Glass Hysteria
인식
아티스트가 미디어, 라디오 또는 TV 언론에 발표되었습니다.
전기
- 국적: 프랑스
- 생년월일 : 알 수 없는 날짜
- 예술적 영역: 아티스트 가치가 인증된 아티스트의 작품,
- 여러 떼: 인증 아티스트 현대 프랑스 예술가
영향
교육
아티스트 가치 인증
1985년부터 미술시장 정보의 세계적인 선두주자인 Akoun과 공동으로 설립한 인증입니다.
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Article - Janvier 2019
THIERRY GUILLOT
Un artiste qui grave sur verre, son engagement pour Terre-Mère
Thierry Guillot est né en 1964 à Aubervilliers.
Après ses années de lycée et un bac en électrotechnique, Thierry Guillot poursuit ses études dans une école d’art. A l’issue de stages multiples qui viennent compléter sa formation, l’artiste en devenir explorera d’abord les métiers de l’imprimerie avant d’intégrer, en 1987, une agence de communication, et, quelques années plus tard, un studio de création. Il poursuit, parallèlement à son emploi, ses activités artistiques personnelles en réalisant à l’aérographe des peintures hyperréalistes. La musique aussi l’accompagne sans faille. Il allie d’ailleurs à cette époque ses deux passions en personnalisant les guitares de musiciens renommés.
Le monde de la publicité vit des années glorieuses et Thierry Guillot ne se retrouve pas dans ce faste débordant. Il quitte son emploi et ouvre son propre studio de création dont il assurera la direction durant 20 ans.
Et toujours, il ressent la nécessité de poser ses couleurs, de créer des images, des sujets par lesquels il est appelé. Vers 1995, il se passionne pour les « Natifs », une série de portraits d’hommes et de femmes d’Amérique du nord, d’Afrique ou d’Asie dont il capte la puissance du regard. « Je me disais, explique-t-il, que quand le regard d’une personne me touche ainsi, je me devais de l’honorer à travers ma peinture ». Pour cette série de portraits du monde, en partie inspirée de l’œuvre du photographe et ethnologue américain, Edward Sheriff Curtis, l’artiste mène une réflexion très personnelle sur le choix et l’emploi des matériaux naturels de façon à respecter le message originel provenant de la Terre qu’il souhaite conserver dans toute sa cohérence. D’où l’emploi de plumes, de bois, toile, batik repeint…
Son expérience dans le domaine de la publicité et de la conception de packaging continue d’enrichir sa pratique artistique personnelle. De là provient probablement cette volonté d’un travail soigneux, soigné, « de faire propre et de recycler » précise l’artiste, très engagé, militant et activiste pour un nouveau mode de vie, pour les causes qui lui sont chères, telles la biodiversité et l’environnement.
La peinture animalière de père en fils
Le père de Thierry Guillot, employé de banque mais surtout passionné par l’archéologie, la faune et la flore, peignait à ses heures de ressourcement des portraits animaliers hyperréalistes. L’artiste se souvient de ces escapades naturalistes dans la campagne d’Amiens ou la baie de Somme. Outre son émerveillement constant devant les joyaux de la nature, jardins, fossiles, minéraux, l’homme transmet à son garçon l’amour de la peinture. Voir travailler son père est pure délectation pour l’enfant qui découvre à travers leurs promenades muséales le clair-obscur du Caravage, les ciels de Turner et la lumière des Impressionnistes.
Il garde de ces excursions multiples et diverses, l’amour du voyage et de la découverte. Et c’est, s’imprégnant de ses propres voyages mais aussi de tous les livres qu’il se réapproprie, que Thierry Guillot poursuit la découverte du monde, des couleurs, des émotions et des vibrations. A Bali, au cœur de l’hindouisme, il est fasciné par l’envergure du potentiel artistique. Il est touché par la richesse intérieure, la joie et la générosité de ses habitants. Il y a dans leur artisanat, dit-il, cette intention constante et naturelle de faire plaisir. L’artiste est sensible à cette joie partagée de laquelle émane de fortes et belles vibrations. Il sera, effectivement, beaucoup question de vibrations dans la vie et l’œuvre de Thierry Guillot.
