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Marie Josèphe James

Retour à la liste Ajouté le 20 nov. 2008

LES TECHNIQUES DE GRAVURE UTILISEES DANS MES ŒUVRES

Toutes les techniques de gravure servent à imprimer des œuvres.

A l’exception du monotype, qui est une œuvre unique, les œuvres gravées, sont tirées en un nombre défini d’épreuves, numérotées et signées dès après l’impression.

L’AQUATINTE

La technique que j'utilise le plus souvent est l'aquatinte , rehaussée éventuellement à la pointe sèche ou autres outils de taille directe.
Pour la couleur, j'utilise le plus souvent 3 plaques.

Dans cette technique de gravure, une poudre de résine (résistante à l’acide) est répandue sur la plaque de métal (cuivre ou acier).
La poudre de résine est ensuite « cuite » en chauffant la plaque. La résine en chauffant adhère à la plaque et la protège.
Plus la poudre de résine est fine, plus les grains de protection sont proches les uns des autres, et plus on obtient un grainage uniforme.
La plaque ainsi grainée, est ensuite immergée dans un bain d’acide.
L’intensité de la morsure dépend de la durée de l’immersion.

Avant l’attaque par l’acide, il faut préserver certaines parties de la composition - en passant un vernis sur la résine pour la recouvrir - afin qu’elles ne soient pas attaquées par l’acide. On peut également, après une première immersion, arrêter la morsure en passant la plaque sous l’eau, et en préservant à nouveau à l’aide du vernis d’autres parties de la composition, replonger la plaque dans l’acide, et ainsi obtenir des dégradés de profondeur d’attaque, qui donneront des camaïeux après encrage.

LES OUTILS DE TAILLE DIRECTE
La pointe sèche
Il s’agit d’une pointe de métal montée, qui permet de réaliser une attaque directe, au trait, de la plaque.
Le burin
Barre d’acier biseautée, montée sur un manche en bois
La roulette, le berceau, outils dentés, permettent de graver directement des « grains » sur la plaque.
Le brunissoir, tige d’acier aplatie à son extrémité, qui permet d’écraser les traits ou les grainages, et d’affiner la composition.

LA GRAVURE EN COULEUR A PLUSIEURS PLAQUES
Le dessin général gravé sur la plaque noire est reporté sur plusieurs plaques, souvent deux, une pour les couleurs chaudes, et une pour les couleurs froides.
L’ordre de passage à l’impression va du plus clair au plus foncé, se terminant par la plaque encrée en noir.
Après avoir encré les trois plaques, celles-ci sont passées sous la presse en
plusieurs passages.
Le repérage de l’emplacement de la première plaque doit être très précis sur le plateau de la presse. Après impression de cette première plaque, le papier doit rester prisonnier du rouleau sur la presse, à son extrémité. La première plaque est alors retirée du plateau et remplacée par la deuxième plaque en suivant avec précision le repérage de la première plaque. Cette deuxième plaque est alors imprimée, et le papier encore laissé prisonnier sous le rouleau de la presse, afin de pouvoir imprimer la dernière plaque.


LE MONOTYPE
Le support à imprimer n'est pas gravé dans cette technique.
L'encre est travaillée directement sur le support.
Le support ne peut donc être passé sous la presse qu'une fois.
L'oeuvre est donc unique.

Cette technique permet une très grande liberté d’expression, et est très intéressant.

LA MANIERE NOIRE

Dans cette technique la plaque est grainée uniformément directement avec un berceau (ou indirectement à la résine mais dans ce cas la grainage est moins subtile) afin d’obtenir un noir profond.

Ensuite les grains sont écrasés au brunissoir afin de faire apparaître le dessin à la lumière, en gris de plus en plus clair jusqu’à arriver selon le dessin à des blancs purs.

C’est une technique qui apporte de grandes satisfactions : l’apparition de la « lumière » sur la plaque est pleine de joies.

LE BOIS

Il s’agit d’une technique de gravure « en bosse », ou « d’épargne », à l’inverse de la gravure en taille douce, ou « en creux » dont il est question plus haut.

La gravure contourne le dessin, qui est « épargné ». C’est le dessin « en bosse » qui est imprimé.

BOIS PERDU
Dans le bois perdu, les couleurs sont contournées en partant des plus claires.
Le blanc est donc le premier à être gravé.
Après chaque gravure, la plaque est encrée dans la couleur épargnée, et imprimée.
Il y a autant de passage d’impression que de couleurs retenues.
La dernière couleur est la plus foncée, le noir en général. Elle est la dernière « bosse » restant sur le bois, pour le reste « perdu »

C’est une technique qui demande une grande précision dans le marquage des impressions, puisque cette impression se fait sur plusieurs jours, et une grande concentration sur les couleurs que l’on veut obtenir qui doivent être programmées dés l’impression de la première couleur.

C’est une très riche expérience, à chaque fois.

Artmajeur

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