autre sœur
Je voudrais quand même que tu saches
Que mon seul vrai port d'attache
Ce fût toi, ce fût toi.
Puisque peut-être mes sens n'ont pas su garder l'heure
Et que mon cœur parfois t'a presque assassinée
Puisque peut-être aimer fût quelquefois un leurre
Et qu'à côté de toi, j'étais à cent coudées.
Je voudrais quand même que tu saches
Que mon seul vrai port d'attache
Ce fût toi, ce fût toi.
Puisque mes mots enfin t'ont quelquefois blessée
Dans ce refuge mortel où j'allais moribond.
Puisque peut-être je refermais où tu voulais passer
Qu'alors de mes idées tu faisais des chiffons.
Je voudrais quand même que tu saches
Que mon seul vrai port d'attache
Ce fût toi, ce fût toi.
Et puisqu'enfin demain nous voilà sans racines
Sans feux de joie aucun, sans une main à serrer
Sans ce qui fait que la vie ne devient plus que ruine
Sans pudeur, et tant pis, et sans nous rassurer
Je voudrais que tu saches quand même
Que lorsque je disais «je t'aime»
L'amour, c'était toi, c'était toi.
Daniel Maldelot
Tous droits réservés.
" QUE TE DIRE " Poème de Daniel Maldelot
QUE TE DIRE
Que te dire de plus que tu ne saches déjà,
L'angoisse et la tension, nerfs sur le 220,
Frein qu'on ronge jusqu'à l'os, jusques aux sangs parfois,
Phares en veilleuse où tout est fait, où tout est vain...
Que te chanter aussi que tu ne chantes déjà,
La difficulté d'être, celle d'aimer, de haïr.
La «MALE-PEAU» souvent, mettre ses pas dans ses pas,
La recherche avortée d'une belle hétaïre.
Que t'écrire, que de mots, que tu ne les aies tus.
Écrire est la douleur, suprême, parturiente.
C'est aussi de tenter d'allumer dans les nues
Une lumière exquise sur le monde qui nous hante.
Que te cacher, Hélas, que tu ne saches la niche
L'enfance est le royaume des illusions de roi,
Peuplée d'images obscures, d'un monde encore en friche,
Désherbé, il sera sera.......C' qu'il est déjà.
Que crier, vaginal, que tu n' hurles déjà.
De ce temps de la vie qui s'écoule goutte à goutte.
Perfusion subreptice, vers l'insidieux trépas,
Voyage de non-retour ; la mort en avant toute.
Que te lire, tant de livres : que tu ne les ai lus.
Rimbaud ne s'apprivoise pas plus que la nature.
Jean le bleu n'est pas mort, et Gilliat non plus,
Nous venons même à bout de la littérature.
Que boire, quelle ambroisie ! Dans quelle coupe perfide,
Le vin de l'amitié s'est bradé sur les routes.
La vigne n'est pas morte, ni le jus insipide,
Mais le cœur n'y est plus, on ne casse plus la croûte.
Que te dire du couple, en bloc, en grand, en vrai,
Et de ses enfants roses joufflus comme des ballons,
Cette toile qui nous tisse, conjugale araignée,
La vie commune, la vie, Pénélope poison.
Que te dire de l'amour que tu n'aies pu aimer,
Cette peau, un matin, qui te promet soleil,
Cette épaule et ces seins pour qui tu es premier,
Mais qui seront bientôt tes démons et merveilles.
Que te dire, toi ma sœur, toi l'ami, toi ma mère,
Toi ma femme, toi l'enfant, toi le livre,
Que s'il faut du courage à l'acte suicidaire,
Il en faut encore plus pour continuer à vivre.
Daniel Maldelot
Tous droits réservés.