Le bestiaire de Thierry Guillot
Le bestiaire de l’artiste ressemble à une réserve naturelle qui au fil du temps se repeuple. Chaque espèce porte en son sein un message personnel qu’elle veut délivrer comme un cri d’alarme. Le jaguar est un symbole de la déforestation au Brésil, l’abeille dit l’extinction qui la menace. La tortue marine, de toute sa magnificence, nous enjoint à préserver les océans, le manchot issu d’une population en déclin, est victime du réchauffement climatique… S’apprêtent à rejoindre l’arche du bestiaire et du combat, un renard, un koala, une méduse, un rhinocéros.
On soulignera comment tous les animaux de l’artiste-graveur sont toujours montrés dans leur beauté intacte, comme s’il s’agissait de dire « Voyez comme notre planète est belle dans sa biodiversité. Agissons ensemble pour préserver ces merveilles, pour préserver la riche et merveilleuse Gaïa ».
Les œuvres de Thierry Guillot ne sont effectivement en rien choquantes ou provocantes. L’artiste choisi une fibre autre, sensible, douce, posée et réfléchie. Il n’est qu’à voir la représentation douce du loup, du bébé gorille ou de ce chimpanzé dont la posture et le regard pacifique sont emprunts de commisération et d’empathie.On ne pourrait être plus près du primate, plus intime avec lui, tellement sa tête prend toute la place, sortant presque du cadre du tableau. L’artiste laisse la beauté des animaux ainsi s’exprimer. Dans ce plan extrêmement rapproché, comme en tête-à-tête, on peut aisément entendre ce singe évoquer sa condition et celle de ses semblables. Par son regard à la fois intelligent, attendrissant, songeur, quelque peu mélancolique et inquiet, il communique avec nous. Un regard presque humain pour ces chimpanzés dont, rappelons-le, 98 % de l’ADN est identique à celui de l’homme. Ces chimpanzés qui, comme l’a découvert le Dr Jane Goodall en 1960, sont capables de fabriquer et d’utiliser des outils. Ils ont aussi la faculté de communiquer et de nouer des relations avec l’homme. N’est-ce pas tous ces aspects que délivre par son regard et sa pose, le portrait du chimpanzé de Thierry Guillot ?
Il y a, dans le bestiaire de l’artiste graveur, dans cette œuvre marquée par le sceau d’une vérité inquiétante, d’une faune en péril, toutes les couleurs et les merveilles de notre patrimoine naturel. Tout le savoir-faire de l’artiste est ici au service de sa préservation. Le message est à ce point éloquent que le respect de l’artiste pour le bien-être des animaux et pour l’environnement ne saurait passer inaperçu.
La gravure sur verre, une découverte fortuite
C’est auprès d’un ami artisan verrier, travaillant à la restauration de miroirs décoratifs dans de prestigieux hôtels, que Thierry Guillot découvre toutes les techniques du verre, du travail du souffleur, du graveur, jusqu’à l’impression jet d’encre sur verre.
Fort de ce savoir transmis par ce miroitier d’art, il commence alors, en 2015, par graver sur verre des portraits d’artistes morts en pleine gloire. Il met ainsi en lumière les idoles qui ont touché personnellement le musicien-guitariste qu’il est aussi : Gary Moore, Amy Winehouse, David Bowie… Il grave dans le verre, ce medium à la fois dur et fragile, traditionnel et moderne, ceux qui ont marqué l’histoire de la musique.
Le chimpanzé daté de 2016 est la toute première gravure animalière sur verre réalisée par l’artiste. Il découvre les verres de création soufflés et la technique du fusing[1] qu’il utilisera comme arrière-plan dans nombre de ses œuvres.
Pour représenter les gravures de l’artiste et sa technique singulière, la Verrerie Saint-Just, spécialisée dans le verre soufflé, auprès de qui l’artiste se fournit, ajoute à son site internet, une rubrique « gravure sur verre » non représentée jusqu'alors, tandis que, Oceanside Glass & Tile’s, fabricant de verres de luxe basé aux USA, lui consacre un article élogieux.
