Ajouté le 22 sept. 2020
Préambule au concept de notre "Colonne de Merci" ~ de l'ordre de Plaine Commune ~
Genèse ludopienne
Je suis Phélix Ludop, né un soir de novembre 1968 en France, sur l'ile de Martinique. Fruit d'une expérience réussie, un miracle de la science, feu ma mère eut un traitement inédit après avoir perdu quatre enfants avant moi. Si j'ai de la chance, à vous de me dire. J'ai eu une enfance heureuse, très heureuse. Bardée de contretemps, d'échecs, de rebellions positives, mais surtout de handicaps. Être dyslexique n'est pas le pire. Mon syndrome d'Asperger s'opère dans un autre syndrome, dit syndrome de la cabane. Être à l'extérieur est pour moi source de grande frayeur. Il est plus simple de savoir combien de fois je suis sorti de l'appartement dans l'année que de savoir combien de fois j'y suis resté. Patatras, 17 mars 2020, midi. Confinement. L'horrible mot, qui soudain levait le voile sur ce que pouvait être ma vie.
Des images effroyables, chaque jour davantage, de ces autres qui se rongeaient le frein chez eux. On leur avait enlevé ce qui faisait leur vie, leur sociabilité. Je comprends, sur un plan didactique, ce sentiment d'étouffement, parce que moi aussi je le ressentais, comme pris dans un étau. Tous ces gens chez eux, le monde ne tournait plus rond ! Tous semblaient perdus, tout semblait perdu. Et puis, un jour, à 20h, de la rue, s'éleva une clameur, un tonnerre d'applaudissements, auréolé du mot MERCI, un merci redondant et qui faisait du bien. MERCI, MERCI, MERCI, tout en haut des immeubles alentour. MERCI, un des mots que j'affectionne, un goût de chocolat je dirais. Souvent pour moi les mots ont un goût, un parfum et même parfois une silhouette. L'hélicoïde revient souvent. MERCI. Un autre jour, notre président prit la parole, nous annonça que le ciel nous tombait sur la tête et que nous devions être forts, face à l'adversité contextuelle. La Covid était, et peut-être pour un long moment parmi nous. Il a dit de se réinventer, d'être force de proposition active. Je ne suis pas Robinson Crusoé, pour lui c'était facile, il avait l'auteur. Je ne suis qu'un artiste. Dans mon cas, se réinventer est des plus compliqués, je ne sais rien faire d'autre. Il existe un moyen éprouvé par l'histoire. Au risque d'être lapidé au pilori. Innover est un concept que l'on comprend. L'artiste, lui, rompt avec l'existant. Il prend la tangente de ce qui, des biens pensants, ne se fait pas. Il devient disruptif et parfois l'histoire lui rend hommage. Précurseur on dit aussi. La lapidation rôde. J'en ai l'habitude, les pierres furent longtemps mon quotidien. J'en ai amassé tant et tant, à deux ou trois pierres près, j'ai de quoi ériger mon propre palais du facteur Cheval. Aujourd'hui, devenu un artiste coté, les pierres se sont taries pour mon plus grand bonheur. Alors, avant que ne pointent des hourras bienvenus, mais posthumes, je devais créer un monument aux vivants. Un symbole qui vous dit MERCI, une sculpture qui rendrait hommage au peuple pour le peuple. Ou les citoyens méritent parfois qu'on les récompense de leur loyauté. Une Colonne de Merci, voilà que l'idée était née... Créer une action sociale qui pouvait déboucher sur une économie : l'art fonctionnel devenait l'évidence de ce qu'il fallait faire.
TROUVONS ADHÉSION
Une ville, est une arène politique où convergent et se fixent des gens, à vivre, à travailler, à aimer, à manger et à jouer. Une boîte de pétri, ou fourmillent les germes d'idées propices, à l'avènement du génome profondément inscrit dans l'A. D N. évolutif d'une société de progrès. Est-il déraisonnable de penser, que ce qui fait battre le cœur de toute démocratie raisonnée, n'est en fait rien d'autre, que l'expression même de l'esprit de compétition qui, ancré en nous, est le puissant levier qui pousse à l'unisson, tout-un-chacun, à se dépasser. Ainsi, pouvoir franchir les limites même de tout ce qui est possible, réalisable, sur terre, dans le ciel, dans l'espace, dans le cosmos, et pourquoi pas dans l'univers tout entier. ADHÉRONS, TOUS ENSEMBLES ! C'est un bâton de maréchal brillant, brandi par les villes et les gens qui l'adoptent. Renforcé, équipé des nouvelles technologies informatiques et de réseaux, d'union et de rassemblement, notre Colonne de Merci est le trophée que pourront arborer fièrement, lumineusement, celles et ceux qui joueront le jeu de la confiance faite à la création osée, de faire, que le mot MERCI, possède, un symbole infiniment porteur, d'un esprit de compétition et de reconnaissance sociale, que chaque ville, chaque département, chaque région, chaque contrée pourra arborer, agencer à sa guise pour la rendre des plus attractive... A inciter... à la...collection compulsive, par le biais de nombreux objets dérivés, avec pour concept une sculpture fonctionnelle qui, franchisée, permettra l'expansion exponentielle de sa diffusion dans le monde, pour qu'ainsi, d'un concept né à Plaine Commune, nous puissions, ensembles, Faire tinter les oreilles du monde, De ce projet d'unité collectif, notre Colonne de Merci de l'ordre de Plaine Commune Atelier Phélix Ludop, Félix Ludop Projet porté par Plaine Commune Promotion - Grand Paris/Pôle de la Création
La Colonne de Merci Un symbole humaniste pour RELEVER une humanité en berne.
