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Jean-Louis Gaillard

Retour à la liste Ajouté le 3 sept. 2013

un critique d'Art se penche sur mon travail abstrait

Jean-louis Gaillard, l’art antalgique

 

Comme un cataclysme émotionnel initié par la puissance de la couleur, la peinture de Jean-louis Gaillard réjouit.

 

Le trait est propulsé par le couteau et la spatule. Des aplats libres, plus ou moins géométriques et rectangulaires se confondent sous l’huile et l’acrylique pour donner naissance à une œuvre d’abstraction lyrique sur grand format.

C’est l’eau et ses flux qui se trouvent au cœur de cette dernière série.

« Je cherche d’abord à reproduire les reflets de l’eau. L’eau des zones urbaines comme celle de la pleine nature. Avec le reflet d’un building ou d’un arbre, Je dérive jusqu’à trouver l’équilibre harmonieux. L’abstrait est une évolution logique et instinctive. Je voulais m’éloigner des techniques figuratives du dessin. J’y suis arrivé petit à petit en épurant » confie l’artiste.

 

Noyé entre le contrôle et l’aléatoire, le mouvement est généralement linéaire, parfois horizontal, absorbant un horizon indéfini, parfois vertical sous les ondées d’une pluie hors du temps.

Jean-louis Gaillard nous transporte aux confins d’une synesthésie aux correspondances sensibles.  Un réseau de lignes qui détermine un ensemble aux accents cadrés, organisés. On pense aux images quadrillées de Paul Klee qui permettaient « d’extraire des moments troubles de la perception, qui seule détermine la relativité des choses extérieures, une idée abstraite de l’objet qui puisse s’exprimer par une représentation globale. » *

 

Les fragments au caractère sériel construisent la dimension spatiale de la toile. A la lisière de l’explicite et de l’opacité, entre apparition et disparition, la forme, jamais figée est au service de la couleur, vive et enchantée.

Le choix de la palette, l’utilisation des contrastes confère une force expressive. Spontanée et immédiate, l’émotion naît sans questionnement.

L’artiste était médecin généraliste avant de se consacrer à la peinture. Sa prescription reste lisible sur toile.

« L’art est thérapeutique pour le spectateur comme pur le peintre. C’est un moyen d’exprimer ma joie de vivre et ma sérénité. J’ai toujours peint dans mes plus grands moments d’enthousiasme et jamais quand j’allais mal » poursuit-il. Curateur du champ coloré, Jean-louis Gaillard nous soulage. Son art est un merveilleux antalgique qui fait du bien. Caroline Canault.

 

* Christian Geelhaar, Paul Klee et le Bauhaus, éditions Ides et Calendes, Neuchâtel 1972.

 

 

 

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