Baiser d'occident / Western Kiss (2023) Peinture par Lorenz

Qu'est-ce qui se cache derrière "Baiser d'Occident" ?
Tout d'abord, il y a cet enfant non genré avec le bonnet de magicien et ses peluches qu'il fait s'embrasser. Il ne remarque rien de ce qui se cache derrière la porte pourtant il semble déjà tout savoir de ce qu'il y a à y voir. C'est celui qui sait sans rien voir. Il y a un peu de "Tirésias" dans ce personnage. Il s'inscrit dans un triangle dont le sommet invite à s'élever à travers la toile hissée sur le mur derrière lui. Il devient synonyme de raison, de force et de tolérance en achevant de décliner les formes géométriques les plus basiques comme le rectangle, le cercle, le trapèze et le carré. Avec le tableau derrière lui, il porte le sujet de l'œuvre tel un pilier.
A ses côtés, 3 autres enfants s'amassent à la porte entrouverte. Visiblement issus de descendants différents, ils accentuent les variables et redéfinissent le mystère derrière la porte. Si la jeune fille blonde s'expose à la colère, sa main gauche dirigée vers l'adorable colibris sur son épaule droite retient toute implication physique. De l'autre côté, le garçon, aveugle devant cette porte, reste sans réaction bien qu'invité par la plus petite fille à découvrir ce qu'elle a sous ses yeux ébahis.
Ce trio ignore complètement l'autre enfant et finalement participent donc au mystère résultant de cette porte entrouverte et de ce baiser volée entre adultes consentants.
Le baiser, c'est finalement le baiser de la tolérance. C'est celui qui se risque à la colère, à la surprise. C'est le baiser entre toutes et tous, celui qu'on n'imaginait pas, c'est celui de la discorde, celui des aprioris. Il est le fruit défendu et pourtant celui que l'Occident accepte et renonce à juger.


What is behind “Western Kiss”?
First of all, there is this gender neutral child with the magician's hat and his stuffed animals that he makes to kiss. He doesn't notice anything that is hidden behind the door, yet he already seems to know everything there is to see there. He is the one who knows without seeing anything. There is a bit of “Tiresias” in this character. It is part of a triangle whose apex invites you to rise through the canvas hoisted on the wall behind it. It becomes synonymous with reason, strength and tolerance by completing the most basic geometric shapes such as the rectangle, the circle, the trapezoid and the square. With the painting behind him, he carries the subject of the work like a pillar.
Beside him, 3 other children gather at the half-open door. Obviously from different descendants, they accentuate the variables and redefine the mystery behind the door. If the blonde girl exposes herself to anger, her left hand aimed at the adorable hummingbird on her right shoulder restrains any physical involvement. On the other side, the boy, blind in front of this door, remains without reaction although invited by the littlest girl to discover what she sees before her amazed eyes.
This trio completely ignores the other child and ultimately therefore participates in the mystery resulting from this half-open door and this stolen kiss between consenting adults.
The kiss is ultimately the kiss of tolerance. He is the one who risks anger, surprise. It's the kiss between everyone, the one we didn't imagine, it's that of discord, that of aprioris. It is the forbidden fruit and yet the one that the West accepts and renounces to judge.

Thèmes connexes

EnfantsBaiserRacismeLouisianePorte