Glass Hysteria ou comment graver son engagement sur le verre
La série intitulée « Glass Hysteria » comprend pour l’essentiel des gravures animalières réalisées sur panneaux de verre. Le titre de ce registre est inspiré du groupe de métal français Mass Hysteria dont la musique et les textes s’inscrivent en réaction à l’ordre établi tout en restant vecteur d’espoir.
La cause animale et environnementale : Jane Goodall, mentor et figure de proue
Thierry Guillot se passionne pour les grands singes dès son enfance. Rencontrer la primatologue et ethnologue Jane Goodall, et œuvrer pour les causes qu’elle défend (notamment la protection des chimpanzés sauvages en Afrique), était l’un de ses grands rêves. C’est chose faite en 2017, date à laquelle il rejoint l’équipe de bénévoles du Jane Goodall Institute France, en qualité de contributeur créatif. Et, c’est l’année suivante, en mars 2018, qu’il rencontre pour la première fois cette femme exceptionnelle, militante pour le traitement éthique des animaux. L’artiste ne cache pas son émoi et son admiration devant celle qu’il considère comme la figure de proue de l’activisme en faveur des primates, tout en rappelant que « la majeure partie des dons vont au terrain. A travers les programmes mondiaux Roots&Shoots, il s’agit de replanter des forêts, faire revenir les animaux et contribuer à l'éducation et l'autonomie des populations autochtones ».
Processus de création, technique et outils
Lorsque que le sujet à graver est choisi, l’étape préparatoire consiste pour l’artiste à sélectionner, ici et là, un ensemble d’images photographiques en vue de réaliser un montage personnel, singulier et harmonieux à l’aide d’un logiciel de retouche.
Thierry Guillot utilise dans le cadre de sa pratique toutes les techniques et tous les outils susceptibles de piquer ou graver le verre. Cela s’étend du crayon à graver pneumatique -avec sa pointe en tungstène, permettant jusqu’à 2 000 coups/mn (attention à ne pas casser le verre !) - au papier abrasif, en passant aussi par la peinture à l’acide. Le travail de la gravure est assez physique, les mouvements répétitifs occasionnent dans la durée des douleurs musculo-squelettiques, notamment au niveau du pouce qui écrase plus ou moins fortement la toile émeri pour dessiner les zones et les traits. Pour s’en prémunir, l’artiste se trouve dans la nécessité de concevoir ses propres outils. Il pense notamment à fabriquer un gant à l’aide de latex et de poudre de verre peut-être, « équipé » au niveau de l’empreinte digitale du pouce de façon à permette un geste à la fois pratique et précis. Pour l’artiste qui nourrit l’ambition de réaliser des œuvres monumentales, la recherche et la conception de nouveaux outils est primordiale.
Le détail
Dans l’œuvre gravée de Thierry Guillot, le détail conditionne souvent le format. Car effectivement, plus la vue macroscopique (faite de poils, plumes ou autres écailles), est resserrée, plus le format est petit. L’artiste se délecte à travailler en gros plan les détails dermiques. Ceux du caméléon exigèrent presque un mois de travail. Quant au poulpe, il donne l’illusion d’être accroché à la paroi d’un aquarium, une grande partie des ventouses de l’animal est tournée en ce sens. C’est bien ainsi que Thierry Guillot compte réaliser l’une de ses prochaines créations : la gueule d’un rhinocéros hyperréaliste, dont chaque ligne de la peau sera tracée avec grande précision de détail.
A l’inverse, l’artiste sait où poser des zones restées floues. Dans la chouette, tandis que les plumes sont extrêmement dessinées et détaillées, la rétine de l’oiseau, elle, reste floue.
Thierry Guillot se régale à nous régaler de sa facture détaillée. Le détail dans l’œuvre du graveur est une invitation à s’approcher, à s’arrêter plus longuement, et si l’on pouvait, à prendre le sujet entre nos mains, dans « la jouissance de ce qui se passe près de la surface du tableau » dirait Daniel Arasse[2]. Dans cette proximité, l’œuvre, de son mimétisme hyperréaliste « encourage l’intelligence à faire silence… ».[3] Dans cette représentation certes académique, dans cette minutie exempte de superflu, le travail de l’artiste est méticuleux, soigné, soigneux, et ce, dans le fond comme dans la forme. Ces aspects en réfèrent incidemment à la notion du care, du prendre soin. Prendre soin de soi, de l’autre, des animaux, de la flore, de la biodiversité, de Terre-Mère, de la planète toute entière.