Je n'ai pas tout de suite compris la demande de Francis Dubrac quant à réfléchir sur l'aspect symbolique de notre Colonne de Merci. Il est facile et pernicieux de confondre le sens du mot symbole. Il existe plusieurs niveaux à ce concept, comme religieux, mystique, ou encore clanique et bien d'autres. Je n'ai pas le sentiment de me reconnaître dans ce panel. C'est autre chose, indéfinissable, qui me faisait défaut. Je suis celui qui fonctionne à l'émotion et au déclic, aux faits. J'ai besoin de sentir en moi vibrer les cordes de l'inconscient, ce sentiment d'être ailleurs comme plongé dans une transe ascensionnelle avec les pieds rivés au plancher. Noyés dans un infini qui vous semble familier, qui guide vos pas dans "l'esprit-tech", qui fait de vous tout ce que vous êtes. Il est facile de trouver son chemin dans une bibliothèque. Tout y est codifié, rangé, étiqueté, plus qu'à se servir. L'esprit-tech est une soupe primordiale, un trou noir qui n'émet aucune lumière. Et pourtant. Quand l'eurêka est là, l'extase n'est pas loin. Trop souvent extirpée d'immenses sacrifices. De lumières à éteindre, d'autres à rallumer, ou encore à surveiller, qu'elles ne s'allument, ou ne s'éteignent bien malgré nous. Un puzzle sans cesse en mouvement, qui vous oblige, à grandir, à vous dépasser ! Moi c'est tout qui me parle et partout. Un embarras trop lourd à porter. Réfléchir c'est prospecter au trépan comme d'un réflexe. Je cours à mes connaissances du passé, dans mes livres et dans mes recherches. Puis, se rendre compte, d'une évidence crasse ! MERCI n'est pas un symbole. De vous à moi, je n'en savais rien. Je ne me suis pas posé la question avant. Aujourd'hui, la fidélité est un facteur décroissant, avoir profusion de choix semble la source de cette décroissance. Il devient important et nécessaire de focaliser les énergies sur ce qui a du sens et la recherche d'un idéal. L'objet ou l'élément chargé de symboles consentis de tous, sous l'égide de la confiance, peut permettre de rompre le flou d'un horizon bouché à cause d'une urgence sanitaire, apocalyptique, mais surtout planétaire. L'unique espoir réside dans le vivre avec. Avec l'humilité de celui qui demain ne peut prédire. La Jerusalem* céleste dans nos sociétés judéo-chrétienne est un Graal absolu ou l'absolu Graal. La vérité étant, j'avoue ne pas savoir à quel saint me vouer. Graal absolu ou absolu Graal ? Les temps changent, racontent chaque époque. Ou, quand, comment, restent ou sont restés longtemps dans un brouillard ineffable, propre à la nostalgie de chacun. La Covid a mis tout le monde d'accord, partout le temps change, partout les temps changent. A un moment ou la confiance fait défaut, l'ombre des épidémies zombies de nos sociétés passées et oubliées refait peu à peu surface. On retourne dans nos livres d'histoire, chercher on ne sait ou, quelques recettes qui, appliquées , furent jadis efficaces, tout au moins sur un plan sociétal. Aujourd'hui la science a pris le relais, et pas seulement en médecine. Partout ou l'humain ne comprend pas. Il existe tout de même des corrélations comme dans les croyances et, ou, la symbolique d'un avenir meilleur. Une symbolique active, ou des peuples se réinventent. Créent des racines nouvelles, sans amarre, ni ancrage. Tout ceci, sans avoir à se renier. La confiance c'est nous, nous tous. Ensembles, donner vie et faire vivre un nouveau symbole est un pas vers le renouveau d'une clameur née à 20h. MERCI. Une colonne était née, ici en Seine-Saint-Denis, dans le 93. Saint, comme d'une prémonition à porter du réconfort. Une Colonne de Merci aux antipodes de celles connues guerrières ! Une colonne qui converge vers l'infini, INFINIMENT. Une colonne qui ne diverge pas, ne divise pas, une colonne qui nous fédère, et nous rend heureux, de pouvoir manifester notre merci dans une forme, dans nos mémoires, dans nos cœurs, dans nos mains, socle, reflet de notre humanité ou chacun se voit et voit chacun. Une colonne comme un témoin de marathonien. Mais cette fois, point n'est question de compétitions. Seulement MERCI. Un symbole qui prend naissance, porté par notre Colonne de l'ordre de Plaine Commune, qui jusqu'à présent n'est qu'un assemblage maladroit de mots, de l'artiste que je suis. Aujourd'hui élevons-la, ensembles, au rand de symbole. C'est le symbole du meilleur de l'humain, remercier un autre humain que soi, revient souvent à remercier la nature qui nous enlace, en ce moment même, réclamant toute notre attention, toute notre vigilance, notre prudence, notre empathie. Notre Colonne de Merci, un symbole humaniste au chevet d'une humanité qui mérite avec tout, d'aller
MIEUX.
* "la Jerusalem de l'un n'est pas la Jerusalem de l'autre. Elle est ce pourquoi on fait. A ne pas confondre avec le travail, qui n'est qu'un moyen parmi tant d'autres. Il arrive que soit combiné, ce pourquoi on est fait, et le travail que l'on fait, pour nourrir sa famille. Soi, qui l'on veut ou qui l'on peut. C'est comme jouer aux dés, tout le monde n'excelle pas un double six. Pourtant, il existe tant de possibilités, tant de possibilités d'aimer. Car c'est la clé, aimer ! Aimer ce pourquoi on est fait, est souvent, ce que l'on aime. Et ce, même quand le doute vous assaille, à vous éviscérer les entrailles !" (citation Phélix Ludop)
Respectueusement,
Ludopiennement,
Félix