Vittorio Sgarbi, crédit : Niccolò Caranti via wikipedia
Le ministre italien de la Culture, Vittorio Sgarbi, également connu comme critique d'art et homme politique, fait l'objet d'un examen minutieux suite à des allégations selon lesquelles il serait impliqué dans un scandale de vol d'œuvres d'art. Il est accusé d'avoir participé à un projet impliquant un tableau du XVIIe siècle de Rutilio Manetti, intitulé "La Cattura di San Pietro" (La Capture de Saint-Pierre), représentant des soldats escortant un homme barbu jusqu'à un juge. Le tableau, évalué à 300 000 €, aurait été volé en 2013 au château de Buriasco, près de Turin.
Les propriétés du ministre de 71 ans à Rome et près de Macerata ont été perquisitionnées par la police, qui a découvert le tableau dans une propriété familiale à Ro Ferrarese. Cette propriété, associée à la Fondation Cavallini-Sgarbi, contient de nombreuses œuvres d'art appartenant à la famille Sgarbi. Malgré les allégations, Sgarbi nie fermement tout acte répréhensible et a exprimé sa détermination à blanchir son nom.
Sgarbi affirme qu'il possède le tableau depuis plus de deux décennies, l'ayant découvert dans une villa de Viterbe, et affirme qu'il s'agit de l'œuvre originale, rejetant l'œuvre volée comme une mauvaise imitation. Pendant ce temps, les autorités soupçonnent que le tableau a été modifié, avec une petite torche ajoutée pour le rendre moins reconnaissable.
Ce scandale a donné lieu à d'importantes pressions politiques. Le Parti Démocrate et le Mouvement Cinq Étoiles ont demandé le limogeage de Sgarbi, et les conseillers de l'opposition de Ferrare exigent sa démission de son poste de président de la Fondazione Ferrara Arte. De plus, Sgarbi fait l'objet d'une enquête distincte concernant l'exportation illicite d'un tableau de Valentin de Boulogne, saisi à Monte-Carlo en 2021.