Sens et sensations. Sensibilité et vibrations
Toutes les textures prises sous le sceau du détail, tous ces regards, toutes ces expressions, sont comme une réaction en chaine qui viendrait vibrer et faire résonnance. Car l’art de Thierry Guillot, à l’instar de la musique, est affaire de vibrations. Le graveur nous rappelle ici ce qui se joue et comment tout est lié. Amateur de musique indienne, il s’émerveille de sentir que « juste avec la vibration d’une corde, un enchainement de notes, le musicien peut provoquer en nous une kyrielle d’émotions, des larmes, de la joie… Il y a là quelque chose d’indicible, de vibratoire, d’essentiel ». Cela n’est pas sans rappeler Nikola Tesla qui disait « Si vous voulez trouver les secrets de l’univers, pensez en termes d’énergie, de fréquence, d’information et de vibration ».
Un engagement indéfectible. Une forte connexion à Gaïa
« J’aime quand l’art se donne pour objectif de réfléchir à des solutions pour sauver la planète ».
Thierry Guillot ne se défini pas comme un artiste engagé tellement l’évidence n’est nul besoin d’être soulignée. Il œuvre dans le domaine associatif depuis une quarantaine d’années et remarque qu’aujourd’hui, la nécessité de transmettre se fait plus pressante. Il devient crucial de sensibiliser et de marquer les esprits. Il continue, dans cette droite ligne, de partager ses passions et son amour de la Terre. Ce n’est pas un hasard si l’on retrouve Thierry Guillot, investi avec sa compagne, aux côtés des associations et autres fondations, tels le collectif d’art Palanca, WWF ou GoodPlanet, entre autres, dont les missions œuvrent en ce sens.
L’art de Thierry Guillot est un art qui se pose et qui prend position pour faire réagir. Il rejoint en cela le défi de l’artiste Philippe Pasqua qui en 2017, dans l’exposition « Borderline » du Musée Océanographique de Monaco, présente dix œuvres monumentales pour la préservation des océans et de la planète.
Thierry Guillot, artiste, militant, acteur engagé, a gardé intact l’émerveillement de l’enfant découvrant les beautés de la Terre auprès d’un père explorateur de la nature et de sa biodiversité. Aujourd’hui, à travers des activités pédagogiques et ludiques, il anime des ateliers, autour du recyclage par exemple, pour sensibiliser les enfants et les rendre acteurs. En 2018, une de ces interventions a été élue par les élèves, meilleure activité artistique dans une commune du 93. L’artiste expose ses gravures la même année à la galerie Art Avantages à Paris ainsi qu’au Salon de Pontoise des Arts et du Multimédia (Spam) et se fait un engagement de reverser une partie des ventes à l’Institut Jane Goodall.
Par cette participation, financière et active, l’artiste veut continuer à réaliser des projets qui servent la cause environnementale et les générations futures avec toujours plus grandissante, cette volonté d’éclairer, d’ouvrir les consciences, de sensibiliser, d’inspirer les jeunes. Chaque individu a la responsabilité et le pouvoir d’agir afin de préserver la planète. L’œuvre de Thierry Guillot se joint à celle de Jane Goodhall pour rappeler que « collectivement, toutes nos actions individuelles peuvent changer le monde ».
Il faut se nourrir de l’énergie de Gaïa, partout où l’on peut être inspiré, partout où l’on peut se ressourcer. De toute occasion, tirer les énergies positives de tout ce qui nous entoure, pour l’intérêt commun et global. Et, tout ce que nous avons déconstruit, il nous faut le reconstruire.
Tel est le message, la source d'inspiration et le moteur de Thierry Guillot.
[1] Le fusing, du verbe anglo-saxon to fuse (fusionner) consiste à faire fondre ensemble des morceaux de verre colorés préalablement déposés sur une feuille de verre servant de base et enfournés à très haute température. Le fusing permet d’obtenir une pièce homogène et des créations originales.
[2] Daniel ARASSE. Le détail : pour une histoire rapprochée de la peinture. Paris : Flammarion, 1992 - p. 12.
[3] Ibid.