Catherine Wagner  Dudenhoeffer Image de profil

Catherine Wagner Dudenhoeffer

Retour à la liste Ajouté le 18 avr. 2008

PARLONS TECHNIQUE...

Cela fait longtemps que Catherine Wagner Dudenhoeffer peint. Au fil du temps, après avoir expérimenté l’aquarelle, l’huile ou la sculpture, elle a forgé son propre vocabulaire plastique, apprenant à maîtriser tout un arsenal de moyens techniques au service de son imagination et donne une œuvre riche de couleurs, de formes, de profondeurs. Depuis le début des années 2000, elle travaille sur des formats carrés le plus souvent une technique mixte faite de pigments mélangés à différents médiums, de feutres, de crayons d’art de pastels… Ce sont d’abord de grands aplats de couleurs, de grands espaces encore neutres. Puis la voici qui observe, « resserre son œil comme le cadrage d’un photographe » dit-elle, écoute ce que la toile pourrait lui souffler…Si tout va bien, les formes se précisent, l’histoire prend tournure. Ainsi elle se met à fictionner, à dialoguer avec la toile et ces personnages étranges qui soudain lui apparaissent et prennent vie sur la toile, organisent des « situations burlesques ». Elle ne les contredit et les « chorégraphie au feutre, à l’encre », à la craie grasse ou sèche. D’emblée, on est touché et intrigué par les effets contradictoires de sa peinture, entre opacité et transparence, ombres portées, lumières et couleurs, par cette sorte de fluidité et ce réseau de lignes blanches qui semblent, comme un vitrail contemporain, sertir les formes que l’on devine et qui structurent la composition. Une œuvre complexe formellement, plus complexe qu’il n’y parait, avec des superpositions de plans donnant une certaine profondeur à l’œuvre et une belle amplitude au regard. Récréation, respiration : cette créatrice dans l’âme réalise également des collages très inspirés, dont elle prend la matière première dans toutes sortes de supports : photos de tâches, de flaques, reliefs, mais aussi, plus étonnamment, dans des chutes de toiles qui n’ont rien su lui dire, qu’elle juge perdues- signe de reconnaissance d’une artiste accomplie et exigeante. Marie Deparis, Critique d’art Paris, septembre 2007

Artmajeur

Recevez notre lettre d'information pour les amateurs d'art et les collectionneurs