Jean-Pierre Fouque
Enfant réservé, presque invisible, il vit dans un monde qu’il qualifiera plus tard de fantasmagorique. «Inutile de parler, mes déambulations me suffisaient. Rêveur et solitaire il s'évade par l'intermédiaire du papier et du crayon, lorsqu'il ne dessine pas des personnages de bande dessinées, il croque des paysages.
Mais, «Les premières images qui m’ont réellement frappée, j’irais même jusqu’à dire : Sautées aux yeux, ont été les dessins de Daumier, je ne pouvais imaginer que l’on puisse avoir une précision telle dans le trait et surtout traduire sur le papier, l’humeur d’un ou plusieurs personnages dans telle ou telle situation. Je ne sais pas ? C’était magique pour moi. Et ça l’est encore du reste.
Et comme il le dit «Il n’y a qu’un Damier. Et même si mes traits pouvaient être très très fins, je ne faisais que ce que j’ai considéré assez rapidement comme, du recopiage et j’ai horreur de ça !»
Il se tourna donc vers l’abstrait.
«C’est comme une envie de pisser, je peins comme j’écris,
Je ne peux pas penser à l’avance à un thème en particulier. j’ai l’habitude de dire que je crache sur la toile. Il s’imprime alors un rythme en moi, une respiration. J’envoie quelque couler qu'elle soit sur la toile et je laisse aller. C’est là qu’intervient, ce que j’appelle la vibration. Non pas simplement la vibration des couleurs mais celle qui s’installe à l’intérieur de mon corps. C’est là et que là, qu’il se passe quelque chose. Quoi je n’en sais rien ? Je ne vois qu’après, ou parfois, pendant il m’apparaît des choses. J’ai comme la sensation de faire un travail d’archéologue. De faire réapparaître des choses déjà existantes. Comme des vestiges enfuis depuis des siècles. Peut-être est-ce mon inconscient ? Mais là je ne n’approfondirais pas, parce que je ne suis en aucun cas un psy ! Et ai horreur de faire des interprétations sur ce que je fais. Je le fais, c’est tout.
Il travaille à l'huile ou à l'acrylique et mélange avec de la matière, qu'il affectionne particulièrement
Sinon, à la sanguine, au fusain, au pastel à l'huile et des bases de brou de noix.
"Pour l‘écriture c’est pareil, j’envoie un mot à partir d’une image, une sensation et le reste suit. La rythmique, une sorte de musicalité, comme si chaque mot avait un son, c’est difficile à expliquer mais, à partir de ces mot assemblés dans des phrases, je sens une musicalité. Je ne cherche surtout pas une mélodie en particulier. Ce serait la même chose que de penser avant de faire. Je fais voilà tout"
"J'ai été édité au reste, de recueils qui sont nés de cette manière de divaguer je dirais ;)"
Pensées de Nessuno Tome I & II
Éditions le lys bleu
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